Covid-19: les Espagnols peuvent tomber le masque, mais restent prudents

Lucia Ginard, 19 ans, a choisi de profiter sans tarder de la levée de cette restriction. (Photo, AFP)
Lucia Ginard, 19 ans, a choisi de profiter sans tarder de la levée de cette restriction. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

Covid-19: les Espagnols peuvent tomber le masque, mais restent prudents

Dans le même magasin, Lucia Ginard, 19 ans, a, pour sa part, choisi de profiter sans tarder de la levée de cette restriction. (Photo, AFP)
  • Avoir le droit de retirer le masque est une chose, mais se débarrasser de la pression sociale en est une autre
  • «J'aime le fait qu'en Espagne, (la fin de l'obligation du port du masque) n'a pas été décidée sous la pression de l'opinion», remarque Mme Dürfeld

MADRID: « Maintenant on peut voir les sourires, les expressions, parler plus naturellement, tu te sens plus libre! », se réjouit Monica García, 42 ans, en sortant d'un magasin de prêt-à-porter d'une grande avenue commerciale du centre de Madrid. 

Depuis mercredi, à la faveur de l'amélioration de la situation sanitaire, les Espagnols peuvent tomber le masque à l'intérieur, comme dans les centres commerciaux, à l'exception des transports en commun, des hôpitaux et des maisons de retraite. 

Cette mesure était en vigueur depuis le 20 mai 2020, l'Espagne étant l'un des rares pays à ne pas l'avoir encore levée. 

Pourtant, Mme García, une professeure d'anglais, a gardé son masque dans le magasin, comme la grande majorité des personnes flânant mercredi dans les boutiques du centre de la capitale. 

« Je l'ai gardé par automatisme, par habitude surtout », explique cette Madrilène, qui assure qu'elle continuera à le porter en intérieur « s'il y a beaucoup de monde, surtout des personnes âgées ». 

Dans le même magasin, Lucia Ginard, 19 ans, a, pour sa part, choisi de profiter sans tarder de la levée de cette restriction. 

« On doit s'habituer (à la pandémie), sinon ça ne finira jamais », soupire cette étudiante en droit à Majorque (Baléares), venue à Madrid en vacances. 

Avoir le droit de retirer le masque est une chose, mais se débarrasser de la pression sociale en est une autre. 

« Je suis allée dans d'autres magasins avec le masque, car je pensais qu'on ne pouvait pas entrer sans (...) dans la mesure où tout le monde le portait, donc j'avais un peu honte » de le retirer, confie-t-elle.  

Selon un sondage réalisé lundi et mardi sur un échantillon de 500 personnes et publié mercredi par le quotidien El País, près de la moitié des Espagnols (48,5%) se sentent « peu à l'aise ou pas à l'aise du tout » face à la fin du masque obligatoire à l'intérieur, plus de 54% estimant cette mesure prématurée. 

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«Maintenant on peut voir les sourires, les expressions, parler plus naturellement, tu te sens plus libre!», se réjouit Monica García, 42 ans. (Photo, AFP)

Flou dans les entreprises 

Dans le quartier d'affaires de « Cuatro Torres » (Quatre Tours), la plupart des salariés sortaient du métro en portant un masque et le gardaient pour entrer dans les grandes tours de bureaux qui ont donné son nom à cette zone du nord de Madrid. 

« On est toujours obligé de le porter dans les espaces communs et on attend qu'on nous dise officiellement si on pourra circuler sans le masque », explique Judith Dürfeld, une Allemande de 37 ans qui travaille dans une entreprise de transport. 

Car un flou règne dans le monde du travail, le décret adopté mardi par le gouvernement de gauche de      Pedro Sánchez et publié ce mercredi au Journal officiel donnant à chaque entreprise le droit de maintenir l'obligation de porter le masque dans ses locaux si elle l'estime nécessaire pour des raisons sanitaires. 

Contrairement à d'autres pays, l'obligation de porter un masque n'a jamais suscité de réticence en Espagne, y compris en plein air. 

« J'aime le fait qu'en Espagne, (la fin de l'obligation du port du masque) n'a pas été décidée sous la pression de l'opinion », remarque Mme Dürfeld. « Je n'ai pas l'impression que les gens l'exigeaient vraiment », ajoute-t-elle. 

De fait, l'obligation de porter un masque a toujours été très respectée en Espagne, qui a même été l'un des rares pays à la rétablir en extérieur juste avant Noël, pour faire face à la déferlante du variant Omicron, avant de lever de nouveau cette restriction début février. Aujourd'hui encore, de nombreuses personnes continuent de le porter dans la rue. 

Avant d'entrer dans ses bureaux, Maximilian Areinamo, employé de 34 ans dans le marketing, ne cache pas son soulagement, car pour lui, la fin du masque obligatoire « symbolise un peu le début de la fin de la pandémie ». 


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.