La campagne de boycott des produits turcs prend de l’ampleur

Une affiche dans un supermarché à Médine annonce le boycott de tous les produits turcs. (Photo fournie)
Une affiche dans un supermarché à Médine annonce le boycott de tous les produits turcs. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Mardi 27 octobre 2020

La campagne de boycott des produits turcs prend de l’ampleur

  • « C’est un message du peuple saoudien pour rejeter les interventions et l’hostilité d’Ankara envers les pays de la région »

RIYAD/DJEDDAH : La campagne populaire de boycott des produits turcs en Arabie saoudite a pris davantage d’ampleur ces derniers jours, s’attirant ainsi le soutien des commentateurs et des entreprises.

« Les erreurs politiques et les interventions de la Turquie dans les pays du Moyen-Orient sont la vraie raison derrière ce boycott populaire des produits turcs », explique le Dr Hamdan Al-Shehri, analyste politique et spécialiste en relations internationales.

« Le président turc Erdogan a changé son ancienne politique visant à réduire les problèmes turcs et l’a exportée hors du pays. La Turquie menace la région autant que l’Iran, utilisant des milices terroristes et les répandant dans les pays de la région, soutenant les Frères Musulmans, classifiés en tant qu’organisation terroriste dans plusieurs pays du monde. Ceci constitue une menace sécuritaire régionale pour les pays arabes et les États du Golfe directement, notamment avec l’exploitation par la Turquie de la crise qatarie et les enchères continues de la cause palestinienne ».

Dr Al-Shehri a indiqué que le boycott populaire des produits turcs était un message du peuple saoudien et d’autres peuples solidaires avec la campagne pour rejeter les interventions et l’hostilité de la Turquie envers les pays de la région, telles que son ingérence dans la question de la rotation des deux Saintes Mosquées et ses interventions en Irak, en Syrie et en Libye.

 

« Les erreurs politiques et les interventions de la Turquie dans les pays du Moyen-Orient sont la vraie raison derrière ce boycott populaire des produits turcs »

Dr Hamdan Al-Shehri, analyste politique et spécialiste en relations internationales.

 


Selon le Dr Al-Shehri, le boycott aurait un rôle majeur dans l’influence sur la crise économique mondiale due à la pandémie de Covid-19, qui a prouvé à la fois la mauvaise gestion de la pandémie par Erdogan et la grande faiblesse de la livre turque.

Le boycott populaire est également soutenu par des entreprises locales.

Alsadhan Group, l’un des plus vieux magasins de Riyad, a exprimé son soutien à la campagne. Son PDG, Eid Alanazi, a affirmé à Arab News qu'il n'était pas raisonnable pour la société d'acheter et de vendre des produits turcs alors que la Turquie avait manifesté une inimitié évidente envers le Royaume et ses dirigeants.

Dans un communiqué adressé à Arab News, Alsadhan Group a souligné qu’il soutenait les efforts communautaires pour boycotter tous les produits turcs, ajoutant qu’Alsadhan Trading Company et SPAR Stores, qui sont des filiales du groupe, n'importaient aucune marchandise directement de Turquie. Le communiqué mentionne que la direction du groupe a ordonné aux supermarchés Alsadhan et SPAR de cesser de vendre des produits turcs.

Alsadhan Group continuera de soutenir tous les efforts nationaux en faveur de la religion, du roi et du pays, et ne tolèrera aucune tentative visant à nuire au pays et aux Saoudiens, selon le communiqué.

M. Alanazi a ajouté que le devoir de chaque citoyen était de boycotter les produits de tout pays qui ne respecte pas le Royaume et ses dirigeants. Le boycott est aussi efficace que toute arme qui pourrait être utilisée pour défendre le Royaume, dit-il.

Les supermarchés Abdullah Al-Othaim ont annoncé vendredi qu’ils arrêteraient d’importer des produits de Turquie. « Chers clients, nous avons ordonné à tous les départements concernés d’arrêter d’importer des produits de Turquie et d’acheter des produits turcs de fournisseurs locaux, de se débarrasser de tout l’inventaire de produits turcs dans tous nos supermarchés et de ne pas faire de nouvelles commandes pour ces produits. Cette décision a été prise en soutien à la campagne de boycott populaire et parce que nous estimons que c’est un devoir national ainsi qu’une réponse aux pratiques du gouvernement turc contre notre cher pays », indique le communiqué.

Khaled Al-Matrafi, journaliste saoudien renommé, a souligné que c’était une campagne sociale populaire et non un boycott du gouvernement.

 

En fin de compte, c’est au peuple de décider ce qu’il aime ou n’aime pas. Même le président Trump ne peut pas interférer dans ce que les Américains désirent acheter, qu’ils veuillent un Huawei ou un iPhone.

Khaled Al-Matrafi, journaliste saoudien  renommé

 

« En fin de compte, c’est au peuple de décider ce qu’il aime ou n’aime pas. Même le président Trump ne peut pas interférer dans ce que les Américains désirent acheter, qu’ils veuillent un Huawei ou un iPhone. Les pays développés donnent à leur peuple la liberté de choisir ce qu’ils veulent manger, boire, porter ou conduire. C’est une liberté privée. Nous ne sommes pas en guerre pour boycotter la Turquie ; d’ailleurs,  il y a un grand nombre d’investissements saoudiens en Turquie bien que les responsables turcs ne parlent pas avec respect du Royaume et des Saoudiens », dit-il.

« Le Royaume est un pays sage et n’intervient pas dans ce que pense ou désire le peuple. Cependant, la sécurité du Royaume est une ligne rouge qui ne devrait pas être franchie. Le Royaume n'a ciblé l'Iran que lorsque l'Iran a commencé à menacer sa sécurité », poursuit-il.

« Si vous n’êtes toujours pas convaincus que c’est un boycott populaire, vous pouvez visiter n’importe quel restaurant ou café turc et vous verrez de vos propres yeux que ces lieux sont ouverts à tous ceux qui veulent s’y rendre », lance M. Al-Matrafi.

Mubarak Al-Aati, auteur et analyste saoudien, a précisé qu’un nombre croissant de Saoudiens avaient appelé au boycott des produits turcs et que ces voix ont eu un impact fort et tangible sur l’économie de la Turquie, qui s’effondrait déjà.

« Ce boycott appelle à une unité nationale des Saoudiens contre les actions hostiles du Parti de la justice et du développement turc et du président Erdogan. Le peuple saoudien envoie un message au gouvernement turc affirmant que la sécurité, l’image et les dirigeants du Royaume sont une ligne rouge. Les Saoudiens ont montré qu’ils sont proches de leurs dirigeants. Le boycott est une arme utilisée par le peuple saoudien contre les risques d’ingérence étrangère, y compris l’ingérence turque, rejetée catégoriquement par tous les Saoudiens, sans exception », explique-t-il.

Adnan Alaslami, citoyen saoudien, a affirmé qu’il soutenait pleinement le boycott populaire des produits turcs et qu’il y avait des produits locaux alternatifs aussi bons que les produits turcs. Les investisseurs saoudiens doivent profiter de ce boycott pour aller vers les pays voisins et importer leurs produits de là-bas au lieu de les importer de Turquie, dit-il. Ceci est une bonne occasion pour eux de diversifier les produits dans les marchés locaux et de mettre fin à toute activité monopolistique.

« Je prie pour qu’Allah le Tout-Puissant protège notre pays et continue de nous accorder la bénédiction de sécurité sous le règne du Gardien des deux Saintes Mosquées et du prince héritier »,  dit-il.

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Short Url
  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.


Le dollar hésitant, le franc suisse toujours affecté par les droits de douane

Le président du Credit Suisse, Axel Lehmann, affirme que la banque a déjà pris « le médicament » pour réduire les risques (Shutterstock)
Le président du Credit Suisse, Axel Lehmann, affirme que la banque a déjà pris « le médicament » pour réduire les risques (Shutterstock)
Short Url
  • Vendredi, le rapport mensuel du ministère du Travail a montré que moins d'emplois avaient été créés aux États-Unis en juillet, mais aussi les mois précédents, ce qui a fait bondir la probabilité d'une baisse des taux en septembre.
  • Le franc suisse continue de pâtir des droits de douane exorbitants de 39 % visant les importations suisses aux États-Unis, annoncés par Donald Trump le 1er août.

LONDRES : Le dollar tangue lundi, après avoir dévissé en fin de semaine en raison de la dégradation du marché de l'emploi américain, tandis que le franc suisse souffre des surtaxes douanières qui doivent entrer en vigueur jeudi.

Vers 9 h 40 GMT (11 h 40, heure de Paris), la devise américaine progressait de 0,09 % par rapport à l'euro, à 1,1576 dollar, et reculait de 0,20 % contre la livre britannique, à 1,3306 dollar.

Vendredi, le rapport mensuel du ministère du Travail a montré que moins d'emplois avaient été créés aux États-Unis en juillet, mais aussi les mois précédents, ce qui a fait bondir la probabilité d'une baisse des taux en septembre.

Mais les membres de la Réserve fédérale (Fed) ont récemment « rejeté l'idée qu'une telle baisse était acquise », tempère Derek Halpenny, de MUFG.

Après un début d'année en forte baisse (- 10,7 % sur les six premiers mois de l'année), la devise américaine avait remonté d'environ 3,3 % au mois de juillet, d'après l'indice dollar, qui la compare à un panier d'autres grandes monnaies.

M. Halpenny souligne que « l'une des conséquences des mauvaises données de vendredi est la possibilité » que le dollar réagisse à nouveau « négativement » aux nouvelles annonces douanières, alors qu'il semblait y être immunisé depuis quelque temps.

Les menaces de Donald Trump sur l'indépendance de la Fed constituent une nouvelle ombre au tableau pour le dollar.

Vendredi, le président républicain a demandé le renvoi de la cheffe de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis, l'accusant de manipuler les chiffres de l'emploi à des fins politiques, ce qui a surpris certains économistes.

Le même jour, l'une des gouverneurs de la Fed, Adriana Kugler, a annoncé sa démission, à quelques mois de la fin de son mandat.

Son successeur, qui sera désigné par Donald Trump, pourrait à terme remplacer le président de la Fed, Jerome Powell, lorsqu'il quittera son poste en mai prochain. Il sera probablement « plus enclin à acquiescer aux demandes de baisse des taux du président Trump », estime Kathleen Brooks, de XTB.

Le franc suisse continue de pâtir des droits de douane exorbitants de 39 % visant les importations suisses aux États-Unis, annoncés par Donald Trump le 1^(er) août.

La devise helvétique reculait de 0,53 % lundi, à 0,8083 franc suisse pour un dollar.

Les analystes s'attendent par ailleurs à ce que la Banque d'Angleterre abaisse son taux directeur d'un quart de point de pourcentage jeudi, pour le ramener à 4 %. 

Cours du lundi et celui du vendredi 

09:40 GMT – 21:00 GMT

EUR/USD: 1.1576 to 1.1587

EUR/JPY: 170.97 – 170.79

EUR/CHF: 0.9357 – 0.9315

EUR/GBP: 0.8699 – 0.8725

USD/JPY: 147.69 to 147.40

USD/CHF: 0.8083–0.8040

GBP/USD: 1.3306/1.3279


Pétrole : dernière salve de l'Opep+ avant une pause

Une réunion virtuelle a eu lieu en marge de la 38e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP. (Photo Fournie)
Une réunion virtuelle a eu lieu en marge de la 38e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP. (Photo Fournie)
Short Url
  • En pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent dimanche pour, selon toute attente, augmenter une nouvelle fois leurs quotas.
  • Bousculé à la fois par la politique commerciale erratique de Donald Trump et par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l'approvisionnement, l'avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts.

LONDRES : C'est devenu un rendez-vous mensuel : en pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent dimanche pour, selon toute attente, augmenter une nouvelle fois leurs quotas.

La rencontre en ligne des huit ministres de l'Énergie doit fixer l'objectif pour septembre et parachever une série de hausses entamée en avril.

Début juillet, ils avaient déjoué les pronostics en accélérant le rythme à 548 000 barils par jour (b/j), contre 411 000 les mois précédents. Ils devraient poursuivre sur cette cadence, selon les analystes interrogés par l'AFP.

Selon Giovanni Staunovo d'UBS, cette hausse est « largement prise en compte dans les prix » et il ne prévoit pas de remous à la réouverture des marchés lundi.

Le cours du Brent, référence mondiale, évolue actuellement autour de 70 dollars. Si l'on est loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) préfèrent désormais se concentrer sur la reconquête du terrain.

Ils ont opéré ce tournant ces derniers mois, après avoir longtemps lutté contre l'érosion des prix en organisant une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production.

C'est l'une d'entre elles, de 2,2 millions de barils par jour, consentie par l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman, qui est actuellement réintroduite sur le marché. 

- « Trouver un équilibre » -

Une hausse de 548 000 barils par jour signifierait le retour complet de cette tranche, avant des horizons plus incertains.

« Notre scénario de base parie sur le fait que le groupe marquera ensuite une pause dans ses hausses », avance Warren Patterson, chez ING.

Les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée, notamment depuis le début de la guerre entre l'Iran et Israël.

De plus, entre mars et juin, l'augmentation effective de la production a été moindre que celle des quotas affichés sur la même période, comme le soulignait récemment M. Staunovo dans une note.

Cependant, « le marché devrait connaître un excédent important d'offre de pétrole à partir du quatrième trimestre de cette année, et l'Opep+ devra veiller à ne pas aggraver cet excédent », estime M. Patterson.

« L'alliance s'efforce de trouver un équilibre entre regagner des parts de marché et éviter une chute brutale des cours du pétrole », ajoute Tamas Varga, de PVM.

L'Arabie saoudite, son membre le plus influent, compte particulièrement sur la rente pétrolière pour financer ses projets d'investissement et de modernisation du pays.

Pour l'instant, le retour des autres coupes de production (environ 3,7 millions de barils par jour) doit être discuté lors de la prochaine réunion ministérielle de l'Opep+ fin novembre, avec l'ensemble des 22 membres cette fois. 

- Environnement instable -

Bousculé à la fois par la politique commerciale erratique de Donald Trump et par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l'approvisionnement, l'avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts.

Dernier rebondissement en date, le président américain a donné mardi un délai de « dix jours » à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.

« Nous allons imposer des droits de douane et d'autres choses », a averti le milliardaire républicain, qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100 % sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d'assécher les revenus de Moscou.

Le locataire de la Maison Blanche a notamment ciblé l'Inde, deuxième importateur de barils russes avec environ 1,6 million de barils par jour depuis le début de l'année.

Cela pourrait inciter l'Opep+ à poursuivre son offensive. Mais elle « ne réagira qu'en cas de perturbations réelles de l'offre », estime Giovanni Staunovo.