Afrique du Sud: le bilan grimpe à une soixantaine de morts dans les inondations

Toute la journée, les opérations de sauvetage se sont poursuivies notamment à Durban (Photo, AFP).
Toute la journée, les opérations de sauvetage se sont poursuivies notamment à Durban (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 13 avril 2022

Afrique du Sud: le bilan grimpe à une soixantaine de morts dans les inondations

  • Ponts effondrés, routes ravagées, des habitants et des écoliers sont restés pendant plusieurs heures prisonniers de la montée des eaux
  • Quarante-cinq personnes ont été tuées dans la métropole de Durban, première ville de la région, et «au moins 14 personnes ont perdu la vie» dans le district voisin d'iLembe

DURBAN : Un nouveau bilan a fait état mardi soir d'une soixantaine de morts en Afrique du Sud dans des inondations causées par plusieurs jours de fortes pluies sur la côte est, les autorités redoutant les ravages de nouvelles intempéries annoncées pour la nuit.

Un précédent bilan faisait état d'au moins 45 morts.

De nouvelles pluies "extrêmes" sont prévues dans la nuit de mardi à mercredi dans la province du Kwazulu-Natal (est), accompagnées d'"inondations généralisées", ont mis en garde les services météorologiques sud-africains.

Quarante-cinq personnes ont été tuées dans la métropole de Durban, première ville de la région, et "au moins 14 personnes ont perdu la vie" dans le district voisin d'iLembe, ont déclaré les autorités provinciales dans un communiqué.

Le président Cyril Ramaphosa a regretté "un bilan tragique" et annoncé dans un communiqué qu'il se rendra sur place mercredi. 

Toute la journée, les opérations de sauvetage se sont poursuivies notamment à Durban, un des principaux ports africains ouvert sur l'océan Indien. 

L'armée a été mobilisée pour apporter un soutien aérien pendant les évacuations. Ponts effondrés, routes ravagées, des habitants et des écoliers sont restés pendant plusieurs heures prisonniers de la montée des eaux. Au moins 140 écoles ont été touchées. 

Plus de 2 000 maisons ont été endommagées ainsi que quelque 4 000 logements informels, selon le gouvernement provincial. "C'est un cauchemar, beaucoup de coulées de boue, de victimes, des bâtiments effondrés", a déclaré un membre des équipes de secours, Garrith Jamieson.

Pillages

De nombreuses routes ont été coupées. Des stocks de conteneurs sont tombés comme des dominos sur un des principaux axes routiers de la région. Des pillages ont été signalés, les télévisions montrant des images de personnes volant des marchandises des caissons métalliques.

Au-dessus d'une chaussée submergée d'une eau marronnasse, les pancartes de direction et les feux rouge semblent flotter au milieu de nulle part. Des voitures abandonnées ont de l'eau jusqu'aux fenêtres. 

Un chauffeur routier a raconté avoir senti son camion trembler aux alentours de 01H00 GMT: "J'ai pensé que quelqu'un m'avait heurté. Mais quand j'ai ouvert le rideau, j'ai vu que c'était l'eau qui était montée".

L'ONG locale, Gift of the Givers, a décrit "des autoroutes transformées en rivières" et des personnes coincées sous des murs effondrés.

Sur les plages populaires de Durban, des tas de débris, branches, bouteilles en plastique, se sont amoncelés. La cuve d'un camion-citerne a été entraînée sur le bord de mer, a constaté un photographe de l'AFP. 

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé la suspension de ses activités dans le port. 

Les fortes précipitations ont aussi entraîné des coupures d'électricité et perturbé l'approvisionnement en eau, a précisé le maire de la ville, Mxolisi Kaunda. 

"Il semble que des cimetières ont été inondés", a-t-il ajouté. Une photo montrant un crâne humain ayant refait surface a été largement partagée sur les réseaux sociaux. 

«Vulnérables»

Les liaisons ferroviaires ont été suspendues à cause des glissements de terrain et des décombres sur les voies. 

Les habitants ont été appelés à éviter tout déplacement.

Ces événements climatiques extrêmes seront "plus fréquents et plus intenses" à cause du changement climatique qui s'aggrave, a estimé la professeure d'études en développement à l'Université de Johannesburg, Mary Galvin, regrettant un manque d'anticipation des autorités. En 2019, des inondations dans la région avaient déjà fait 70 morts. 

Les intempéries ont aussi durement touché des quartiers déshérités de la banlieue de Durban composés de logements informels construits sur des zones inondables. 

"Les inondations sont dues à une mauvaise planification et les pauvres et les personnes vulnérables sont les plus touchés", a déploré l'experte en planification urbaine de l'Université du KZN, Hope Magidimisha-Chipungu.

La ville de Durban a déjà connu des destructions massives lors d'une vague d'émeutes et de pillages en juillet, les pires violences dans le pays depuis la fin de l'apartheid, à l'origine déclenchées par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.