En Egypte, le président héros de série télé

Lors des deux saisons passées, les principaux protagonistes d'«Al-Ikhtiyar», le choix en arabe, étaient des officiers de l'armée ou du renseignement (Photo, AFP).
Lors des deux saisons passées, les principaux protagonistes d'«Al-Ikhtiyar», le choix en arabe, étaient des officiers de l'armée ou du renseignement (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

En Egypte, le président héros de série télé

  • A l'époque retracée par le feuilleton, il était ministre de la Défense et sur le point de renverser le président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013
  • Ce jour-là sera le point d'orgue et le point final de cette série qui appuie vingt heures durant sur la corde sensible du patriotisme

LE CAIRE: Un militaire qui renverse un président islamiste sur fond de manifestations, cela vous rappelle quelque chose? En Egypte, une série parrainée par l'armée raconte l'été 2013 pour "éduquer" les masses et décider de ce qui restera dans les "livres d'histoires".

Lors des deux saisons passées, les principaux protagonistes d'"Al-Ikhtiyar", le choix en arabe, étaient des officiers de l'armée ou du renseignement. Mais le grand héros du cru 2022, c'est le président actuel, Abdel Fattah al-Sissi.

A l'époque retracée par le feuilleton, il était ministre de la Défense et sur le point de renverser le président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013. 

Ce jour-là sera le point d'orgue et le point final de cette série qui appuie vingt heures durant sur la corde sensible du patriotisme.

Pour Sahar Salaheddine, éditorialiste du quotidien étatique al-Goumhouriya, avec ce feuilleton, "l'Etat a réussi à remodeler les consciences".

Et "ce succès est un nouveau plébiscite qui montre l'amour du peuple pour son président" dans un pays où les détenus politiques sont légion et la contestation muselée, ajoute l'éditorialiste.

Facebook et «livre d'histoire»

Sourcils légèrement arqués, lèvres pincées, l'acteur Yasser Galal incarne M. Sissi tellement bien que le critiquer peut coûter cher, dénonce une ONG. 

Selon le Front égyptien des droits humains, Nabil Abou Cheikha, avocat d'une localité au nord du Caire, a été placé en détention préventive le 11 avril pour "appartenance à une organisation terroriste" et "diffusion de fausses informations".

Son tort? Avoir publié sur Facebook des photomontages -- désormais supprimés mais partagés par d'autres -- moquant la prestation de M. Galal.

Le parquet n'a pas commenté mais des "sources de sécurité" ont dit à la presse locale qu'il était poursuivi pour une affaire ancienne, sans la détailler.

Si des millions d'Egyptiens se disent "fiers" et "émus" par cette épopée télévisée sur les réseaux sociaux ou dans la rue, l'exercice est périlleux, estime dans un éditorial en ligne Chadi Louis.

"Avec l'imitation parfaite de M. Galal, on oscille entre talent et ridicule", écrit-il, car "c'est la machine de propagande du régime qui se répète encore et encore".

Au Caire, le "Hollywood arabe", il y a eu d'autres présidents à l'écran.

En 1996, "Nasser 56" racontait l'épopée de Gamal Abdel Nasser en noir et blanc pendant près de deux heures et demie. En 2001, Anouar al-Sadate avait donné son nom à un film.

Mais Al-Ikhtiyar ne regarde pas vers le passé. Pour l'un de ses auteurs, Baher Doueidar, la série s'adresse même aux Egyptiens du futur. 

Au quotidien privé al-Watan, il assure qu'elle sera rien moins qu'"un livre d'histoire" -- expurgé de figures qui ont fait l'actualité en 2013, escamotées dans la série -- pour les plus de 50 millions d'Egyptiens qui ont moins de 25 ans.

«Eduquer les jeunes»

Il faut, martèle la presse unanime, leur faire "réaliser les efforts de l'Etat pour les protéger du terrorisme", eux qui ne se rappellent pas l'été 2013: le coup de force de l'armée puis la dispersion des pro-Morsi dans ce que Human Rights Watch a qualifié de "tuerie de masse la plus importante" de l'Egypte moderne.

Le clou du spectacle, promettaient la compagnie de production et le ministère de la Défense crédité au générique, devait être des vidéos des dirigeants des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi mort en prison en 2019. 

L'une d'elles a déjà provoqué des remous: on y voit M. Morsi promettre au maréchal Mohammed Tantaoui alors président de facto du pays, "des turbulences aux conséquences imprévisibles" s'il ne gagne pas la présidentielle, dans une vidéo insérée entre deux scènes où acteurs et personnages réels se partagent le dialogue.

Ces images jamais sourcées ont visiblement été tournées par des militaires à l'insu des islamistes qui pensaient leurs rencontres confidentielles.

L'avocat Chérif Gadalla estime que ces vidéos qui montrent que "le président enregistre ses visiteurs sans les prévenir" n'auraient jamais dû fuiter.

Mais, coutumier des effets de manche pour exhiber sa loyauté au régime, il n'a porté plainte que contre le réalisateur et le producteur. 

Car, dit-il, "l'appareil de l'Etat égyptien est bien trop intelligent pour être l'auteur de telles fuites".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com