Incendies en Sibérie: 200 bâtiments en feu, au moins cinq morts

Un couple fait du pédalo alors que la fumée des incendies de forêt à proximité plane au-dessus de la ville de Yakutsk, dans la république de Sakha, en Sibérie, le 27 juillet 2021 (Photo, AFP).
Un couple fait du pédalo alors que la fumée des incendies de forêt à proximité plane au-dessus de la ville de Yakutsk, dans la république de Sakha, en Sibérie, le 27 juillet 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Incendies en Sibérie: 200 bâtiments en feu, au moins cinq morts

  • Qualifiant la situation de «difficile», les autorités ont instauré l'état d'urgence dans la région
  • Des incendies sans précédent ravagent depuis plusieurs années la Sibérie

MOSCOU: De nombreux incendies aggravés par des vents violents sont en cours en Sibérie orientale, brûlant des centaines de bâtiments et faisant une dizaine de morts, ont indiqué samedi les autorités locales.

Dans la région de Krasnoïarsk, plus de 450 maisons ont été touchées et au moins cinq personnes sont mortes, ont indiqué les autorités locales. Il y a au moins 17 blessés, dont dix hospitalisés. L'état d'urgence a été instauré dans la région.

Dans l'oblast de Kemerovo, trois personnes ont été retrouvées mortes dans une habitation brûlée et une enquête pénale a été ouverte. Dans la région d'Omsk, il y a deux morts et huit blessés.

"L'extinction est compliquée par les conditions météorologiques - des vents violents accélèrent la propagation des incendies et empêchent d'y mettre fin", a indiqué le ministère des Situations d'urgence de la région de Krasnoïarsk. En raison du vent, la lutte contre les flammes ne peut se faire qu'à terre, sans recours à l'aviation.

Après avoir tenu une réunion d'urgence dans l'après-midi, le gouverneur de la région, Alexandre Ouss, a précisé dans un communiqué que les incendies avaient été provoqués par des vents atteignant dans certaines régions 40 mètres par seconde contre 25m/s prévus.

Ce vent aurait provoqué "des chutes d'arbres, des chevauchements et des chutes de lignes électriques", à la suite desquels "des incendies se sont déclarés simultanément dans de nombreuses zones du territoire de Krasnoïarsk". 

"Nous avons demandé de l'aide à nos territoires voisins mais nous sommes conscients que cela n'arrivera dans le meilleur des cas que dans quelques heures", a déclaré M. Ouss.

"J'ai donné l'ordre de couper l'électricité sur une partie du territoire de la région, à l'exception des installations de survie, des stations-service et des systèmes d'approvisionnement en eau", a-t-il ajouté.

Dans les zones les plus touchées, "des points d'hébergement temporaire seront ouverts et les personnes bénéficieront d'une assistance médicale et psychologique". 

L'institut météorologique "Rosguidromet a prolongé la prévision de vents forts à 20-25 m/s pour demain, et même jusqu'à 30m/s en montagne. Mais le risque d'incendie diminuera progressivement en raison du refroidissement", a déclaré à l'agence TASS Roman Vilfand, directeur de l'institut.

"De tels incendies sont rares en mai. Mais il se trouve qu'il n'y a pas eu de précipitations pendant longtemps, il y a eu des incendies, plus un vent fort", a-t-il ajouté, précisant que les incendies étaient d'origine humaine.

Des incendies sans précédent ravagent depuis plusieurs années la Sibérie.

En 2021, des feux, notamment dans l'Est de la Sibérie, ont relâché 16 millions de tonnes de carbone (4e volume le plus élevé depuis le début des mesures en 2003), selon le rapport annuel sur le climat européen.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.