Salmonellose dans les Kinder: accusé d'avoir tardé à réagir, Ferrero conteste

Depuis fin mars, le nombre de malades atteints par la salmonellose, dont les symptômes ressemblent à ceux de la gastro-entérite, n'a cessé de gonfler (Photo, AFP).
Depuis fin mars, le nombre de malades atteints par la salmonellose, dont les symptômes ressemblent à ceux de la gastro-entérite, n'a cessé de gonfler (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

Salmonellose dans les Kinder: accusé d'avoir tardé à réagir, Ferrero conteste

  • La première alerte remonte au 23 mars lorsque les autorités britanniques avisent le groupe italien que ses produits pourraient être à l'origine de contaminations aux salmonelles
  • Mais, selon les agences sanitaires de surveillance européennes, le premier cas détecté, en Angleterre, remonte au 21 décembre

PARIS: Alerté mi-décembre de la présence de salmonelles dans son usine Kinder en Belgique, Ferrero se défend d'avoir tardé à réagir, comme l'en accuse l'ONG Foodwatch, alors que 150 cas de contamination ont été déclarés en Europe.

Depuis fin mars, le nombre de malades atteints par la salmonellose, dont les symptômes ressemblent à ceux de la gastro-entérite, n'a cessé de gonfler avec des cas détectés dans neuf pays européens.

La première alerte remonte au 23 mars lorsque les autorités britanniques avisent le groupe italien que ses produits pourraient être à l'origine de contaminations aux salmonelles.

Mais, selon les agences sanitaires de surveillance européennes, le premier cas détecté, en Angleterre, remonte au 21 décembre, sans que le lien avec les chocolats Kinder n'ait été alors établi.

"Qu'a donc fait Ferrero entre décembre et mars?", s'interroge Camille Dorioz, responsable des campagnes de Foodwatch, qui s'étonne également que le rappel des produits en France n'ait été ordonné que le 4 avril.

La branche française du confiseur n'a "été alertée que le 30 mars par la direction départementale de protection des populations (DDPP)", rétorque la direction.

Ferrero indique qu'il avait, le 15 décembre, identifié et bloqué dans son usine belge des lots contaminés par des salmonelles et dit avoir pris des mesures d'hygiène pour éliminer la présence de la bactérie. 

Quant aux autorités sanitaires belges, à ce moment-là, elles n'ont pas été prévenues, précise-t-on chez le confiseur.

"L'enquête est en cours et vise à comprendre pourquoi des gens sont tombés malades alors qu'on avait bloqué les produits", explique-t-on chez Ferrero France à propos des investigations menées par la justice belge.

La totalité des chocolats produits dans la fabrique d'Arlon - des Kinder Surprise et Schoko-Bons principalement - a finalement été rappelée le 8 avril. Faute de garanties, l'agence sanitaire belge a ordonné la fermeture de l'usine, écornant l'image de la marque à quelques jours de Pâques, période de pic des ventes de chocolat.

«Pas vu, pas pris»

Ferrero donne "l'impression de tenter d'échapper à ses responsabilités", estime Foodwatch, qui s'indigne d'un "manque de transparence". 

L'ONG critique tout d'abord les premiers rappels de produits en France sous "forme de saupoudrage", concernant uniquement certains lots, alors que cette infection, généralement bénigne, peut parfois s'avérer mortelle. 

"Les œufs de Pâques et autres lapins Kinder Maxi Mix ne sont pas les seuls concernés par le scandale", prévient l'ONG dans un communiqué, selon qui des produits Kinder auraient pu être contaminés dès Noël dernier. 

Pour Foodwatch, l'entreprise a "joué au jeu du pas vu, pas pris". "La période des fêtes est faste pour Ferrero qui a visiblement préféré tenter le tout pour le tout et ne pas procéder à un retrait-rappel à ce moment-là", juge l'ONG.

"Ce ne sont pas des produits à risque", lui oppose le confiseur, qui souligne que les produits de Noël, comme les calendriers de l'Avent, sont sortis de l'usine avant le 15 octobre, début de la période de rappel des chocolats.

S'ils font également l'objet d'un rappel aujourd'hui, c'est "par souci d'uniformisation et de bonne compréhension des consommateurs", affirme Ferrero.

Ces contaminations et celles à la bactérie E.coli provoquée par la consommation de pizzas Buitoni ont multiplié les critiques envers les autocontrôles, obligatoires dans l'industrie agroalimentaire française.

"C'est toujours la même chose: il y a une épidémie, l'enquête remonte à un produit, et on découvre a posteriori qu'il y a eu des autocontrôles positifs et que rien n'a été fait" , déplore Camille Dorioz.

Compte tenu de ses symptômes très proches de ceux de la gastro-entérite, il sera difficile de savoir si d'autres cas de salmonellose ont été provoqués par la consommation de ces produits Kinder. 

"Toutes les procédures ont été renforcées", assure la branche française du confiseur, qui défend l'efficacité de ses autocontrôles et indique qu'il s'agit "du premier rappel opéré en 70 ans".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.