Pour les Saoudiens, l’Aïd al-Fitr est l’occasion de mettre l’accent sur des traditions locales uniques

Pendant l’Aïd, les familles se régalent de douceurs comme le maamoul. (Shutterstock)
Pendant l’Aïd, les familles se régalent de douceurs comme le maamoul. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Mardi 03 mai 2022

Pour les Saoudiens, l’Aïd al-Fitr est l’occasion de mettre l’accent sur des traditions locales uniques

  • Dans la province orientale de l’Arabie saoudite, les femmes célèbrent l’Aïd al-Fitr en exhibant leurs mains peintes de motifs traditionnels au henné et en revêtant leurs plus belles robes
  • Pour de nombreux Saoudiens, la fête de l’Aïd est cette année l’occasion de mettre en avant leurs traditions locales uniques

DJEDDAH: Dans toute l’Arabie saoudite, les musulmans célèbrent l’Aïd al-Fitr. Cette fête marque la fin du ramadan, le mois sacré pendant lequel on jeûne de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Chaque région du Royaume possède ses propres traditions, mais toutes ont en commun la prière, la charité, l’hospitalité, les plats exquis, les beaux vêtements, les décorations et les bons moments passés en famille.

L’Aïd al-Fitr est une fête joyeuse, célébrée le premier jour de Chawwal, le dixième mois du calendrier musulman. Elle rassemble familles et communautés autour de somptueux repas et de festivités hautes en couleur au cours desquelles on s’offre des cadeaux.

Les Saoudiens sont particulièrement enthousiastes à l’idée de fêter l’Aïd al-Fitr cette année, puisque c’est la première fois depuis 2019 que les célébrations se tiennent sans les mesures de distanciation sociale ni les interdictions de voyager qui ont été imposées par la pandémie de Covid-19.

Le 6 mars dernier, les autorités saoudiennes ont annoncé la levée de la plupart des restrictions en lien avec cette pandémie, y compris la distanciation sociale obligatoire dans les lieux publics comme la Grande Mosquée de La Mecque et la mosquée du Prophète, à Médine.

Plus de 3,5 millions de fidèles ont effectué les prières de l’Aïd dans ces deux mosquées.

La date de l’Aïd al-Fitr est différente chaque année. Conformément à la tradition islamique, les festivités ne peuvent commencer tant que le croissant de lune n’a pas été observé, ce qui signifie que certaines parties du monde peuvent célébrer l’Aïd al-Fitr à une date légèrement différente des autres. Cette année, ce sera le 2 ou le 3 mai.

En Arabie saoudite, la période précédant la fête est toujours mouvementée. Les familles repassent et parfument leurs plus beaux vêtements, décorent leurs maisons de lanternes colorées et disposent des plats de dattes, de maamoul, de confiseries et de chocolats préparés pour les invités.

Acheter des vêtements et des chaussures pour célébrer l’Aïd al-Fitr est une tradition. Les centres commerciaux de la plupart des plus grandes villes du Royaume sont ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ils proposent des offres de dernière minute pour le ramadan. Les salons de beauté et de coiffure regorgent également de clients soucieux de se montrer sous leur plus beau jour.
 

eid
Chaque région du Royaume possède ses propres traditions. (Photo fournie)

Pour beaucoup, cependant, c’est la nourriture qui revêt la plus grande importance lors des célébrations de l’Aïd. Les Saoudiens plaisantent souvent au sujet de l’épuisement qu’ils ressentent après une journée entière à visiter plusieurs membres de la famille en dévorant des viandes grillées, des montagnes de bonbons et en dégustant un café sucré.

Mais parlons d’abord du petit déjeuner.

Dans le Hedjaz, à l’ouest du Royaume, l’odeur de l’encens flotte dans la maison familiale, au moment où les parents se réunissent autour d’une grande table où l’on retrouve du ta’teema –un mélange de bouchées sucrées et salées – ainsi que les plats traditionnels du petit déjeuner.

Samira Hammad, qui habite à Djeddah, propose ses services de traiteur aux habitants de la ville depuis plus de vingt ans. Elle est spécialisée dans les plats traditionnels du Hedjaz.

Elle est fermement convaincue qu’elle doit préserver les recettes authentiques qu’elle a apprises de sa mère: cela a permis à une nouvelle génération de découvrir des traditions culinaires qui rendent leurs parents et grands-parents si nostalgiques.

«C’est ma mère qui m’a tout appris. Ces recettes remontent à plus de cinquante ans», confie-t-elle dans un entretien accordé à Arab News.

Bien que chaque famille ait ses propres goûts et suive ses propres traditions, plusieurs caractéristiques du ta’teema sont communes à l’ensemble de la région du Hedjaz.

 «Chaque foyer est différent, mais un ta’teema du Hedjaz est composé de différents types de pain comme le shuraik, le tamees, le suhaila et le futoot. Il y a aussi un assortiment de fromages et d’aliments fermentés avec des cornichons comme condiments, la chakchouka, les fèves, les falafels et les plats sucrés comme le masoub, le labaniya et des confitures pour terminer le repas», explique-t-elle.

«L’une des caractéristiques les plus importantes de l’Aïd est de maintenir la tradition vivante en invitant toute la famille pour le petit déjeuner. Il faut plusieurs jours pour tout préparer et rassembler tout le monde, comme le faisaient nos ancêtres. J’utilise toujours des pots en argile pour servir mon ta’teema, exactement comme le faisait ma mère. C’est une tradition qui perdurera.»

Même si les temps changent, de nombreux plats, dont certains sont originaires d’Égypte, de Turquie, d’Iran, d’Inde et du Yémen sont arrivés jusqu’à la région du Hedjaz et ils demeurent, ce qui permet de conserver leurs saveurs authentiques d’année en année.

eid
Photo fournie.

«La seule différence, c’est que les plats sont désormais disposés sur une table, alors qu’ils étaient autrefois posés à même le sol», fait remarquer Samira.

Dans la province orientale de l’Arabie saoudite, les femmes célèbrent l’Aïd al-Fitr en exhibant leurs mains peintes de motifs traditionnels au henné et en revêtant leurs plus belles robes, tandis que les enfants attendent avec enthousiasme leurs cadeaux, qu’il s’agisse d’argent ou de bonbons.

Une fois que les hommes ont fini de présenter leurs vœux aux voisins, ils se dirigent vers la maison de la matriarche de la famille pour savourer un petit déjeuner composé de blé, d’orge et d’agneau frais cuit dans un pot en argile.

Pour les personnes qui sont originaires du Nord, la nourriture n’est pas la seule tradition qui rassemble les familles lors de l’Aïd. Une danse folklorique connue sous le nom d’«Al-Deheyeh», une variante de la danse ardah, fait partie intégrante des festivités locales.

Dans les régions du sud du Royaume, l’Aïd n’est pas une célébration sociale seulement réservée à la famille proche. Dans de nombreux quartiers, on prépare un repas collectif servi sur des tables qui s’étendent dans la rue et sur lesquelles sont disposés quelques-uns des plats préférés de la région.

henne
Dans la province orientale, les salons sont réservés par les femmes pour les tatouages au henné. (Shutterstock)

Des ingrédients comme le ghi, le miel, le poisson, la farine, l’orge, les dattes, l’agneau et les légumes cultivés localement sont des éléments essentiels qui entrent dans la composition de savoureux ragoûts.

Parmi les favoris locaux figurent un ragoût de gombo, un pain au levain composé d’oignons séchés et de lait, un maquereau salé à sec originaire de la mer Rouge – mets très apprécié –, un ragoût d’agneau avec des pommes de terre ainsi qu’une purée de banane cuite avec du ghi, du miel et des morceaux de pain brun.

Nahlah Zamim, originaire de Jazan, déclare à Arab News: «Les coutumes du Sud sont profondément enracinées dans les traditions familiales. Au fil du temps, nous avons réussi à maintenir nos valeurs et nos traditions, parce que nous en comprenons l’importance.»

«Il peut sembler surprenant que la nourriture soit l’aspect le plus important, mais il en est de même dans toutes les sociétés soudées. Rompre le pain avec les amis, la famille et les voisins permet de maintenir cette communauté solidaire et heureuse.»

À Jizan, les festivités sont souvent accompagnées de danses traditionnelles exécutées par des hommes de la région. «Une célébration de chants et de danses précède toujours le petit déjeuner», précise Nahlah.

Pendant ce temps, les enfants de la région vont de maison en maison pour recevoir les cadeaux de l’Aïd sous forme de bonbons et d’argent. «C’est leur terrain de jeu», sourit-elle.

Avant que les investissements dans le tourisme, les projets patrimoniaux et les arts ne commencent à mettre en lumière les diverses cultures et traditions de l’Arabie saoudite, on ne les connaissait que très peu au-delà des frontières de chaque région.

Pour de nombreux Saoudiens, la fête de l’Aïd est cette année l’occasion de mettre en avant leurs traditions locales uniques, soigneusement préservées et transmises de génération en génération.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: les paramilitaires annoncent leur accord pour une proposition de trêve humanitaire

Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Short Url
  • "En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire"
  • "Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise.

"En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire" proposée en septembre par les pays médiateurs du Quad, les Etats-Unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

"Les FSR attendent de (...) commencer des discussions sur les arrangements pour la cessation des hostilités", affirme le communiqué publié sur leur chaine Telegram en saluant les efforts de médiateurs.

De son côté, le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, a déclaré que ses forces continuaient "de défaire l'ennemi et de sécuriser l'Etat soudanais jusqu'à ses frontières".

"Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé.

Après une réunion au sommet sur cette proposition portée par Washington, l'administration pro-armée basée à Port-Soudan avait fait savoir mardi qu'elle comptait poursuivre la guerre tout en présentant un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix".

Cette réunion à Port-Soudan était intervenue après des nouveaux efforts de l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, de faire avancer le plan présenté mi-septembre par le Quad.

"Massacre" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait encore exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l''ONU.

Des images satellite analysées par le laboratoire de l'université américaine de Yale montrent des "activités d'élimination des corps" dans la ville d'El-Facher, prise par les paramilitaires, avec notamment des traces "correspondant à des fosses communes".

Depuis la prise le 26 octobre de cette ville du Darfour, dans l'ouest du Soudan, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, décrivent des atrocités dans cette région coupée du monde.

Selon le rapport du Humanitarian Research Lab (HRL), des données aériennes récentes indiquent aussi qu'"un massacre est en cours sur le site de l'ancien hôpital" pour enfants.

Depuis la chute d'El-Facher, les violences continuent dans la région du Darfour, où est située la ville, mais les combats se concentrent au Kordofan, une région stratégique du centre du Soudan car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

 


L'armée israélienne annonce avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
Short Url
  • "L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué
  • L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région.

"L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le mouvement libanais soutenu par l'Iran avait déclaré jeudi matin rejeter toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires.

L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région.

"L'armée israélienne va bientôt frapper les infrastructures militaires appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans tout le sud du Liban, en réponse aux tentatives interdites de cette organisation de reprendre ses opérations dans la région", a écrit le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, sur X, en appelant les habitants de trois villages, Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba, à immédiatement quitter leurs logements.

Il a ensuite appelé à évacuer un bâtiment et ses environs du village de Zawtar El Charqiyeh, dans la même zone.

Dans une déclaration séparée, la porte-parole du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, a déclaré plus tôt qu'Israël prendrait des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu dans le sud du Liban.

"Israël continuera à défendre toutes ses frontières et nous continuons à insister sur la pleine application de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré Mme Bedrosian aux journalistes.

"Nous ne permettrons pas au Hezbollah de se reconstruire", a-t-elle ajouté.

Un cessez-le-feu a mis fin en novembre 2024 à une guerre entre le Hezbollah et Israël. Ce dernier a poursuivi ses attaques contre les bastions du mouvement armé au Liban, affirmant vouloir l'empêcher de reconstituer ses forces.

Le Hezbollah a affirmé jeudi son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.