La Russie a lancé l'offensive dans l'est de l'Ukraine, annonce le président Zelensky

Vue d'un immeuble d'habitations endommagé par des bombardements à Kramatorsk, en Ukraine, le 15 avril 2022 (Photo, AP/Andriy Andriyenko).
Vue d'un immeuble d'habitations endommagé par des bombardements à Kramatorsk, en Ukraine, le 15 avril 2022 (Photo, AP/Andriy Andriyenko).
De la fumée s'élève au-dessus de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, en Ukraine, dans cette capture d'écran obtenue à partir d'une récente vidéo de drone publiée sur les réseaux sociaux (Photo, Reuters).
De la fumée s'élève au-dessus de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, en Ukraine, dans cette capture d'écran obtenue à partir d'une récente vidéo de drone publiée sur les réseaux sociaux (Photo, Reuters).
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy rencontre une délégation de l'Union européenne dirigée par Matti Maasikas à Kiev, en Ukraine, le 18 avril 2022 (Photo, AP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy rencontre une délégation de l'Union européenne dirigée par Matti Maasikas à Kiev, en Ukraine, le 18 avril 2022 (Photo, AP).
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Publié le Mardi 19 avril 2022

La Russie a lancé l'offensive dans l'est de l'Ukraine, annonce le président Zelensky

  • La campagne militaire russe s'est réorientée sur la région orientale de Donbass
  • «Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons»

NOVODRUZHESK: La Russie a lancé une offensive majeure dans l'est de l'Ukraine lundi, a indiqué le président Volodymir Zelensky, Moscou ouvrant une nouvelle phase de son invasion après avoir échoué à prendre la capitale Kiev.

Ces dernières semaines, la campagne militaire russe s'est réorientée sur la région orientale de Donbass, partiellement contrôlée par des forces séparatistes prorusses depuis 2014.

"Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans un discours retransmis sur Telegram.

Ukraine: aucun couloir d'évacuation de civils mardi, pour le troisième jour consécutif

Aucun couloir d'évacuation des civils n'a pu être organisé ce mardi en Ukraine, faute d'accord avec la partie russe, et ce pour le troisième jour consécutif, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
"Aujourd'hui, le 19 avril, il n'y a malheureusement aucun couloir humanitaire. Des bombardements intenses se poursuivent dans le Donbass", dans l'est du pays, où les forces russes ont lancé selon Kiev une offensive majeure lundi, a déclaré Mme Verechtchouk sur Telegram.
En ce qui concerne Marioupol, ville stratégique au bord de la mer d'Azov (sud-est) assiégée depuis début mars, "les Russes refusent d'ouvrir un couloir pour la sortie des civils en direction de Berdiansk", a-t-elle ajouté.
"Nous continuons des pourparlers difficiles pour des couloirs humanitaires dans les régions de Kherson (sud) et Kharkiv (est)", a souligné la responsable.

"Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons", a-t-il clamé, après avoir averti la veille qu'"ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass".

Pour Andriï Yermak, le chef de cabinet du président Zelensky, "la deuxième phase de la guerre a commencé". "Faites confiance aux forces armées de l'Ukraine", a-t-il lancé sur Telegram.

«C'est l'enfer»

"C'est l'enfer. L'offensive a commencé, celle dont on parle depuis des semaines", a de son côté annoncé sur Facebook le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

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La Russie est déterminée à s'emparer de Marioupol (Photo, AFP). 

"Il y a des combats à Roubijné et Popasna, des combats incessants dans d'autres villes pacifiques", a-t-il dit, reconnaissant que Kreminna était "malheureusement sous le contrôle des orques", le surnom péjoratif donné aux militaires russes.   

Cette ville, qui comptait environ 18.000 habitants avant la guerre, se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kramatorsk, la capitale ukrainienne du bassin houiller du Donbass.

Au moins quatre civils ont été tués dans les bombardements russes pendant qu'ils tentaient de fuir Kreminna, a poursuivi M. Gaïdaï.

Le conseiller de la présidence ukrainienne Oleksiy Arestovytch a toutefois assuré que "les occupants russes n'avaient pas encore conquis Kreminna" et que d'"intenses combats de rue" s'y déroulaient.

Serguiï Gaïdaï avait peu avant exhorté la population à évacuer la région de Lougansk.

Quatre autres personnes ont péri le même jour dans des frappes sur la région voisine de Donetsk, selon son gouverneur Pavlo Kyrylenko.

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Un cratère et une maison détruite sont photographiés dans le village de Yatskivka, dans l'est de l'Ukraine, le 16 avril 2022 (Photo, AFP).

La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk a demandé lundi à Moscou d'ouvrir des couloirs humanitaires à Berdyansk et Marioupol, en particulier au complexe métallurgique d'Azovstal, où se trouvent des combattants mais où sont retranchés également "beaucoup de civils" ukrainiens.

"Votre refus d'ouvrir ces couloirs humanitaires servira, à l'avenir, d'éléments pour des poursuites en justice contre tous ceux impliqués dans des crimes de guerre", a-t-elle dit sur Telegram.

Le Conseil municipal de Marioupol a affirmé mardi matin qu'Azovstal avait fait l'objet de bombardements et assuré sur Telegram qu'"au moins 1.000 civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouvent dans les abris souterrains" du complexe métallurgique.

La Russie est déterminée à s'emparer de Marioupol, dont les derniers défenseurs ont ignoré dimanche un ultimatum de l'armée russe qui les enjoignait de déposer les armes. 

"Nos militaires y sont toujours. Ils combattront jusqu'au bout", a lancé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.

La conquête de cette cité portuaire constituerait une victoire importante pour les Russes car elle leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux côtiers le long de la mer d'Azov en reliant le Donbass, en partie contrôlé par leurs partisans, à la Crimée que Moscou a annexée en 2014.

Combats dans le sud 

Un haut responsable américain du département de la Défense a indiqué lundi que Washington a constaté que la Russie a augmenté de "onze bataillons" en une semaine sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine, portant à 76 le total de bataillons dans le pays. 

L'armée ukrainienne a mis en garde lundi soir contre une menace élevée de bombardements dans la région de Mykolayiv (sud).

"L'ennemi" a tenté sans succès de déloger les forces ukrainiennes autour d'Oleksandrivka, à 40 km à l'ouest de Kherson (sud), selon la même source. Cinq véhicules de l'armée russe, dont des blindés, ont été détruits et 28 soldats ont été tués dans ces combats, a-t-on ajouté.

Dans le nord-est, trois civils ont été tués lundi dans de nouveaux bombardements contre Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine.

Dimanche déjà, au moins cinq personnes y avaient péri dans une série de frappes russes.

Dans l'ouest, des bombardements russes ont fait lundi sept morts et "onze blessées, dont un enfant", d'après les autorités locales. 

Non loin de la ville de Lviv, la Russie assure avoir détruit un important dépôt d'"armements étrangers, livrés à l'Ukraine pendant les six derniers jours par les Etats-Unis et des pays européens, qui y étaient stockés".

Le gouverneur de la région, Maksym Kozitsky, a évoqué quatre tirs de missiles de croisière, à partir de la mer Caspienne: trois sur des installations militaires et un sur un garage, qui ont causé des incendies.

A environ quatre kilomètres du centre de Lviv, des journalistes de l'AFP ont vu le garage en feu, avec des carcasses de voitures dans un cratère près d'une voie ferrée.

Située loin du front, près de la frontière polonaise, cette ville s'est convertie en cité-refuge pour les personnes déplacées et avait été peu visée jusqu'alors par les frappes russes.

Au total, l'armée russe assure avoir mis hors d'état dans la seule journée de lundi 16 sites militaires ukrainiens, abritant en particulier des munitions et des missiles tactiques Totchka-U. Ces armements constituent un enjeu majeur, tant pour Moscou que pour Kiev.

«Plus que jamais nécessaire» d'arrêter les importations européennes de pétrole russe, selon Le Maire

Quelques heures après l'annonce par l'Ukraine du lancement d'une nouvelle offensive russe dans le Donbass, il est "plus que jamais nécessaire" de cesser les importations européennes de pétrole russe, a répété mardi sur Europe 1 Bruno Le Maire.
"Nous avons toujours dit que nous voulions un embargo sur le charbon, c’est fait, et un embargo sur le pétrole russe", a fait valoir le ministre de l'Economie et des Finances.
"Quand vous voyez ce qui se passe dans le Donbass" - une région de l'est de l'Ukraine visée depuis lundi par un nouvel assaut russe selon le président ukrainien Volodymy Zelensky - "plus que jamais, il est nécessaire d’arrêter les importations de pétrole depuis la Russie", a souligné M. Le Maire.
"Je suis convaincu que la réalité de la situation en Ukraine fera bouger les lignes. Si on est attachés comme nous à la liberté et à la protection du peuple ukrainien, il faut aller au bout de son raisonnement et ne pas financer la guerre" en achetant du pétrole à la Russie.
En 2021, Moscou a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE.
Un approvisionnement dont certains pays européens sont particulièrement dépendants. Bruno Le Maire "espère" les convaincre, "dans les semaines qui viennent, qu’il faut arrêter d’importer du pétrole de Russie", a-t-il souligné mardi.
"Quelle est la première source de devises depuis plusieurs années pour le pouvoir de Vladimir Poutine? Ça n’est pas le gaz, c’est le pétrole", a assuré le ministre.
"Arrêter l’importation de pétrole de Russie, c’est faire mal au financement de la guerre en Ukraine", a-t-il poursuivi.
Un éventuel arrêt des importations d'or noir en provenance de Russie pourrait prendre "des mois", ont cependant averti vendredi plusieurs sources européennes.
"L'adoption de mesures sur le pétrole impose de déboucler les contrats existants, de trouver des alternatives et d'éviter leur contournement. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Il faudra au moins plusieurs mois", a expliqué un responsable européen impliqué dans les discussions.
L'UE a décidé le 8 avril de cesser ses achats de charbon à la Russie, un embargo qui entrera en vigueur début août, 120 jours après la publication du nouveau paquet de sanctions au journal officiel de l'UE.

Soutien de l'Ukraine, les Etats-Unis ont annoncé à ce sujet lundi que les premières cargaisons de leur nouvelle tranche d'aide militaire (800 millions de dollars) venaient d'arriver la veille aux frontières de ce pays pour être remises à l'armée ukrainienne. 

L'Union européenne a quant à elle "condamné la poursuite des bombardements aveugles et illégaux de civils et d'infrastructures civiles" par Moscou. "Il ne peut y avoir d'impunité pour les crimes de guerre", a affirmé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Une brigade accusée d'exactions distinguée 

Dans ce contexte, Vladimir Poutine a décerné lundi un titre honorifique, notamment pour son "héroïsme", sa "ténacité" et son "grand professionnalisme", à la 64e brigade de fusiliers motorisés.

Or, l'Ukraine a affirmé que les forces russes et notamment cette unité avaient commis un massacre de civils à Boutcha, dans la périphérie de Kiev.

La découverte dans des rues de cette localité de cadavres de civils, peu après le retrait des soldats russes, avait suscité début avril une vague d'indignation internationale. Des enquêteurs ukrainiens s'y activent toujours pour réunir des éléments constitutifs de "crimes de guerre".         

La Russie avait pour sa part assuré que les autorités ukrainiennes et les médias occidentaux avaient mis en scène le massacre.

En Russie toujours, la télévision publique (VGTRK) a diffusé lundi une vidéo montrant deux Britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, faits prisonniers dans les combats en Ukraine.

Les traits tirés, ils s'adressent au Premier ministre Boris Johnson dont ils attendent qu'il négocie leur libération contre celle de Viktor Medvedtchouk, un riche homme d'affaires ukrainien proche de Vladimir Poutine récemment arrêté en Ukraine.

Kiev a pour sa part diffusé une vidéo de M. Medvedtchouk dans laquelle il dit vouloir être échangé "contre les défenseurs de Marioupol et ses habitants".

Selon sa famille, Shaun Pinner n'est "ni un volontaire ni un mercenaire, mais sert officiellement dans l'armée ukrainienne". Après avoir naguère été dans l'armée britannique, il s'était installé en Ukraine où il avait épousé une Ukrainienne.

Sur le front diplomatique, le président Zelensky a dit lundi espérer obtenir pour son pays "dans les semaines à venir" le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.

L'obtention de ce statut "prend des années" mais Bruxelles "nous a vraiment donné l'opportunité d'engager cette procédure d'ici à quelques semaines ou mois", a-t-il souligné. 

De leur côté, les Etats-Unis entendent, avec leurs alliés, bientôt prendre de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, en particulier pour "perturber son complexe militaro-industriel et ses chaînes d'approvisionnement".  


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.