Présidentielle: pour le Medef, le programme de Macron est «le plus favorable» pour l'économie

Le président français et candidat du parti libéral français La République en marche (LREM) Emmanuel Macron rencontre des partisans lors d'une visite de campagne dans la région des Hauts-de-France, à Carvin, dans le nord de la France, le 11 avril 2022 (Photo, AFP).
Le président français et candidat du parti libéral français La République en marche (LREM) Emmanuel Macron rencontre des partisans lors d'une visite de campagne dans la région des Hauts-de-France, à Carvin, dans le nord de la France, le 11 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 12 avril 2022

Présidentielle: pour le Medef, le programme de Macron est «le plus favorable» pour l'économie

  • Le Medef avait déjà soutenu M. Macron contre Marine Le Pen il y a cinq ans
  • Son dirigeant d'alors, Pierre Gattaz, s'était dit prêt à faire de la «résistance» si Mme Le Pen était élue

PARIS : Le Medef a estimé lundi que le "programme d'Emmanuel Macron est le plus favorable pour assurer la croissance de l'économie et de l'emploi", tout en alertant "sur les conséquences de celui de Marine Le Pen" avant le second tour de l'élection présidentielle.

Le programme de la candidate du Rassemblement National "conduirait le pays à décrocher par rapport à ses voisins et à le mettre en marge de l'Union européenne", assure l'organisation patronale dans un communiqué.

Son programme "dégraderait la confiance des acteurs économiques, réduisant ainsi les investissements et les créations d'emplois", juge le Medef, qui critique aussi sa "hausse très forte et non financée des dépenses publiques".

L'organisation trouve que le programme économique d'Emmanuel Macron "comporte des lacunes" mais qu'il "est le plus à même de préparer la France aux défis de l'avenir en faisant le choix de la compétitivité et de la croissance durable".

Le Medef avait déjà soutenu M. Macron contre Marine Le Pen il y a cinq ans, tout en refusant de lui accorder un "blanc-seing". Son dirigeant d'alors, Pierre Gattaz, s'était dit prêt à faire de la "résistance" si Mme Le Pen était élue, la jugeant "extrêmement dangereuse par son programme économique et social".

Pour le 24 avril prochain, l'organisation patronale lance un appel à aller voter et dit qu'elle "aura des exigences fortes pour que les partenaires sociaux et les entreprises soient réellement associés aux réformes dans un contexte nécessitant plus que jamais d’être à l’écoute des organisations représentatives".


La canicule s'étend sur presque toute la moitié sud du pays

Un homme se protège du soleil à l'ombre sur la plage du lac du Bourget, à Le Bourget-du-Lac, dans le centre-est de la France, le 8 août 2025, alors que la température atteint 35 degrés Celsius. (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
Un homme se protège du soleil à l'ombre sur la plage du lac du Bourget, à Le Bourget-du-Lac, dans le centre-est de la France, le 8 août 2025, alors que la température atteint 35 degrés Celsius. (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
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  • « Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d'un cran dans le sud », a prévenu samedi le service national de prévisions.
  • Selon un bulletin actualisé de Météo-France, plus de la moitié de l'Hexagone, soit 46 départements du centre et du sud du pays, seront placés en vigilance orange lundi.

BORDEAUX, FRANCE : La vague de chaleur, la deuxième de l'été à toucher la France, s'étend dimanche à presque toute la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France.

« Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d'un cran dans le sud », a prévenu samedi le service national de prévisions.

Le thermomètre devrait ainsi grimper « fréquemment » jusqu'à 40 °C, voire les dépasser dans l'Hérault, le Var et le sud des départements de l'Ardèche et de la Drôme, a-t-il prévenu.

Au plus chaud de la journée, 42 °C sont également attendus à Nîmes et 40 °C à Perpignan, avec des pointes à 38 °C à Bordeaux et Toulouse dans l'après-midi.

De la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes, en passant par les Pyrénées-Atlantiques et le Jura, 42 départements de la moitié sud du pays sont en vigilance orange canicule.

Cet épisode, qui nécessite « une vigilance particulière, notamment pour les personnes sensibles ou exposées », pourrait encore s'intensifier en début de semaine, a souligné Météo-France.

Samedi, le mercure a atteint 42,2 °C à Tiranges, en Haute-Loire, et 39 °C à Lyon, dans une région où il devrait « légèrement » baisser dimanche, d'après le dernier bulletin de prévision.

Après une première vague de chaleur cette année, du 19 juin au 4 juillet, il s'agit de la 51e enregistrée en France depuis 1947. 

Pic « entre lundi et mardi » 

Selon un bulletin actualisé de Météo-France, plus de la moitié de l'Hexagone, soit 46 départements du centre et du sud du pays, seront placés en vigilance orange lundi. Les Deux-Sèvres, la Vienne, la Creuse et la Haute-Corse passeront à ce niveau d'alerte dès dimanche midi.

Seule la Corse-du-Sud est annoncée en jaune dans la moitié sud de l'Hexagone.

« Le pic est attendu entre lundi et mardi » pour cette canicule, qui « devrait durer jusqu'en fin de semaine prochaine », a écrit Météo-France.

Selon le prévisionniste, qui observe « une accélération de la survenue des vagues de chaleur » liée au changement climatique, le pays n'a connu que deux étés sans ce type d'épisode au cours des 16 dernières années.

Parallèlement, l'institut a classé le Vaucluse en risque « très élevé » pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, ainsi que cinq autres du centre-ouest, seront en danger « élevé ».

Dans l'Aude, le gigantesque incendie qui a parcouru 16 000 hectares au cours de la semaine, dont 13 000 ont brûlé selon la Sécurité civile, ne devrait pas être « maîtrisé » avant dimanche soir, en raison de conditions météorologiques « se rapprochant de celles du jour de départ de l'incendie », ont prévenu les pompiers. Un vent sec et chaud souffle à 50 km/h sur fond de canicule.

De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des « pannes potentielles de climatisation » sur ses wagons les plus anciens, en raison de la hausse des températures.


Taxe aérienne : le patron de Ryanair menace de réduire ses capacités en France en cas de nouvelle hausse

Les membres du personnel navigant attendent d'embarquer à bord d'un avion de la compagnie aérienne low-cost irlandaise Ryanair à l'aéroport Berlin-Brandebourg de Schoenefeld, près de Berlin, le 4 avril 2024. (Photo de David GANNON / AFP)
Les membres du personnel navigant attendent d'embarquer à bord d'un avion de la compagnie aérienne low-cost irlandaise Ryanair à l'aéroport Berlin-Brandebourg de Schoenefeld, près de Berlin, le 4 avril 2024. (Photo de David GANNON / AFP)
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  • « Vous avez cette situation folle où votre gouvernement augmente la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSA), qui est passée de 2,63 euros à 7,40 euros par billet en mars 2025 », a déclaré le patron de Ryanair.
  • « Je ne tolère pas ces manières de faire », a répondu Philippe Tabarot, ministre français des Transports.

PARIS : Le patron de Ryanair, première compagnie aérienne à bas prix européenne, Michael O'Leary, a menacé samedi de réduire « encore » ses capacités en France si le gouvernement décidait d'une nouvelle hausse de la taxe aérienne, suscitant une réponse agacée du ministre des Transports.

« Vous avez cette situation folle où votre gouvernement augmente la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSA), qui est passée de 2,63 euros à 7,40 euros par billet en mars 2025 », commence Michael O'Leary dans une interview au quotidien Le Parisien, qualifiant cette hausse d'« injustifiée » pour « un secteur qui ne rapporte pas beaucoup d'argent ».

Il affirme avoir proposé un plan à la France pour doubler le trafic annuel d'ici 2030, « mais seulement si le gouvernement supprime les taxes ». « Sinon, nous avons des alternatives moins coûteuses ailleurs. Et si la réponse de la France à cela est d'augmenter de nouveau les impôts, alors nous réduirons encore notre capacité ici », menace le patron de la compagnie irlandaise.

« Je ne tolère pas ces manières de faire », a répondu Philippe Tabarot, ministre des Transports, sollicité par Le Parisien. « Du dialogue, oui, mais pas de menace », ajoute-t-il, accusant Ryanair de ne pas assumer d'avoir « doublé ses bénéfices en une année ».

Le ministre, qui s'était dit personnellement « réservé » à l'idée d'inscrire la hausse de la taxe dans la durée en mars, dénonce la communication « violente » de Ryanair « pour essayer de s'exonérer de ses obligations sociales et fiscales ».

En réponse à l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, la compagnie irlandaise a annoncé, fin juillet, une réduction de 13 % de sa capacité en France, soit 750 000 sièges en moins. Elle a également décidé de déserter trois aéroports régionaux (Strasbourg, Bergerac et Brive) pour l'hiver. Fin mars, Michael O'Leary avait pourtant assuré qu'il ne supprimerait pas de desserte régionale.

« Plutôt que de donner des leçons sur la manière dont le gouvernement prépare son prochain budget, il ferait mieux de s'occuper du service que Ryanair rend à ses clients », a ajouté Philippe Tabarot, évoquant des conflits sociaux et des décisions de justice.

Le patron de Ryanair a quant à lui critiqué le contrôle aérien français, « le moins efficace d'Europe », et les grèves « récréatives » des contrôleurs avant les week-ends, qui, selon lui, leur permettent d'obtenir trois jours de congés supplémentaires et entraînent des « annulations sur les survols » du territoire français, car Paris « surprotège les vols domestiques ».

Une charge qualifiée par le ministre de « caricature à l'excès sur certains comportements qui peuvent exister, pour une minorité seulement ».


France: l'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu condamné à 3 mois de prison avec sursis

Une Citroën 2 CV classique passe devant l'Arc de Triomphe lors du défilé de véhicules anciens "Traversée de Paris" à Paris le 20 juillet 2025. (AFP)
Une Citroën 2 CV classique passe devant l'Arc de Triomphe lors du défilé de véhicules anciens "Traversée de Paris" à Paris le 20 juillet 2025. (AFP)
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  • L'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu lundi sous l'Arc de Triomphe à Paris a été condamné vendredi à trois mois de prison
  • La sépulture du Soldat inconnu est installée sous l'Arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale

PARIS: L'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu lundi sous l'Arc de Triomphe à Paris a été condamné vendredi à trois mois de prison assortis d'un sursis probatoire de 18 mois.

Hakim H. a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Pari spour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts, après son geste de lundi soir qui avait suscité l'indignation.

"Je regrette amèrement, je m'excuse auprès de tous les Français", a déclaré le conducteur d'engins de travaux de 47 ans avant d'éclater en sanglots dans le box des accusés.

L'homme, domicilié en Normandie - dans l'ouest de la France - et dormant sur son lieu de travail à Paris la semaine, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, qualifiant son acte de "bêtise du siècle".

La sépulture du Soldat inconnu est installée sous l'Arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Une flamme éternelle y brûle depuis 1923.

"C'est une victoire", a réagi son avocat, José Lebughe Mangai, qui espérait "une peine proportionnée aux faits", et ce "compte tenu de son passé pénal", a-t-il souligné à propos des 28 mentions au casier judiciaire de son client.

Hakim H., de nationalité marocaine et en situation régulière sur le territoire français, a déclaré lors de l'audience avoir "agi mécaniquement", sous l'influence de médicaments et d'alcool au moment des faits.

Une expertise psychiatrique dans le cadre de l'enquête a révélé "une polytoxicomanie, une addiction à l'alcool, et un TDAH (trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité)". Un trouble de l'humeur bipolaire lui a également été diagnostiqué en 2019, a précisé la présidente de l'audience.

Le tribunal a assorti sa peine d'emprisonnement avec sursis d'une obligation de soins et du paiement d'un euro symbolique au Centre des monuments nationaux, qui s'était porté partie civile.

Une vidéo de la scène avait circulé mardi sur les réseaux sociaux: les images montraient Hakim H. s'accroupissant près de la flamme du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, pour y allumer une cigarette avant de repartir tranquillement, sous le regard de quelques touristes.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait dénoncé sur X un geste "indigne et misérable", qui porte "atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France". L'entourage du ministre avait indiqué à l'AFP son souhait de retirer à Hakim H. son titre de séjour.