Sénégal: tollé après la mort tragique d'une femme enceinte à l'hôpital

Photo d'illustration. Le décès à l'hôpital d'une femme enceinte après ce que la presse locale a présenté comme une longue agonie et un déni de soin, suscite une émotion considérable au Sénégal, poussant le chef de l'Etat à réagir et promettre "toute la lumière" sur ce drame (AFP)
Photo d'illustration. Le décès à l'hôpital d'une femme enceinte après ce que la presse locale a présenté comme une longue agonie et un déni de soin, suscite une émotion considérable au Sénégal, poussant le chef de l'Etat à réagir et promettre "toute la lumière" sur ce drame (AFP)
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Publié le Mardi 12 avril 2022

Sénégal: tollé après la mort tragique d'une femme enceinte à l'hôpital

  • Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, y est décédée le 7 avril après avoir demandé en vain une césarienne
  • La tragédie de Louga est la dernière en date d'une série de drames survenus au Sénégal dans le secteur de la santé, où les syndicats déplorent régulièrement un déficit de moyens humains, techniques et financiers

DAKAR: Le décès à l'hôpital d'une femme enceinte après ce que la presse locale a présenté comme une longue agonie et un déni de soin, suscite une émotion considérable au Sénégal, poussant le chef de l'Etat à réagir et promettre "toute la lumière" sur ce drame.

Les faits remontent à plusieurs jours et se sont produits dans un hôpital public de la ville de Louga, dans le nord du pays.

Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, y est décédée le 7 avril après avoir demandé en vain une césarienne.

Le personnel de l'établissement aurait refusé sa requête, arguant que son opération n'était pas prévue, et menacé de la chasser si elle insistait.

"Inacceptable" a titré lundi en une le journal Libération.

Selon les médias, la jeune femme a attendu pendant une vingtaine d'heures une intervention qui n'est jamais venue, avant d'expirer en prononçant des mots largement relayés lundi et mardi sur les réseaux sociaux : "Opérez-moi car je ne sais pas si je serai encore là demain." Son bébé n'a pas été sauvé.

Le directeur de l'hôpital, Amadou Guèye Diouf, a déclaré lundi soir avoir "enclenché une procédure administrative pour élucider les contours de cette affaire [...] et donner les suites appropriées".

L'affaire nourrissait encore plusieurs unes de la presse écrite et en ligne mardi.

Disant avoir "appris avec la plus grande tristesse le décès de Mme Astou Sokhna à l'hôpital", le président Macky Sall a publié lundi soir un message de "condoléances émues à sa famille" sur le réseau social Snapchat, très populaire parmi les femmes sénégalaises.

- "Le quotidien banalise tout" -

"J'ai instruit les autorités compétentes de faire toute la lumière sur les causes du décès afin de situer toutes les responsabilités. Aucun manquement ne sera toléré", a ajouté le chef de l'Etat, assurant avoir "à coeur" le secteur de la santé et insister "tous les jours sur l'amélioration de la prise en charge des populations".

Pays à majorité musulmane, le Sénégal a réalisé ces dernières années des avancées notables dans le domaine des droits de la femme, comme en témoigne l'adoption début avril d'une "loi sur la protection de la femme en état de grossesse", censée notamment mettre fin à la pratique répandue consistant à licencier une employée dès lors qu'elle est enceinte.

Mais l'ONU et des défenseurs des droits appellent régulièrement les autorités à en faire plus pour mettre fin aux discriminations, notamment légales, dont souffrent les femmes, ainsi qu'aux violences dont elle font couramment l'objet.

La tragédie de Louga est la dernière en date d'une série de drames survenus au Sénégal dans le secteur de la santé, où les syndicats déplorent régulièrement un déficit de moyens humains, techniques et financiers.

Certains ont déjà défrayé la chronique, comme la mort de quatre nouveaux-nés en avril 2021 à la suite d'un incendie à l'hôpital de la ville de Linguère, près de Louga.

"Ce qui fait le plus mal, c'est lorsque nous Sénégalais faisons mine de découvrir effarés, ce qu'il se passe dans ce pays. Aujourd'hui, c'est l'hôpital. Demain, (ce sera) autre (chose). On oubliera et on passera à la prochaine polémique. Le quotidien a ceci de dramatique qu'il banalise tout", se lamente mardi un utilisateur de Twitter.

Sur les réseaux sociaux, beaucoup de messages dénoncent le traitement réservé aux malades dans les structures publiques et notamment les lenteurs qui poussent de nombreux patients à se tourner vers les services du secteur privé, malgré un coût plus élevé.

"Nous ne pouvons pas continuer de tenir Dieu pour responsable de nos actes", écrit une femme sur Twitter.

Une pétition réclamant "justice pour Astou" a déjà obtenu plusieurs dizaines de milliers de signatures, et une marche est prévue vendredi à Louga sur le même thème. Selon la presse, le mari de la victime a déposé une plainte lundi auprès du tribunal local. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.