Somalie: les Shebab revendiquent une attaque au mortier contre le Parlement

Des soldats somaliens regardent le corps d'un combattant présumé d'Al Shabab qui a été abattu par les forces de sécurité somaliennes sur le site d'un attentat suicide à la voiture piégée à Mogadiscio, le 6 avril 2018. (AFP).
Des soldats somaliens regardent le corps d'un combattant présumé d'Al Shabab qui a été abattu par les forces de sécurité somaliennes sur le site d'un attentat suicide à la voiture piégée à Mogadiscio, le 6 avril 2018. (AFP).
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Publié le Lundi 18 avril 2022

Somalie: les Shebab revendiquent une attaque au mortier contre le Parlement

  • Des explosions ont été entendues en pleine session parlementaire diffusée en direct à la télévision. Plusieurs personnes ont été blessées, mais aucun élu n'a été touché par les éclats d'obus
  • «Ces explosions ont été causées par des tirs de mortier, les législateurs étaient à l'intérieur du bâtiment lorsque l'incident s'est produit, ils sont sains et saufs», a déclaré un responsable sécuritaire

MOGADISCIO : Des tirs de mortier revendiqués par les islamistes radicaux shebab ont visé le Parlement somalien lundi, au moment où les législateurs se réunissaient dans le cadre d'un processus électoral devant déboucher sur la désignation d'un nouveau président.

Des explosions ont été entendues en pleine session parlementaire diffusée en direct à la télévision. Plusieurs personnes ont été blessées, mais aucun élu n'a été touché par les éclats d'obus qui ont atterri dans l'enceinte fortifiée de l'aéroport, près du Parlement, dans la capitale Mogadiscio, ont indiqué des responsables et un témoin. 

"Nous n'avons pas encore de détails mais ces explosions ont été causées par des tirs de mortier, les législateurs étaient à l'intérieur du bâtiment lorsque l'incident s'est produit, ils sont sains et saufs", a déclaré à l'AFP un responsable sécuritaire sous couvert d'anonymat.

"J'étais dans la zone lorsque les obus de mortier ont atterri à l'extérieur du bâtiment où les parlementaires étaient réunis, plusieurs personnes ont été légèrement blessées dans l'une des explosions", a déclaré un témoin, Abdukadir Ali. 

Les parlementaires devaient fixer les dates de scrutins pour désigner les présidents des deux chambres législatives, prochaine étape d'un processus maintes fois repoussé visant à élire un nouveau président à la tête du pays.

La chambre haute votera le 26 avril et la chambre basse le jour suivant pour désigner leurs dirigeants respectifs, ont indiqué des officiels.

Les nouveaux membres du Sénat et de l'Assemblée du peuple ont prêté serment jeudi après des élections chaotiques marquées par des violences et une lutte de pouvoir entre le président sortant et le Premier ministre.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui mènent une insurrection contre l'Etat somalien depuis plus de dix ans, ont revendiqué l'attaque dans un bref communiqué. 

Les insurgés, chassé des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011,restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques.

Le 24 mars, une attaque sur l'aéroport de Mogadiscio, lieu le plus sécurisé du pays, a fait trois morts et dans le centre du pays, 48 personnes ont péri dans un double attentat.

La mission de l'ONU en Somalie (UNSOM) a condamné l'attaque au mortier, affirmant qu'elle "se tient fermement aux côtés des Somaliens dans leurs efforts pour achever le processus électoral et progresser sur les priorités nationales". 

Selon le complexe système électoral somalien, qui a déjà pris plus d'un an de retard, les assemblées des Etats et des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.