En Russie, un recul de 40 ans pour le patron d'une radio historique dissoute

«Ramenés 40 ans en arrière»: Alexeï Venediktov, chef d'une emblématique radio libérale fermée pour son rejet de l'offensive russe contre l'Ukraine, dit repartir de zéro, mais être déterminé à rester en Russie. (AFP)
«Ramenés 40 ans en arrière»: Alexeï Venediktov, chef d'une emblématique radio libérale fermée pour son rejet de l'offensive russe contre l'Ukraine, dit repartir de zéro, mais être déterminé à rester en Russie. (AFP)
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Publié le Mardi 26 avril 2022

En Russie, un recul de 40 ans pour le patron d'une radio historique dissoute

  • Vendredi, le journaliste a été ajouté à la liste des «agents de l'étranger» par la justice russe, une mesure qui «ne change rien» à sa décision de rester en Russie, assure-t-il
  • Beaucoup de journalistes ont quitté la Russie. Pas M. Venediktov. «Pour être crédible, un journaliste doit subir la même pression que ses auditeurs, marcher dans les mêmes rues qu'eux»

MOSCOU: "Ramenés 40 ans en arrière": Alexeï Venediktov, chef d'une emblématique radio libérale fermée pour son rejet de l'offensive russe contre l'Ukraine, dit repartir de zéro, mais être déterminé à rester en Russie.


Dès les premières heures de l'assaut le 24 février, Ekho Moskvy ("Echo de Moscou" en russe) dit à ses six millions d'auditeurs que Vladimir Poutine a commis "une erreur politique". Quelques jours plus tard, elle diffuse un entretien en direct avec une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland.


Une de ses sources haut placées lui dit alors qu'il a "enfoncé le dernier clou" dans le cercueil de la radio, raconte à l'AFP Alexeï Venediktov, dans un petit restaurant branché au centre de Moscou.


Ekho Moskvy, où ce prof d'histoire travaillait dès sa création en août 1990, dans l'effervescence des derniers mois de l'Union soviétique, est interdite d'antenne le 1er mars et dissoute par son conseil d'administration, de facto contrôlé par le géant gazier d'Etat Gazprom. Comme un symbole, la fréquence jusqu'alors dévolue à Ekho Moskvy est récupérée par la radio étatique Spoutnik.


Vendredi, le journaliste a été ajouté à la liste des "agents de l'étranger" par la justice russe, une mesure qui "ne change rien" à sa décision de rester en Russie, assure-t-il.


"Rien ne pouvait nous sauver: la propagande (du Kremlin) doit être totale lors d'opérations de ce genre", analyse Alexeï Venediktov, 66 ans, aisément reconnaissable à sa barbe et ses cheveux blancs hirsutes.


Les derniers médias indépendants de Russie ont été fermés, ont suspendu leurs activités ou se sont sabordés face au durcissement de la répression, avec notamment des peines de prison pour la diffusion d'informations "discréditant" l'armée.

1983 
Beaucoup de journalistes ont quitté la Russie. Pas M. Venediktov.


"Pour être crédible, un journaliste doit subir la même pression que ses auditeurs, marcher dans les mêmes rues qu'eux", estime ce vétéran de la radio, qui s'est relancé sur YouTube et dispose d'un demi-million d'abonnés.


En ligne, avec ses invités, il passe au crible l'action du pouvoir russe en Ukraine et s'interroge par exemple sur le silence relatif du Kremlin après le naufrage en mer Noire du croiseur Moskva mi-avril.


Ses prises de position lui ont valu fin mars de découvrir une tête de porc devant sa porte et une inscription antisémite en allemand.


Lui ne "changera pas" pour autant. Il s'adresse à "ces 14 millions" de compatriotes qui se disent dans les sondages opposés à l'intervention en Ukraine pour "leur expliquer pourquoi c'est arrivé, et pourquoi cela (leur) fait mal".


Il considère aujourd'hui que l'histoire se répète, comparant la situation actuelle à celle des années qui ont précédé la perestroïka sous l'URSS.


"Nous sommes exactement en 1983 (...) avec la guerre en Afghanistan (envahi par l'URSS), les dissidents en prison ou expulsés du pays et le chef du KGB (Iouri) Andropov au Kremlin", énumère-t-il.


Et dans quelques années, "viendra un (Mikhaïl) Gorbatchev...", ajoute-t-il avec un sourire entendu, en référence au dirigeant soviétique qui a libéralisé l'URSS, entraînant la chute du système tout entier.


Avant l'Ukraine déjà, Ekho Moskvy, "radio libre pour les gens libres" selon son slogan, avait été plusieurs fois sur le fil du rasoir. 


Mais jusqu'alors, "Poutine disait +laissez-les travailler+", raconte M. Venediktov qui invoque souvent ses sources haut placées, dont le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, qu'il appelle en plaisantant ses "amis de beuverie".

Milieu du chapitre 
Il y a 25 ans, "avant son élection", M. Poutine et le journaliste se tutoyaient, se souvient M. Venediktov. Et quelques fois depuis son arrivée au pouvoir en 2000, ils se sont vus.


"Je lui disais en tête-à-tête que l'absence de toute forme de concurrence dans le pays était le problème principal: absolutisme politique, idéologique, économique...", raconte-t-il. 


"J'ai aussi été le seul des rédacteurs en chef face à Poutine à critiquer l'arrestation inutile du (principal opposant Alexeï) Navalny" en janvier 2021, cinq mois après un empoisonnement qui a failli le tuer.


Mais "pour Poutine, les médias sont un instrument (...), nous n'avons jamais parlé la même langue", résume M. Venediktov.


Néanmoins, par deux fois, le chef d'Etat lui a demandé son avis sur la place qu'il occupera dans les manuels d'histoire, selon le journaliste: une fois en 2008, après ses deux premiers mandats, puis en 2014, après l'annexion de la Crimée par Moscou.


Aujourd'hui, commente M. Venediktov, qui a enseigné l'histoire pendant 20 ans, "on est au milieu du chapitre et la page n'est pas encore tournée".


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".


Gaza: une commission de l'ONU accuse Israël de «génocide»

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  • La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien,
  • "La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport

GENEVE: Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien, a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

"La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport.

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.

Sa publication intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.

La commission d'enquête a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

"Intention de détruire" 

"Il est clair qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens à Gaza par des actes répondant aux critères énoncés dans la Convention sur le génocide", a relevé dans un communiqué Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

Les plus hauts dirigeants israéliens "ont orchestré une campagne génocidaire", a ajouté la Sud-Africaine de 83 ans, ancienne Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

La commission n'est pas une instance juridique mais ses rapports peuvent accroître la pression diplomatique et servent à recueillir des preuves que les tribunaux peuvent utiliser.

La commission a conclu un accord de coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) avec laquelle "nous avons partagé des milliers d'informations", a expliqué Mme Pillay à l'AFP.

"La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à la campagne génocidaire lancée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves manifestes de génocide apparaissent, l'absence d'action pour y mettre fin équivaut à une complicité", a souligné Mme Pillay.

La campagne de représailles militaires dans le territoire palestinien a fait près de 65.000 morts, selon des données du ministère de la Santé de la bande de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, données jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de commettre un génocide à Gaza, par diverses ONG, des experts indépendants de l'ONU, et jusque devant la justice internationale, à l'initiative de l'Afrique du Sud.

Les autorités israéliennes ont toujours vigoureusement rejeté ces accusations.

L'ONU n'a pas qualifié la situation de génocide, mais le chef des opérations humanitaires a exhorté à la mi-mai les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) avait sommé Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide. Quatre mois après, le procureur de la CPI avait demandé que des mandats d'arrêt soient délivrés à l'encontre de MM. Netanyahu et Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

La CPI est depuis dans le collimateur de Washington qui a pris des mesures contre des magistrats ayant autorisé la Cour à émettre ces mandats d'arrêt, notamment l'interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs détenus aux États-Unis.


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.