De la guerre au cirque: le répit américain de danseuses ukrainiennes

Les danseuses de la troupe Bingo (de gauche à droite) Anna Starykh, Anastasiia Savych et Olha Rezekina d'Ukraine se produisent au Flip Circus au Cross County Center à Yonkers, New York, le 18 avril 2022. (Timothy A. Clary / AFP)
Les danseuses de la troupe Bingo (de gauche à droite) Anna Starykh, Anastasiia Savych et Olha Rezekina d'Ukraine se produisent au Flip Circus au Cross County Center à Yonkers, New York, le 18 avril 2022. (Timothy A. Clary / AFP)
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

De la guerre au cirque: le répit américain de danseuses ukrainiennes

  • Anastasiia a entrepris son voyage en train depuis Kiev dès le premier jour de l'invasion ; passée par la Pologne, elle est finalement arrivée à destination aux États-Unis le 22 mars
  • Irina et Veronika sont parties via la Roumanie et sont arrivées aux États-Unis le 10 mars

YONKERS, États-Unis : Rayonnantes sur scène, Anastasiia, Anna et Olga, trois jeunes danseuses ukrainiennes, ont retrouvé un semblant de calme dans le cirque qui les accueille près de New York. Mais leur vie est toujours suspendue à la guerre qui fait rage dans leur pays.

Dans leur roulotte, elles peuvent désormais dormir une nuit entière sans se réveiller au son des explosions et dans la peur des bombardements.

«J'ai passé un mois sans une nuit complète de sommeil. Nous ne pouvions pas sortir pour acheter de la nourriture, nous étions stressées et effrayées toute la journée», raconte Anna Starykh, 21 ans, sous le chapiteau du cirque Flip, sur le parking d'un centre commercial de Yonkers, au nord de New York.

Près des rives du fleuve Hudson, rien ne semble les perturber, quand, parfaitement maquillées dans leurs vêtements noirs, elles s'échauffent et se préparent à monter sur scène, en compagnie de collègues d'Italie, d'Espagne, d'Argentine, du Venezuela ou du Mexique.

«Le travail nous aide vraiment à nous calmer et à rester positifs», déclare Anna. Mais l'inquiétude pour leurs familles en Ukraine est palpable.

«Je ne sais pas dans quelle situation ils seront demain, la semaine prochaine, dans un mois» et «j'en pleure», lâche Olga Rezekina, 22 ans, dont la famille vit à Odessa, «perle de la mer Noire».

- «Film d'horreur» -

Avant la guerre, Anastasiia Savych, 20 ans, et quatre autres danseurs ukrainiens, deux hommes et deux femmes, avaient déjà séjourné aux États-Unis et travaillé pour le cirque Flip. Mais quand l'invasion russe a commencé, le 24 février, le groupe était rentré au pays pour renouveler les visas et retrouver leurs familles.

Les deux hommes ont dû rester en Ukraine, mobilisés. Ils ont été remplacés par Olga et Anna, qui, avec Anastasiia, Irina Nazimova et Veronika Gabelok, forment désormais le quintette ukrainien de ce cirque.

Anastasiia a entrepris son voyage en train depuis Kiev dès le premier jour de l'invasion. «Je n'avais jamais vu la capitale aussi vide: pas de voitures, pas de gens, tout était fermé... on aurait dit un film d'horreur», raconte-t-elle.

Passée par la Pologne, elle est finalement arrivée à destination aux États-Unis le 22 mars, avec Anna et Olga. Irina et Veronika sont parties via la Roumanie et sont arrivées aux États-Unis le 10 mars.

Plus de cinq millions de personnes ont fui le pays depuis le début de l'invasion russe, selon un dernier bilan des Nations unies.

- «Coupable» -

«Quand je suis venue ici, je me suis sentie coupable parce que (...) on fuit son pays», dit Anastasiia. Mais sa mère l'a convaincue qu'elle ne serait pas en mesure d'aider la famille en Ukraine. 

Maintenant, elle attend simplement le message qui lui dira que la guerre est terminée et que «nous avons gagné», dit-elle.

«J'ai 20 ans et je veux rester jeune (...) et ne pas avoir à parler de la guerre», avoue cet enfant unique, pour qui «les trois dernières années» ont déjà «été difficiles» à cause du Covid-19.

Des projets pour l'avenir ? «Vivre et être en sécurité», répond Anna. «Voyager dans le monde entier», dit Olga. Anastasiia rêve de rester aux États-Unis.

Alexa Vazquez, qui dirige avec deux autres cousins le Flip Circus, fondé par sa famille au Mexique il y a plus de cinquante ans, se souvient que lorsqu'ils ont essayé de faire sortir le groupe d'Ukraine, «les aéroports (ukrainiens) étaient fermés et il était difficile de les contacter tous». »Avoir ces filles ici en sécurité signifie beaucoup pour nous. Ce sont des amies, comme une famille», raconte à l'AFP l'acrobate, inquiète du sort des deux hommes restés au pays.

Rayonnantes, les Ukrainiennes apparaissent dans plusieurs numéros du spectacle, qui n'utilise pas d'animaux. «Les gens viennent et veulent voir un grand spectacle. Si vous avez un problème, vous le laissez en coulisses», assure Olga.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com