Les Houthis mobilisent des renforts à l’extérieur de la ville de Marib au Yémen

Un combattant du gouvernement yéménite tire sur des positions houthies avec une arme montée sur un véhicule, à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Photo, Reuters)
Un combattant du gouvernement yéménite tire sur des positions houthies avec une arme montée sur un véhicule, à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Les Houthis mobilisent des renforts à l’extérieur de la ville de Marib au Yémen

Un combattant du gouvernement yéménite tire sur des positions houthies avec une arme montée sur un véhicule, à Marib, au Yémen, le 9 mars 2021. (Photo, Reuters)
  • Le gouvernement du Yémen a annoncé que le premier vol commercial depuis l’aéroport de Sanaa à destination de Amman avait été reporté après que les Houthis ont tenu à ajouter des dizaines de passagers munis de passeports non autorisés
  • Un gazoduc de GNL a été détruit par des hommes non identifiés, compromettant davantage l’approvisionnement en énergie

AL-MUKALLA: Les Houthis, soutenus par l’Iran, continuent de mobiliser des renforts militaires importants à l’extérieur de la ville centrale de Marib, au Yémen, exploitant l’absence des avions militaires de la coalition arabe due à la trêve négociée par l’ONU, selon un responsable militaire et des médias locaux. 

Des centaines de combattants houthis, des chars et de l’artillerie lourde ont été repositionnés à l’ouest et au sud de la ville stratégique, en provenance d’autres régions contrôlées par la milice qui se prépare à reprendre le contrôle de Marib, le dernier grand bastion urbain du gouvernement yéménite dans la partie nord du pays. 

«Les Houthis déplacent des centaines de combattants et d’équipement lourd vers l’ouest et le sud de Marib, exploitant l’arrêt des frappes aériennes de la coalition arabe», a déclaré à Arab News un responsable militaire s’exprimant sous couvert d’anonymat. Il a ajouté que les troupes gouvernementales s’en tenaient à la trêve et étaient prêtes à repousser toute attaque des Houthis. 

Les Houthis ont également lancé un drone chargé d’explosifs et un missile sur la région de Malla, au sud de Marib, contrôlée par le gouvernement. Cette région accueille des dizaines de personnes déplacées, a indiqué le responsable. 

En vertu de la trêve négociée par l’ONU, qui est entrée en vigueur le 2 avril, les factions belligérantes au Yémen sont convenues de cesser les combats sur les champs de bataille ainsi que les attaques transfrontalières contre les pays voisins. 

La coalition arabe a également annoncé l’arrêt de ses frappes aériennes contre les cibles houthies au Yémen. 

Depuis l’année dernière, les Houthis attaquent agressivement la ville de Marib de l’ouest et du sud. Cette offensive a fait des milliers de déplacés et de morts parmi les civils et les combattants. 

Selon l’armée yéménite, les Houthis ont violé la trêve des centaines de fois dans de nombreuses provinces en déplaçant des troupes, en lançant des drones et des missiles, et en fortifiant leurs positions. 

De même, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a exhorté les parties yéménites à respecter leurs engagements de cesser les combats pendant deux mois et a exprimé sa déception quant au report du premier vol commercial depuis l’aéroport de Sanaa, contrôlé par les Houthis. 

«Nous sommes déçus que le premier vol commercial depuis Sanaa ait été reporté, privant les Yéménites d’une importante occasion de voyager. Nous exhortons les parties à travailler ensemble pour reprendre les vols dès que possible et à respecter leur engagement envers la trêve pour les Yéménites», a tweeté M. Lenderking dimanche. 

Le gouvernement du Yémen a annoncé dimanche que le premier vol commercial depuis l’aéroport de Sanaa à destination de Amman avait été reporté après que les Houthis ont tenu à ajouter des dizaines de passagers munis de passeports non autorisés. Il a accusé la milice de chercher à faire sortir clandestinement du Yémen des experts militaires et des combattants étrangers à l’aide de faux documents. 

Seuls les passagers munis de passeports délivrés par le gouvernement yéménite sont autorisés à monter à bord des avions partant de l’aéroport de Sanaa, a déclaré le gouvernement. 

Dimanche soir, des hommes non identifiés ont fait exploser un gazoduc qui transporte le gaz de Marib à l’usine de GNL de Balhaf, dans la province de Chabwa. 

D’après les habitants, cette attaque a eu lieu dans une zone déserte du district de Mayfa à Chabwa et a provoqué une forte explosion et un gigantesque panache de feu qui a transformé la nuit en jour. 

«Les assaillants ont fait sauter le gazoduc avec des mines terrestres télécommandées. Nous ne savons pas s’il s’agit d’Al-Qaïda ou de membres de tribus locales», a déclaré par téléphone à Arab News un habitant qui a préféré garder l’anonymat. 

Le flux de gaz et de pétrole provenant des gisements de Marib est pratiquement interrompu depuis fin 2014, lorsque les Houthis se sont emparés militairement du pouvoir, obligeant les entreprises à déserter le pays. Des habitants ont précisé que le gazoduc détruit à Chabwa servait à alimenter en gaz une centrale électrique et l’usine de GNL de Balhaf. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com