Pas de munitions suisses pour l'Ukraine via l'Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz prend la parole lors d'une conférence de presse à la suite d'une visioconférence avec des chefs d'État sur l'Ukraine à la chancellerie de Berlin, le 19 avril 2022 (Photo, AFP).
Le chancelier allemand Olaf Scholz prend la parole lors d'une conférence de presse à la suite d'une visioconférence avec des chefs d'État sur l'Ukraine à la chancellerie de Berlin, le 19 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Pas de munitions suisses pour l'Ukraine via l'Allemagne

  • L'Allemagne entendait envoyer des munitions suisses vers l'Ukraine en guerre
  • Le ministère fédéral de l'Economie a confirmé avoir refusé la demande de l'Allemagne, invoquant la neutralité suisse

GENÈVE: La Suisse a mis son veto à la livraison à l'Ukraine de munitions helvétiques via l'Allemagne, a confirmé dimanche le ministère de l'Economie suisse.

L'Allemagne entendait envoyer des munitions suisses vers l'Ukraine en guerre et Berlin a demandé à Berne si cette livraison était possible, selon l'hebdomadaire suisse Sonntagszeitung. 

Le ministère fédéral de l'Economie a confirmé dimanche à l'agence de presse Keystone-ATS avoir refusé la demande de l'Allemagne, invoquant la neutralité suisse et les "critères impératifs de la législation sur le matériel de guerre". Selon la législations suisse, une telle livraison est juridiquement impossible, les exportations vers des pays impliqués dans des conflits internes ou internationaux intensifs et de longue durée étant interdites.

Le ministère souligne aussi que la Suisse exige par principe une déclaration de non-réexportation du matériel de guerre, où un pays s'engage à ne pas transmettre le matériel de guerre reçu de la Suisse sans son accord préalable. C'est une pratique courante parmi les pays exportateurs de matériels de guerre pour conserver une certaine maîtrise sur des produits sensibles.

Selon la Sonntagszeitung, des voix s'élèvent en Allemagne - dont le chancelier Olaf Scholz est accusé de se montrer trop timoré dans son soutien à l'Ukraine - pour critiquer la Suisse, qui serait coresponsable du fait que l'Allemagne ne peut pas livrer les blindés Marder (Martre) à l'Ukraine. Ces blindés seraient dotés de munitions provenant de Suisse, selon le journal.

Concernant le fait, mentionné par la SonntagsZeitung, que des munitions suisses sur des armes blindées, provenant par exemple du Royaume-Uni, arrivent malgré tout en Ukraine, le ministère de l'Economie précise qu'il faut distinguer l'exportation de matériel de guerre fini à des Etats et la sous-traitance de pièces détachées et de modules à des entreprises privées. Dans ce dernier cas, une déclaration de non-réexportation n'est pas nécessaire.

Selon le journal allemand Welt am Sonntag, le chancelier allemand devrait annoncer dans les prochains jours sa décisions concernant la vente par le groupe d'armement allemand Rheinmetall d'une centaine de ces véhicules.

Le gouvernement fédéral allemand n'a pas voulu commenter ces informations.

Le ministère suisse de l'Economie a précisé que le cas du Royaume-uni et des éléments livrés par la Suisse pour les armes antichars NLAW (Next Generation Light Anti-Tank Weapon) qui ont été fournies en masse à l'armée ukrainienne est distinct.

La décision d'exporter ces armes antichars et les modules suisses qui les composent incombe exclusivement aux autorités britanniques, a indiqué le ministère.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.