Liban: les recherches se poursuivent après le naufrage d'un bateau de migrants

Un homme pleure en portant le corps d'une jeune fille lors de la procession funéraire des sept personnes tuées lors du naufrage d'un bateau rempli de migrants ce week-end. (AP)
Un homme pleure en portant le corps d'une jeune fille lors de la procession funéraire des sept personnes tuées lors du naufrage d'un bateau rempli de migrants ce week-end. (AP)
Des personnes se tiennent près de civières préparées pour accueillir des cadavres après le chavirement d'un bateau au large de la côte libanaise de Tripoli, dans le port de Tripoli, au nord du Liban, le 24 avril 2022. (Reuters)
Des personnes se tiennent près de civières préparées pour accueillir des cadavres après le chavirement d'un bateau au large de la côte libanaise de Tripoli, dans le port de Tripoli, au nord du Liban, le 24 avril 2022. (Reuters)
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Liban: les recherches se poursuivent après le naufrage d'un bateau de migrants

  • Lundi à la mi-journée, une vive tension régnait dans le quartier de Bab El Tebbaneh à Tripoli, à l'occasion des funérailles de deux des victimes, dont une fillette
  • Jusqu'ici, 48 personnes ont été secourues, selon l'armée libanaise. La plupart des migrants sont des Libanais, mais le bateau transportait également des réfugiés syriens et palestiniens

TRIPOLI : Les recherches se poursuivent lundi en Méditerranée orientale où une trentaine de personnes sont portées disparues après le naufrage d'un bateau de migrants surchargé, pourchassé par la marine libanaise au large de Tripoli, dans le nord.

Au moins six personnes ont péri noyés lors de ce drame survenu samedi soir à 15 kilomètres de la côte, selon les autorités. Ces dernières avaient fait état d'une septième victime lundi matin, mais elles ont reconnu plus tard que c'était une erreur et revu à la baisse le nombre de morts.

L'incident, l'un des pires au Liban depuis des années, a provoqué une vive colère à trois semaines des élections législatives.

Les départs de bateaux transportant illégalement des migrants, syriens, libanais ou autres se sont multipliés depuis le Liban, pays plongé dans une crise économique sans précédent. Mais les naufrages meurtriers sont rares.

Lundi à la mi-journée, une vive tension régnait dans le quartier de Bab El Tebbaneh à Tripoli, à l'occasion des funérailles de deux des victimes, dont une fillette. 

Des dizaines d'hommes armés ont tiré dans l'air au passage du cortège funèbre. "Notre Etat ne vaut rien", a lancé Ali Taleb, 23 ans, pleurant la mort de sa sœur et de sa nièce. 

Jusqu'ici, 48 personnes ont été secourues, selon l'armée libanaise. La plupart des migrants sont des Libanais, mais le bateau transportait également des réfugiés syriens et palestiniens, selon la même source.

Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), au moins 84 personnes se trouvaient à bord de l'embarcation partie samedi de la région de Qalamoun, au sud de Tripoli, avant de faire naufrage. Environ 30 personnes seraient encore portées disparues, d'après le HCR.

Vague de départ

Abou Mohammed, 43 ans, attend toujours des nouvelles de ses proches, toujours portés disparus lors du naufrage. Il ne cache pas sa volonté de quitter lui-même le pays, malgré les dangers. 

"Nous voulons tous partir. Nous ne voulons pas que nos enfants vivent humiliés" dans ce pays, a-t-il dit à l'AFP. 

Les circonstances du naufrage restent encore floues: des survivants accusent la marine libanaise d'avoir intentionnellement percuté leur bateau avec leurs navires, alors que les autorités affirment que le capitaine de l'embarcation a lui-même heurté les patrouilles pour tenter de s'échapper. 

Le Liban était naguère un point de transit pour les demandeurs d'asile de la région qui espéraient atteindre par la mer les côtes de l'île de Chypre, membre de l'Union européenne, à 175 kilomètres.

Cependant, une crise économique sans précédent qui a provoqué une hyperinflation et plongé des millions de personnes dans la pauvreté pousse un nombre croissant de Libanais à tenter la périlleuse traversée.

Selon l'ONU, au moins 38 bateaux transportant plus de 1.500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer depuis 2020. Depuis janvier, au moins trois embarcations transportant 64 migrants clandestins ont quitté le Liban, et deux ont été interceptées avant leur départ, selon la même source.  

"La crise économique au Liban a entraîné l'une des vagues de migrations les plus massives dans l'histoire du pays", a déclaré dimanche soir Mathieu Luciano, directeur du bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Liban, dans un communiqué.

Colère grandissante

Au port de Tripoli, les frères Abdelkarim et Mahmoud Dandashi attendent anxieusement des nouvelles de huit de leurs proches qui étaient à bord du bateau naufragé.

"Ils voulaient trouver refuge dans un pays européen où on a pitié des gens. Ici, on tue les gens", a déploré Abdelkarim.

"Si vous ne mourez pas de faim (dans ce pays), vous mourez en mer", a-t-il ajouté.

Ammar Dawalibi, un Syrien, attend depuis samedi à l'entrée du port pour connaître le sort de sa sœur et ses trois enfants. 

"J'ai perdu espoir, je suis certain qu'ils sont morts noyés... mais je veux récupérer les corps," a-t-il dit à l'AFP. 

Tripoli, l'une des villes les plus pauvres du Liban avec une histoire émaillée de violences sectaires, a été durement touchée par la crise économique. Samedi, après le drame, l'une des principales routes menant à Tripoli a été coupée par des manifestants. Les habitants de Tripoli accusent la classe politique d'avoir abandonné la ville à son sort. 

Avec une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars, selon le magazine Forbes, le Premier ministre libanais Najib Mikati, originaire de Tripoli, est perçu par beaucoup au Liban comme l'un des symboles d'un pouvoir accusé de corruption et de népotisme, et soupçonné d'enrichissement illicite.


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com