L'Ukraine accuse Moscou de vouloir «déstabiliser» le territoire séparatiste de Transdniestrie

Sur cette photo d'archive prise le 11 septembre 2021, une femme passe devant un énorme blason de la Transnistrie - la région séparatiste pro-russe de la Moldavie à la frontière orientale avec l'Ukraine, dans la capitale de la Transnistrie, Tiraspol. (Photo, AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 11 septembre 2021, une femme passe devant un énorme blason de la Transnistrie - la région séparatiste pro-russe de la Moldavie à la frontière orientale avec l'Ukraine, dans la capitale de la Transnistrie, Tiraspol. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 26 avril 2022

L'Ukraine accuse Moscou de vouloir «déstabiliser» le territoire séparatiste de Transdniestrie

  • Les soldats russes présents en Transdniestrie ont été placés en «état d'alerte totale», a affirmé le ministère ukrainien de la Défense
  • La Moldavie, qui a réuni mardi son Conseil de sécurité, a appelé au «calme» et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité

Kiev: Kiev a accusé mardi Moscou de chercher à "déstabiliser" la région séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie, frontalière de l'Ukraine, après une série d'explosions qui fait craindre un débordement de la guerre voisine.

"La Russie veut déstabiliser la région de Transdniestrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s'attendre à recevoir des 'invités'", a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak, faisant référence aux soldats russes qui ont envahi l'Ukraine depuis le 24 février.

"Si l'Ukraine tombe, demain les troupes russes seront aux portes de Chisinau", la capitale moldave, a poursuivi M. Podoliak, appelant à "travailler en équipe" pour que Kiev "assure la sécurité stratégique de la région".

Le renseignement militaire ukrainien a de son côté assuré sur Telegram que Moscou préparait une "frappe de missiles contre la Transdniestrie avec des victimes civiles" pour en accuser ensuite Kiev.

Washington met en garde contre une «escalade des tensions» autour de la Transdniestrie

Les Etats-Unis ont mis en garde contre les tentatives d'"escalade des tensions" après une série d'explosions dans la région séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie, frontalière de l'Ukraine. 

Sans aller jusqu'à attribuer la responsabilité des explosions à Moscou, comme le fait Kiev, le porte-parole du département d'Etat Ned Price a déclaré devant la presse: "nous demeurons préoccupés face à toute tentative potentielle d'engendrer une escalade des tensions." 

Les soldats russes présents en Transdniestrie ont été placés en "état d'alerte totale", a affirmé de son côté le ministère ukrainien de la Défense.

La Moldavie, qui a réuni mardi son Conseil de sécurité, a appelé au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité, dénonçant les explosions survenues en Transdniestrie comme une "tentative pour accroître les tensions".

Ces explosions se sont produites lundi et mardi dans cette région séparatiste soutenue économiquement et militairement par la Russie. Elles ont endommagé une tour radio, mettant hors service deux "puissantes" antennes relayant les fréquences radiophoniques russes.

Le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol a aussi été la cible d'une attaque au lance-grenades, selon les autorités séparatistes.

La France soutient la Moldavie face «aux risques de déstabilisation», selon Le Drian

La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie, voisine de l'Ukraine en guerre. 

"Le ministre a fait part à son homologue moldave de sa préoccupation et de sa vigilance à l'égard des incidents survenus ces deux derniers jours en Transnistrie. Il a réitéré dans ce contexte le plein soutien de la France à la stabilité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Moldavie face aux risques de déstabilisation dont elle peut être l'objet", selon un communiqué. 

"Notre appui à la Moldavie, particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine, se poursuivra de manière déterminée", selon le communiqué. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.