Hana Sadiq, une ode arabe à la mode

La créatrice de mode franco-irakienne basée en Jordanie Hana Sadiq, lors d'une interview dans son magasin de Amman le 31 mars 2022. (Khalil Mazraawi/AFP)
La créatrice de mode franco-irakienne basée en Jordanie Hana Sadiq, lors d'une interview dans son magasin de Amman le 31 mars 2022. (Khalil Mazraawi/AFP)
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Publié le Vendredi 29 avril 2022

Hana Sadiq, une ode arabe à la mode

  • Mme Sadiq coud des vers de grands poètes comme le Palestinien Mahmoud Darwich ou le Syrien Nizar Qabbani en puisant dans les différents styles de la calligraphie
  • Ses caftans déploient une palette de couleurs riches et vives à l'image des «robes hachémites» traditionnelles irakiennes dont se parait sa grand-mère

AMMAN, Jordanie : Elle mêle entrelacs de la calligraphie arabe, vers amoureux et couleurs chatoyantes pour créer des vêtements féminins, arabes et contemporains: prisée par les célébrités du monde entier, Hana Sadiq reste enracinée dans son Irak natal.

Depuis la Jordanie voisine où elle vit, Mme Sadiq coud des vers de grands poètes comme le Palestinien Mahmoud Darwich ou le Syrien Nizar Qabbani en puisant dans les différents styles de la calligraphie, de l'élégant diwani aux formes géométrique coufiques.

«La calligraphie arabe est la plus belle des calligraphies», s'enthousiasme cette créatrice de mode qui a été la première il y a 25 ans à faire monter les pleins et les déliés des lettres arabes sur les podiums les plus courus du monde.

Dans sa résidence-atelier du centre d'Amman, Mme Sadiq rappelle que c'est sur les rives fertiles de l'Euphrate, dans l'Irak actuel, que, pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, une écriture a été utilisée.

Sans ces débuts mésopotamiens «les autres civilisations n'auraient pas existé», tranche la créatrice de 72 ans, cheveux lâchés, multiples colliers colorés et imposants pendants d'oreilles encadrant son visage.

- «Nous imitons l'Occident» -

Diplômée en littérature française avant d'aller se former à la mode à Paris, Mme Sadiq partage désormais son temps entre Amman et Paris.

Ses collections, elles, font régulièrement le tour de l'Europe et des États-Unis mais c'est durant ses tournées au Moyen-Orient que Mme Sadiq a rempli ses valises de bijoux traditionnels en argent, de milliers d'étoffes et de vêtements.

Ces trésors lui servent d'inspiration mais aussi à garder des traces d'un patrimoine qu'elle a compilé dans un ouvrage intitulé «Vêtements et bijoux arabes: un héritage universel».

Ses caftans déploient une palette de couleurs riches et vives à l'image des «robes hachémites» traditionnelles irakiennes dont se parait sa grand-mère avant de parader «fière comme un paon», raconte-t-elle.

Ce vêtement populaire --une fine étoffe noire ornée de fleurs dorées ou argentées aux larges manches transparentes-- était l'incontournable du vestiaire irakien du milieu du siècle dernier.

Si aujourd'hui les créations de Mme Sadiq sont portées par les têtes couronnées arabes ou européennes, tout a commencé dans le magasin de textiles de son grand-père à Bagdad, où se côtoyaient vendeurs d'étoffes et de broderies venus de Turquie, d'Iran et même d'Inde.

«La mode arabe couvre le corps des femmes mais reste très féminine», affirme Mme Sadiq, qui plaide pour la différence jusque dans l'habillement.

Pour la créatrice, les vêtements occidentaux ont inondé le marché alors même qu'ils ne sont pas adaptés.

«C'est le résultat malheureux de la mondialisation, (...) nous imitons l'Occident dans tous les domaines, l'architecture, le mobilier, l'habillement et la nourriture», déplore-t-elle.

«La ligne directrice de mon travail c'est de permettre aux femmes de rester féminines et attirantes, je veux que quand une femme passe devant un homme, il la remarque et qu'il voit sa beauté».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.