Internet a été coupé à vingt-trois reprises au moins dans neuf pays de la région Mena

Les autorités ont coupé Internet dans certains pays pour étouffer la démocratie, déclare Felicia Anthonio, directrice de campagne d'Access Now. (Illustration par Access Now).
Les autorités ont coupé Internet dans certains pays pour étouffer la démocratie, déclare Felicia Anthonio, directrice de campagne d'Access Now. (Illustration par Access Now).
Short Url
Publié le Vendredi 29 avril 2022

Internet a été coupé à vingt-trois reprises au moins dans neuf pays de la région Mena

  • «Ces armes vicieuses de la dictature numérique ont été brandies au moins cent quatre-vingt-deux fois en 2021»
  • «L'année dernière, couper Internet a été la réponse privilégiée des gouvernements arabes à chaque fois qu'ils n'appréciaient pas ce qui se passait autour d'eux»

LONDRES: Une nouvelle étude d'Access Now, lancée jeudi dernier, révèle que, en 2021, les autorités ont délibérément coupé Internet à cent quatre-vingt-deux reprises au moins dans trente-quatre pays. Il y aurait eu notamment quelque vingt-trois coupures dans neuf pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Access Now est une organisation à but non lucratif qui a été lancée en 2009 pour défendre et élargir les droits civils numériques des personnes à travers le monde.

«Les autorités coupent Internet pour étouffer la démocratie», soutient Felicia Anthonio, directrice de campagne d'Access Now.

«Ces armes vicieuses de la dictature numérique ont été brandies au moins cent quatre-vingt-deux fois en 2021. Elles perturbent non seulement la vie quotidienne, mais s'attaquent aussi à des phases critiques de l'époque d'une nation – lors de manifestations, de guerres et d'élections. Cela fait cent quatre-vingt-deux fois qu'un dirigeant décide de faire délibérément taire un peuple au lieu de lui donner les moyens de s'exprimer.»

Les principales conclusions du rapport stipulent que les autorités de neuf pays de la région Mena (Algérie, Iran, Irak, Jordanie, Oman, Palestine, Soudan, Syrie et Yémen) ont coupé Internet au moins vingt-trois fois au cours de l'année écoulée.

Le Soudan et l'Iran ont chacun coupé Internet au moins cinq fois, ce qui correspond au nombre le plus élevé dans la région. La majorité de ces interruptions visent clairement à réduire au silence les dissidents.

De même, la Palestine et le Yémen ont été touchés par des coupures provoquées par des attaques contre les infrastructures de télécommunications et de perturbations coordonnées avec l'escalade de l'activité militaire.

Les autorités soudanaises ont coupé Internet à au moins cinq reprises en 2021, notamment pendant près d'un mois après le coup d'État militaire d'octobre.

Par ailleurs, l'Algérie, l'Irak, la Jordanie, le Soudan et la Syrie ont poursuivi leur pratique annuelle de coupure d'Internet pendant les examens des écoles nationales pour empêcher les étudiants de tricher.

«L'autoritarisme numérique s'est profondément ancré dans tout le Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique du Nord», affirme Marwa Fatafta, responsable de la politique Mena chez Access Now.

«L'année dernière, couper Internet a été la réponse privilégiée des gouvernements arabes à chaque fois qu'ils n'appréciaient pas ce qui se passait autour d'eux: lorsque les communautés résistaient, lorsque les gens protestaient, lorsqu’ils voulaient simplement affirmer leur autorité, ou prendre le pouvoir.»

L'organisation a observé diverses évolutions en matière de coupure d’Internet. Ce phénomène s’est notamment produit pendant les manifestations, les élections, les troubles politiques, dans des contextes de conflit et pendant les périodes d’examens.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com