Facebook devant la justice britannique pour défendre le rachat de Giphy

Le logo de META (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 26 avril 2022

Facebook devant la justice britannique pour défendre le rachat de Giphy

  • Créée en 2013 et basée à New York, Giphy est l'une des principales plateformes de partage de gifs
  • Meta fait appel au cours d'un procès qui doit durer quatre jours devant le tribunal d'appel de la concurrence

LONDRES: Meta, maison mère de Facebook, était devant la justice lundi pour tenter de faire annuler une décision du gendarme de la concurrence britannique (CMA) qui lui demande d'abandonner sa fusion avec le spécialiste des animations courtes sur internet Giphy.

Meta fait appel au cours d'un procès qui doit durer quatre jours devant le tribunal d'appel de la concurrence de Londres. La décision ne sera pas forcément rendue à l'issue de l'audience et pourrait en outre elle aussi faire l'objet d'un recours.

La CMA avait estimé en novembre que ce rachat en mai 2020 pour 315 millions de dollars et des actions de Facebook risquait de nuire aux annonceurs en ligne comme aux utilisateurs et avait demandé au géant des réseaux sociaux de vendre Giphy.

Au terme d'une enquête qui s'est étirée sur neuf mois et a conduit la CMA à examiner plus de 280.000 documents internes à Meta et à Giphy, le régulateur avait dit craindre que l'acquisition ne favorise la position de marché déjà dominante de Facebook dans la publicité en ligne et par rapport aux autres réseaux sociaux.

"Cette fusion a combiné l'important pouvoir de marché de Meta (...) avec la position de Giphy en tant que fournisseur principal" de "gifs" (format d'image animée) au Royaume-Uni, a indiqué la CMA lundi dans une déclaration transmise à l'AFP.

"En exigeant que Meta vende Giphy, nous encourageons la concurrence et l'innovation dans la publicité numérique et veillons à ce que les réseaux sociaux rivaux puissent obtenir un accès concurrentiel aux services de Giphy", a-t-elle ajouté.

Meta a argumenté lundi matin que le régulateur britannique n'avait pas démontré les problèmes de concurrence invoqués, estimant dans un communiqué que "la décision de bloquer l'accord (d'achat de Giphy) était erronée en droit comme en fait".

En dépit des nombreux documents examinés, la CMA "n'en a pas trouvé un seul montrant que Meta considérait Giphy comme un compétiteur menaçant" au moment de la fusion sur le marché de la publicité en ligne, a fait valoir l'avocat Daniel Jowell à l'audience.

Il a aussi souligné que la plateforme n'avait par ailleurs reçu aucune autre offre ferme d'achat, ce qui selon lui montrait que ses perspectives de croissance sur le marché publicitaire britannique n'étaient pas forcément anticipées comme stratosphériques.

Une proposition alternative à 142 millions de dollars avait été envisagée par Snap, maison mère du réseau social Snapchat, mais ce dernier avait finalement jeté son dévolu sur Gyfcat, une plateforme concurrente de Giphy, selon une source proche de Meta.

Selon la même source, la présence sur le marché de Gyfcat, mais aussi de Tenor, qui appartient à Google, est par ailleurs de nature à garantir l'accès d'autres plateformes aux gifs, ce qui constituait une autre crainte de la CMA.

Pour Meta, cette acquisition était notamment une façon d'intégrer à Instagram, son service de partage de photos et de vidéos, l'immense bibliothèque de Giphy.

Créée en 2013 et basée à New York, Giphy est l'une des principales plateformes de partage de gifs, revendiquant plus de 700 millions d'utilisateurs quotidiens.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.