Ethiopie: les rebelles du Tigré disent s'être retirés de l'Afar

Un jeune homme passe devant un char qui aurait appartenu aux rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) près de Debre Tabor, le 6 décembre 2021 (Photo, AFP).
Un jeune homme passe devant un char qui aurait appartenu aux rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) près de Debre Tabor, le 6 décembre 2021 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 27 avril 2022

Ethiopie: les rebelles du Tigré disent s'être retirés de l'Afar

  • La récente trêve a permis à plusieurs convois d'acheminer d'acheminer de l'aide humanitaire
  • Le gouvernement éthiopien exige par ailleurs le retrait du TPLF

ADDIS ABEBA: Les rebelles éthiopiens de la région du Tigré ont affirmé mardi s'être retirés des zones qu'ils occupaient depuis neuf mois dans celle voisine de l'Afar, une des conditions posées par le gouvernement éthiopien à une trêve annoncée en mars.

Ni le gouvernement fédéral éthiopien ni les autorités régionales de l'Afar n'ont répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP pour confirmer ou démentir et il n'était pas possible de vérifier sur le terrain les assertions du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), en guerre avec Addis Abeba depuis novembre 2020.

Deux porte-paroles du TPLF, Getachew Reda et Kindeya Gebrehiwot, ont indiqué mardi à l'AFP que les troupes rebelles avaient totalement évacué l'Afar.

"Nous nous sommes d'ores et déjà retirés de toutes les zones de l'Afar" qu'occupait le TPLF, a assuré Kindeya Gebrehiwot.

Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée y déloger le TPLF, parti qui administrait la région et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.

Le TPLF, qui a gouverné de fait l'Ethiopie durant près de 30 ans jusqu'à l'arrivée de M. Abiy au pouvoir en 2018, contestait alors l'autorité du gouvernement fédéral depuis plusieurs mois.

Après avoir initialement conquis le Tigré, l'armée fédérale en a été chassée en juin 2021 par une contre-offensive du TPLF qui a ensuite progressé dans les régions voisines, puis en direction d'Addis Abeba.

En décembre, le TPLF s'était finalement replié au Tigré mais avait continué d'occuper plusieurs zones des régions limitrophes de l'Amhara et de l'Afar.

"Dès le départ, nous n'avons jamais eu l'intention de rester" durablement en Afar, "nous y sommes allés pour régler des menaces en matière de sécurité envers le Tigré", notamment "représentées par des milices afar", a précisé mardi Kindeya Gebrehiwot.

La récente trêve a permis depuis le 1er avril à plusieurs convois d'acheminer, pour la première fois depuis la mi-décembre, de l'aide humanitaire par la route au Tigré, région soumise à ce que l'ONU qualifie de "blocus de fait", dont chaque camp se renvoie la responsabilité.

Mais cette aide reste très insuffisante au regard des besoins énormes de la région de six millions d'habitants où menace la famine et qui reste privée de services de base (électricité, télécommunications, banques...).

"Les problèmes humanitaires et politiques devraient être dissociées", a répondu Kindeya Gebrehiwot, interrogé sur la possibilité que le retrait des rebelles de l'Afar permette de faciliter l'accès de l'aide au Tigré.

Le TPLF avait annoncé le 12 avril son retrait d'une première zone de l'Afar et avait affirmé ces derniers jours, dans une lettre ouverte au secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres son "engagement à poursuivre le retrait des forces tigréennes du territoire afar".

Le gouvernement éthiopien exige par ailleurs le retrait du TPLF des zones qu'il occupe toujours en Amhara.


Début du Sommet mondial des gouvernements mondiaux: la plus grande affluence en 12 ans

Le sommet de cette année devrait attirer la plus grande audience. (INTERNET/WGS)
Le sommet de cette année devrait attirer la plus grande audience. (INTERNET/WGS)
Short Url
  • Le sommet de cette année explorera les transformations mondiales, en se concentrant sur les opportunités et les défis dans divers secteurs et questions clés
  • Le sommet vise à encourager le développement de stratégies et de visions communes pour améliorer les performances des gouvernements mondiaux

DUBAÏ: Le Sommet mondial des gouvernements a dévoilé le thème «Façonner les gouvernements du futur» pour son 12e événement annuel qui se tiendra à Dubaï du 11 au 13 février, a rapporté l'agence de presse gouvernementale WAM.

Le sommet de cette année explorera les transformations mondiales, en se concentrant sur les opportunités et les défis dans divers secteurs et questions clés.

Le sommet vise à encourager le développement de stratégies et de visions communes pour améliorer les performances des gouvernements mondiaux et renforcer la coopération internationale.

Avec plus de 30 chefs d'État et de gouvernement, des délégations de 140 gouvernements et des représentants de plus de 80 institutions mondiales, le sommet de cette année prévoit une participation record.

La participation devrait augmenter de plus de 50% par rapport à l'année dernière, ce qui représente le plus grand rassemblement de l'histoire du sommet, avec des délégués de tous les continents et d'un large éventail de secteurs.

Des chefs d'État, dont le président indonésien Prabowo Subianto, le président polonais Andrzej Duda et le président sri-lankais Kumara Dissanayake, prononceront des discours liminaires.

Elon Musk, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, et Sir Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni, figurent parmi les autres orateurs prévus pour le sommet.

Mohammad al-Gergawi, ministre des Affaires ministérielles des Émirats arabes unis et président du Sommet mondial des gouvernements, a déclaré que l'événement continuait d'apporter un soutien exceptionnel en donnant aux gouvernements du monde entier les moyens de faire face aux transformations rapides et à l'évolution des défis dans divers secteurs.

«Le sommet s'est engagé à être la première plateforme mondiale pour anticiper et explorer l'avenir, développer des solutions innovantes et forger des partenariats internationaux au bénéfice de toutes les communautés, sur la base d'analyses scientifiques et réalistes», a-t-il ajouté.

Le dernier jour du sommet accueillera le Forum sur le changement climatique, le Forum mondial de la santé et le Forum mondial sur l'élaboration de la législation gouvernementale.


Russie-Ukraine: nouvelles frappes sur des infrastructures énergétiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2e à gauche) participe à une réunion avec le président de la Banque européenne d'investissement (BEI) à Kiev, le 10 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (2e à gauche) participe à une réunion avec le président de la Banque européenne d'investissement (BEI) à Kiev, le 10 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Dans la région orientale ukrainienne de Poltava, un site gazier a été endommagé par une attaque nocturne russe "massive", a affirmé la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz
  • Les autorités locales ont précisé que neuf villes et plusieurs villages avaient été déconnectés du réseau gazier du fait de ces frappes, en plein hiver

KIEV: Kiev et Moscou ont frappé de nouveau les infrastructures énergétiques adverses dans la nuit de lundi à mardi, causant notamment l'incendie d'un site industriel en Russie et des coupures d'électricité et de gaz en Ukraine.

Dans la région orientale ukrainienne de Poltava, un site gazier a été endommagé par une attaque nocturne russe "massive", a affirmé la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz.

Les autorités locales ont précisé que neuf villes et plusieurs villages avaient été déconnectés du réseau gazier du fait de ces frappes, en plein hiver.

Les coupures énergétiques causées par des bombardements russes sur des infrastructures ukrainiennes - que ce soit de gaz, de chauffage ou d'électricité - sont fréquentes à travers tout le pays.

En plus des coupures de gaz, des restrictions d'urgence sur les fournitures d'électricité ont été imposées mardi dans la région de Poltava, a souligné le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko, afin de "minimiser les conséquences potentielles sur le secteur énergétique".

DTEK, le principal opérateur énergétique en Ukraine, a précisé en milieu de matinée mardi qu'une partie de ces restrictions avaient pu être levées.

Parallèlement, les autorités russes ont affirmé que des dizaines de drones ukrainiens avaient attaqué l'ouest et le sud-ouest de la Russie pendant la nuit.

Le gouverneur de la région de Saratov, Roman Boussarguine, a précisé pour sa part qu'une "entreprise industrielle" locale avait subi un incendie après cette attaque, mais que les flammes avaient été "maîtrisées" tôt dans la matinée.

Andriï Kovalenko, un responsable ukrainien dirigeant le centre de lutte contre la désinformation, un organe de communication gouvernemental, a déclaré qu'une raffinerie russe avait été touchée dans la région de Saratov, qui est située à plus de 450 km à vol d'oiseau de la frontière ukrainienne.

Il a publié une vidéo supposée de l'attaque dans laquelle on voit une explosion qui illumine le ciel pendant la nuit. Selon lui, l'armée ukrainienne a également attaqué la base aérienne russe d'Engels, régulièrement visée dans cette région.

Le ministère russe de la Défense a, pour sa part, déclaré avoir neutralisé 40 drones ennemis pendant la nuit, dont 18 au-dessus de la région de Saratov.

La Russie mène régulièrement des attaques sur les villes et le réseau énergétique d'Ukraine, en assurant que ces frappes, pourtant souvent meurtrières parmi les civils, visent uniquement des cibles militaires.

En contrepartie, Kiev lance fréquemment des attaques sur des sites énergétiques et militaires russes, parfois très loin de sa frontière.

 


Grèce: nouveaux séismes au large de Santorin, le plus fort de magnitude 5,3

Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés. (AFP)
Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés. (AFP)
Short Url
  • La secousse sismique d'une magnitude de 5,3 s'est produite lundi à 20h16 GMT (22h16 locales) en mer, au sud de l'île d'Amorgos et à environ 37 km au nord-est de Santorin, île volcanique mondialement célèbre
  • Il s'agit de la plus forte secousse depuis le début de cette intense activité sismique fin janvier

ATHENES: L'île grecque de Santorin et sa voisine Amorgos ont été frappées dans la nuit de lundi à mardi par plusieurs séismes, dont le plus fort enregistré depuis le début de cette activité sismique intense, selon l'Institut géodynamique de l'Observatoire d'Athènes.

La secousse sismique d'une magnitude de 5,3 s'est produite lundi à 20h16 GMT (22h16 locales) en mer, au sud de l'île d'Amorgos et à environ 37 km au nord-est de Santorin, île volcanique mondialement célèbre.

Il s'agit de la plus forte secousse depuis le début de cette intense activité sismique fin janvier.

Le site internet de l'Institut avait annoncé une magnitude de 5,2 avant de réviser ensuite légèrement à la hausse ce chiffre.

Ce séisme, qui a été ressenti jusqu'à Athènes, à plus de 200 km de l'épicentre, n'a provoqué ni dégâts ni blessés.

Deux heures plus tard, dans la même zone de la mer Egée, un nouveau séisme de magnitude 5 a été enregistré, suivi en quelque 10 minutes de deux autres secousses de magnitude 4.

A partir de 05h00 GMT (07h00 locales), de nouvelles secousses ont été répertoriées, dont l'une de 4,4 au sud-est d'Amorgos.

Une secousse de magnitude 5,2 avait déjà été enregistrée la semaine dernière.

Les experts, tout en se montrant rassurants, estiment que cette séquence sismique, qui a poussé plus de 11.000 personnes à quitter Santorin depuis début février, pourrait durer encore des semaines.

Plus de 12.800 tremblements de terre ont été enregistrés entre le 26 janvier et le 8 février dans la zone maritime entre ces deux îles touristiques de l'archipel des Cyclades, selon le laboratoire de sismologie de l'Université d'Athènes (EKPA).

Pour la seule journée du 9 février, 102 séismes ont été détectés.

"Cette séquence continuera (...) Cela prendra des semaines pour que ce phénomène cesse", a prévenu le professeur de sismologie Kostas Papazachos, cité par la chaîne publique ERT.

"La communauté locale doit s'adapter, et nous devons envisager un scénario où tout le mois de février se déroulera dans des conditions similaires", a-t-il poursuivi.

Les sismologues affirment que la région n'a pas connu d'activité sismique d'une telle ampleur depuis le début des enregistrements en 1964.

L'île volcanique de Santorin, dont de nombreuses maisons et hôtels sont accrochés à la falaise, a été décrétée en état d'urgence par la Protection civile grecque jusqu'au 3 mars.

Les écoles de l'île, ainsi que celles d'Amorgos et de leurs voisines, fermées depuis le 3 février, le resteront jusqu'à vendredi.

En déplacement à Santorin vendredi, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exclu un scénario catastrophe.

"Nous ne croyons pas qu'il arrivera quelque chose de catastrophique", a-t-il assuré.

Située sur une zone de forte tension sismique, entre les plaques tectoniques eurasienne et africaine, Santorin et ses îlots proches sont régulièrement frappés par des séismes, de faible magnitude le plus souvent.