Contenus interdits sur l'Ukraine : Google condamné à plus de 126 000 euros d'amende en Russie

Un tribunal russe a condamné jeudi à une amende de 11 millions de roubles le géant américain Google (Photo, AFP).
Un tribunal russe a condamné jeudi à une amende de 11 millions de roubles le géant américain Google (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 21 avril 2022

Contenus interdits sur l'Ukraine : Google condamné à plus de 126 000 euros d'amende en Russie

  • La Russie a promis début avril des représailles après la fermeture du compte YouTube de la chambre basse du Parlement russe
  • Les autorités russes ont vivement renforcé l'arsenal juridique pour contrôler la communication sur le conflit, menaçant de jusqu'à 15 ans de prison ceux qui la diffusent de «fausses informations» sur l'armée russe

MOSCOU: Un tribunal russe a condamné jeudi à une amende de 11 millions de roubles (plus de 126 000 euros au taux actuel) le géant américain Google pour ne pas avoir supprimé des contenus "interdits" sur l'offensive russe en Ukraine.

Le service de presse des tribunaux de Moscou a précisé sur son compte Telegram que Google avait été condamné à la suite de deux plaintes séparées déposées notamment par le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, car le géant américain n'avait pas supprimé de ses plateformes des contenus jugés illégaux en Russie.

Google s'est vu notamment reprocher la publication sur YouTube d'une vidéo d'une conversation téléphonique présumée entre des militaires russes et leurs proches où les soldats se plaignaient d'importantes pertes humaines dans leurs rangs, ont rapporté les agences de presse russes.

Une autre vidéo diffusée sur Youtube et jugée illégale en Russie contenait des appels du groupe radical ukrainien Pravy Sektor à organiser des attentats et des actes de sabotage sur le territoire russe, selon les agences.

La Russie a promis début avril des représailles après la fermeture du compte YouTube de la chambre basse du Parlement russe. De nombreuses chaînes de médias pro-Kremlin et d'officiels russes y ont également été bloquées.

Le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, a taxé en mars Google et YouTube d'activités "terroristes", préfigurant un possible blocage en Russie du site comme l'ont été Twitter, Instagram et de nombreux médias indépendants depuis l'offensive en Ukraine.

Les autorités russes ont vivement renforcé l'arsenal juridique pour contrôler la communication sur le conflit, menaçant de jusqu'à 15 ans de prison ceux qui la diffusent de "fausses informations" sur l'armée russe.


L'Ukraine dit qu'une coupure de courant nocturne a créé un risque «d’accident» à la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'Ukraine a annoncé samedi que deux lignes électriques reliant son réseau électrique à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avaient été coupées dans la nuit, exposant la centrale à un risque "d'accident" (Photo, AFP).
L'Ukraine a annoncé samedi que deux lignes électriques reliant son réseau électrique à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avaient été coupées dans la nuit, exposant la centrale à un risque "d'accident" (Photo, AFP).
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  • Elle a, par le passé, été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises
  • La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, reste aux mains des Russes depuis l'invasion du pays au début de 2022

KIEV: La centrale ukrainienne de Zaporijjia, aux mains des forces de Moscou, a été temporairement coupée du réseau électrique dans la nuit de vendredi à samedi, créant un risque d'"accident nucléaire" selon l'opérateur ukrainien du nucléaire Energoatom, même si les Russes ont affirmé que la sécurité avait été assurée.

"La nuit dernière, une panne totale s'est produite à la centrale de Zaporijjia", et des générateurs ont dû être utilisés, a écrit Energoatom sur Telegram, précisant que le courant avait été rétabli quelques heures plus tard, vers 07H00 samedi.

L'administration russe de la centrale de Zaporijjia a reconnu que l'alimentation électrique externe avait été coupée, assurant toutefois qu'"aucune violation" de ses "conditions d'exploitation sûres" n'avait été constatée.

Le niveau de rayonnement sur le site de la centrale est "normal", a-t-elle assuré sur Telegram.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré samedi que la plus grande centrale d'Europe avait été privée d'électricité pour la "huitième fois" depuis le début du conflit, ce qui "renforce les inquiétudes quant à la sûreté et sécurité nucléaires".

Deux lignes électriques qui alimentaient la centrale "ont été coupées", dont l'une a été "mise hors tension lors d'un raid aérien", a expliqué Energoatom.

Mais cette panne de courant est dangereuse pour le bon fonctionnement de la centrale, qui "était au bord de l'accident nucléaire et de rayonnement", a-t-il indiqué.

Alimentation électrique rétablie 

Des "spécialistes ukrainiens" ont finalement pu rétablir l'alimentation électrique venant du réseau extérieur, a poursuivi l'opérateur.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, reste aux mains des Russes depuis l'invasion du pays au début de 2022.

Elle a, par le passé, été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre un accident nucléaire majeur.

La défaillance d'une des deux lignes semble due à un incident qui s'est produit "loin de la centrale", a déclaré l'AIEA, sans apporter davantage de précisions.

"La dernière coupure de courant externe en date est un nouveau rappel de la précarité de la sûreté nucléaire et de la sécurité de la centrale, qui peut être affectée par des événements très éloignés du site lui-même", a affirmé Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, cité dans le communiqué.

Le président d'Energoatom, Petro Kotine, a lui accusé les forces russes de ne "pas se soucier de la sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia".

"Ils continueront de créer des situations dangereuses, en faisant chanter le monde entier avec un accident nucléaire et de rayonnement", a-t-il conclu.


USA: une personne tente de s'immoler par le feu devant un consulat d'Israël

Des militants pro-palestiniens manifestent devant l'ambassade d'Israël à Washington, DC, le 1er décembre 2023. (Photo par Mandel Ngan AFP)
Des militants pro-palestiniens manifestent devant l'ambassade d'Israël à Washington, DC, le 1er décembre 2023. (Photo par Mandel Ngan AFP)
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  • A la mi-journée, «un agent de sécurité a remarqué qu'une personne était en train de tenter de s'immoler par le feu» à l'extérieur du bâtiment, a indiqué Roderick Smith, chef des pompiers d'Atlanta
  • La personne ayant essayé de s'immoler «est dans un état critique», a poursuivi M. Smith

WASHINGTON : Une personne s'est grièvement blessée vendredi en tentant de s'immoler par le feu devant le consulat d'Israël à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, un drapeau palestinien ayant été retrouvé sur place, selon les autorités locales.

Il s'agit vraisemblablement d'un «acte extrême de protestation politique», a déclaré Darin Schierbaum, chef de la police d'Atlanta, lors d'une conférence de presse vendredi après-midi.

«Un drapeau palestinien se trouvait sur les lieux», a-t-il ajouté.

A la mi-journée, «un agent de sécurité a remarqué qu'une personne était en train de tenter de s'immoler par le feu» à l'extérieur du bâtiment, a indiqué Roderick Smith, chef des pompiers d'Atlanta.

En essayant de l'en empêcher, l'agent de sécurité a été brûlé.

«Les deux individus souffrent de brûlures» et ont été évacués vers un hôpital. La personne ayant essayé de s'immoler «est dans un état critique», a poursuivi M. Smith, en précisant ni l'âge ni le genre des deux blessés.

Aux Etats-Unis, la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza suscite de fortes tensions et a donné lieu à d'importantes manifestations.


Levée de l'embargo de l'ONU sur les armes à destination des forces somaliennes

Le bâtiment du siège des Nations Unies  vu de l'intérieur de la salle de l'Assemblée générale, le 21 septembre 2021. (AP)
Le bâtiment du siège des Nations Unies vu de l'intérieur de la salle de l'Assemblée générale, le 21 septembre 2021. (AP)
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  • En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie
  • Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide de lever le régime d'embargo général, supprimant ainsi les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien

NATIONS UNIES, États-Unis : Le Conseil de sécurité de l'ONU a totalement levé vendredi l'embargo sur les armes contre le gouvernement somalien, maintenant en revanche les sanctions contre les islamistes radicaux shebab.

En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie. Le Conseil l'a depuis largement allégé en ce qui concerne les forces somaliennes.

Ainsi, il ne s'appliquait plus aux livraisons d'armes destinées au développement des forces de sécurité, mais ces livraisons devaient encore être notifiées au comité onusien chargé de ces sanctions, qui pouvait s'y opposer pour certaines armes lourdes.

Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide ainsi de lever le régime d'embargo général, supprimant ainsi les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien.

Une deuxième résolution réimpose immédiatement l'embargo sur les armes à destination des shebab, maintenant ainsi l'interdiction de la livraison d'armes, de munitions et d'équipements militaires au groupe islamiste radical et à «d'autres acteurs» dont l'objectif est de «saper la paix et la sécurité en Somalie».

«Nous saluons l'adoption des deux résolutions», a déclaré l'ambassadeur somalien aux Nations unies Abukar Dahir Osman, dont le gouvernement réclamait depuis longtemps d'être totalement exempté de l'embargo.

«La levée de l'embargo nous permet de faire face aux menaces sécuritaires, y compris celles posées par les shebab», a-t-il insisté, notant que cela permettrait de renforcer les capacités des forces de sécurité somaliennes «pour protéger de façon adéquate nos citoyens et notre nation».

Après des progrès notables, l'offensive lancée par le gouvernement somalien contre les islamistes radicaux shebab a marqué le pas ces derniers mois, suscitant des interrogations sur la capacité des autorités à briser l'insurrection menée depuis 16 ans par ce groupe affilié à al-Qaïda.

Dans ce contexte, la Somalie bénéficie du soutien de la force de l'Union africaine Atmis.

Cette dernière doit se retirer progressivement d'ici fin 2024, pour laisser la place aux forces somaliennes, mais le gouvernement avait demandé en septembre une «pause technique» de trois mois de la deuxième phase du retrait de l'Atmis.

La force africaine doit désormais passer de 17.626 à 14.626 hommes d'ici la fin de l'année.

«Je suis content de pouvoir dire aujourd'hui que la phase deux du retrait sera terminée comme prévu le 31 décembre 2023», a déclaré l'ambassadeur somalien vendredi, assurant que son gouvernement est «engagé» à terminer la transition «dans les délais convenus».