Le Royaume-Uni a «abandonné» le trinational Morad Tahbaz détenu en Iran, estime sa fille

Roxanne Tahbaz, fille de Morad Tahbaz, proteste pour la libération de son père, devant le bureau britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO) dans le centre de Londres mercredi (Photo, AFP).
Roxanne Tahbaz, fille de Morad Tahbaz, proteste pour la libération de son père, devant le bureau britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO) dans le centre de Londres mercredi (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 14 avril 2022

Le Royaume-Uni a «abandonné» le trinational Morad Tahbaz détenu en Iran, estime sa fille

  • Il reste en prison tandis que Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 43 ans, et Anoosheh Ashoori, 67 ans, sont rentrés au Royaume-Uni le 17 mars
  • Le gouvernement britannique «nous a fait croire tout ce temps qu'il faisait partie de l'accord qu'il concluait pour les deux autres otages», a affirmé sa fille

LONDRES: Le gouvernement britannique a "abandonné" Morad Tahbaz, un trinational iranien, britannique et américain détenu en Iran, a dénoncé mercredi sa fille après la libération de deux Irano-Britanniques mi-mars.

Ce militant écologiste de 69 ans a été arrêté en janvier 2018 et condamné à 10 ans de prison pour "conspiration avec l'Amérique".

Il reste en prison tandis que Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 43 ans, et Anoosheh Ashoori, 67 ans, sont rentrés au Royaume-Uni le 17 mars après avoir été retenus plusieurs années dans la République islamique où ils avaient été condamnés pour des accusations qu'ils ont toujours niées.

Le gouvernement britannique "nous a fait croire tout ce temps qu'il (Morad Tahbaz) faisait partie de l'accord qu'il concluait pour les deux autres otages", a affirmé sa fille, Roxanne Tahbaz, qui manifestait mercredi devant le ministère des Affaires étrangères à Londres.

"Mais il est toujours là-bas. Il est abandonné par son gouvernement", a-t-elle dénoncé en brandissant une pancarte "Ramenez mon père à la maison".

Quand Mme Zaghari-Ratcliffe et M. Ashoori ont été libérés, les autorités britanniques avaient indiqué à sa famille que M. Tahbaz avait bénéficié d'une remise en liberté conditionnelle. Mais selon sa fille, M. Tahbaz, atteint d'un cancer, est retourné dans les 24 heures en prison à Téhéran.

La diplomatie britannique a indiqué que le cas de M. Tahbaz était plus compliqué car l'Iran le considérait comme un citoyen américain.  

Les autorités britanniques "auraient dû tenir bon, il est citoyen britannique. Il est né ici et ça aurait dû le protéger", a affirmé Roxanne Tahbaz. "Nous ne pouvons plus attendre".

Les manifestants ont aussi appelé mercredi à la libération de Mehran Raoof, militant des droits des travailleurs disposant des nationalités iranienne et britannique, arrêté en octobre 2020 et condamné en août 2021 à dix ans et huit mois de prison.

MM. Tahbaz et Raoof "n'ont rien à voir avec la politique, rien à voir avec les gouvernements. Ce sont des gens ordinaires, des ressortissants britanniques qui sont détenus et notre gouvernement doit se focaliser sur leur libération", a affirmé Sacha Deshmukh, directeur d'Amnesty International au Royaume-Uni.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.