Egypte: Washington demande une «enquête crédible» sur la mort de l'économiste Hadhoud

«Nous sommes profondément troublés par les informations au sujet de la mort en détention du chercheur égyptien Ayman Hadhoud, et des accusations de torture», a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse (Photo, AFP).
«Nous sommes profondément troublés par les informations au sujet de la mort en détention du chercheur égyptien Ayman Hadhoud, et des accusations de torture», a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 03 mai 2022

Egypte: Washington demande une «enquête crédible» sur la mort de l'économiste Hadhoud

  • L'autopsie officielle évoque un décès dû à une «maladie cardiaque chronique» et le parquet a écarté en avril «toute piste criminelle»
  • Le frère du défunt, Omar Hadhoud, a affirmé réfuter ces conclusions

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont réclamé lundi une enquête "crédible" sur la mort en détention de l'économiste Ayman Hadhoud en Egypte, déplorant un "pas en arrière scandaleux" en matière de droits humains.

Cet économiste quadragénaire est décédé début mars dans un hôpital psychiatrique du Caire. Les autorités l'avaient d'abord arrêté en l'accusant de violences puis l'avaient interné, officiellement pour "troubles schizophrènes".

L'autopsie officielle évoque un décès dû à une "maladie cardiaque chronique" et le parquet a écarté en avril "toute piste criminelle".

Mais le frère du défunt, Omar Hadhoud, a affirmé réfuter ces conclusions, soulignant que la famille n'avait été notifiée du décès qu'un mois après sa mort. Des organisations de défense des droits humains ont évoqué l'hypothèse d'une "disparition forcée" et de "tortures".

"Nous sommes profondément troublés par les informations au sujet de la mort en détention du chercheur égyptien Ayman Hadhoud, et des accusations de torture", a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

"Les circonstances de son arrestation, de son traitement, de sa mort nécessitent selon nous sans délai une enquête crédible, transparente et approfondie", a-t-il affirmé.

"Nous exhortons le gouvernement égyptien à faire des progrès dans la protection des droits humains", a-t-il plaidé, assurant que de telles avancées permettraient aussi d'améliorer les relations entre Washington et Le Caire.

L'Egypte, plus peuplé des pays arabes avec 103 millions d'habitants, compte 60 000 prisonniers d'opinion selon les organisations de défense des droits humains.

Ayman Hadhoud était chargé des questions économiques au sein du parti libéral de la réforme et du développement de Mohamed el-Sadate, député et neveu du président assassiné Sadate qui a récemment négocié la libération de nombreux militants en Egypte.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a en outre gracié fin avril des milliers de prisonniers, parmi lesquels le journaliste Hossam Moniss, emprisonné pour "diffusion de fausses nouvelles".

"De la même manière que nous exprimons notre trouble quand il y a des pas en arrière scandaleux et importants comme dans ce cas" d'Ayman Hadhoud, "nous saluons aussi quand il y a des pas positifs", a souligné Ned Price. "Nous saluons les informations sur la libération par l'Egypte" de "dizaines de prisonniers politiques et journalistes", a-t-il ajouté, appelant à "d'autres libérations et grâces".


Le Qatar et le Royaume-Uni demandent un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Des camions chargés d'aide humanitaire attendent l'autorisation du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, pour se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 3 août 2025. (File/AFP)
Des camions chargés d'aide humanitaire attendent l'autorisation du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, pour se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 3 août 2025. (File/AFP)
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  • L'émir du Qatar et le Premier ministre britannique ont souligné l'urgence d'acheminer l'aide humanitaire à Gaza
  • L'émir du Qatar, Cheikh Tamim Al-Thani, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ont souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza lors d'un appel téléphonique mercredi


DUBAI : L'émir du Qatar, Cheikh Tamim Al-Thani, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ont souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza lors d'un appel téléphonique mercredi, selon l'Agence de presse du Qatar.

Ils ont également appelé à l'acheminement rapide de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée. Les deux dirigeants se sont dits préoccupés par l'aggravation de la situation dans les territoires palestiniens occupés. Ils ont souligné l'importance de la protection des civils et de la résolution de la crise humanitaire.

L'appel a également porté sur les relations bilatérales. Le cheikh Tamim et M. Starmer ont discuté des moyens de renforcer la coopération entre le Qatar et le Royaume-Uni dans divers secteurs.


Israël devrait approuver l'extension de l'offensive à Gaza alors que les alertes à la famine s'intensifient

Un soldat israélien circule dans un véhicule militaire à la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza, le 20 mai 2025. (File/AFP)
Un soldat israélien circule dans un véhicule militaire à la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza, le 20 mai 2025. (File/AFP)
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  • L'offensive israélienne prévue pourrait déplacer jusqu'à un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias
  • Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire de Mawasi

DUBAI: Israël devrait approuver jeudi un nouveau plan militaire progressif visant à s'emparer de vastes parties de la bande de Gaza, ce qui pourrait entraîner le déplacement de près d'un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias israéliens.

Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire de Mawasi, selon le Times of Israel.

L'objectif serait de détruire ce qui reste du Hamas et d'accroître la pression sur le groupe pour qu'il libère les quelque 50 otages encore détenus à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie.

Malgré les inquiétudes internes, notamment les avertissements de hauts responsables militaires israéliens selon lesquels une telle opération pourrait mettre en danger les otages, M. Netanyahou devrait obtenir un soutien suffisant de la part du cabinet de sécurité de haut niveau, qui se réunit jeudi soir.

Pendant ce temps, les agences humanitaires mettent en garde contre l'aggravation de la crise dans l'enclave. Un observateur mondial de la faim a décrit la situation comme un "scénario de famine", la famine se propageant, les enfants de moins de cinq ans mourant de causes liées à la faim et l'accès humanitaire étant toujours sévèrement restreint.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que la consommation alimentaire à Gaza avait atteint son niveau le plus bas depuis le début de la guerre. Depuis cette semaine, 81 % des ménages ont une consommation alimentaire insuffisante, soit plus du double des 33 % enregistrés en avril.

Un fonctionnaire de l'Union européenne a déclaré à Reuters que des progrès limités avaient été réalisés, notamment en ce qui concerne l'augmentation des livraisons de carburant, la réouverture des routes et la réparation des infrastructures. Toutefois, il a averti que l'absence de conditions de sécurité sur le terrain continue d'entraver gravement la distribution de l'aide à grande échelle.

Malgré l'inquiétude croissante de la communauté internationale, le conflit ne montre aucun signe de ralentissement, avec l'escalade des plans militaires d'un côté et l'aggravation des indicateurs humanitaires de l'autre.


L'Arabie saoudite et l'Irak signent un protocole d'accord pour lutter contre le trafic de stupéfiants

L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi. (AFP)
L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi. (AFP)
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  • Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'Agence de presse saoudienne
  • L'agence de presse irakienne a indiqué que l'accord comprenait 17 articles clés couvrant un large éventail de mesures de coopération

Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.
DUBAI : L'Arabie saoudite et l'Irak ont signé mercredi à Riyad un protocole d'accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et la contrebande.

Le protocole d'accord souligne les efforts conjoints pour lutter contre le commerce illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'agence de presse irakienne a indiqué que l'accord comprenait 17 articles clés couvrant un large éventail de mesures de coopération telles que l'échange de renseignements, la formation technique, les systèmes d'alerte précoce et l'élaboration de stratégies conjointes de prévention et de surveillance. L'accord met également l'accent sur le renforcement de la coordination aux postes frontières, où les deux pays sont confrontés à des défis croissants liés à la contrebande transfrontalière.

L'accord a été signé par le ministre saoudien de l'intérieur, le prince Abdulaziz bin Naif, et le ministre irakien de la santé et président de la commission suprême de contrôle des drogues, Saleh Mahdi Al-Hasnawi.

La cérémonie de signature, à laquelle assistait l'ambassadrice d'Irak en Arabie saoudite, Safia Al-Suhail, intervient alors que la région s'inquiète de plus en plus de l'augmentation des crimes liés à la drogue et de leur impact sur la santé publique et la sécurité nationale.

Le ministère irakien de la santé a déclaré que l'accord reflétait "l'approfondissement des liens bilatéraux et de l'intégration institutionnelle" entre les deux pays dans la lutte contre l'une des menaces transnationales les plus urgentes de la région.