Les étangs de Corot au cœur d'une polémique entre sécurité et patrimoine

"Bord de mare à la gardienne de vache", une huile du peintre Jean-Baptiste Camille Corot (Mychele Daniau/ AFP)
"Bord de mare à la gardienne de vache", une huile du peintre Jean-Baptiste Camille Corot (Mychele Daniau/ AFP)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

Les étangs de Corot au cœur d'une polémique entre sécurité et patrimoine

  • Les étangs de Corot, à Ville-d’Avray, sont au cœur d'une polémique soulevée par des travaux de sécurisation qui, selon leurs détracteurs, défigurent" ce site pittoresque des Hauts-de-Seine
  • Ces étangs ont été créés au XVIIe siècle afin d'alimenter les bassins du domaine national de Saint-Cloud et ont été une source d'inspiration quasi inépuisable de Jean-Baptiste Camille Corot

NANTERRE : Ils ont été immortalisés par le peintre qui leur a légué son nom : les étangs de Corot sont au cœur d'une polémique soulevée par des travaux de sécurisation qui, selon leurs détracteurs, défigurent" ce site pittoresque des Hauts-de-Seine.

Situés à Ville-d'Avray, ces étangs ont été créés au XVIIe siècle afin d'alimenter les bassins du domaine national de Saint-Cloud et ont été une source d'inspiration quasi inépuisable de Jean-Baptiste Camille Corot.

Au fil des ans, notamment après la tempête de 1999 et plus récemment en 2016, les digues ont toutefois laissé transparaître certaines fragilités, poussant les autorités à commander une étude de risques en 2017 qui a conclu à la nécessité de mener des travaux.

A défaut, souligne-t-on à la préfecture des Hauts-de-Seine, pas moins de 33 000 personnes pourraient être directement menacées en cas de rupture totale des barrages. "On ne veut pas être anxiogène, le but n'est pas de faire peur aux gens mais il faut quand même rappeler les faits", dit-on.

Ce "rappel des faits" survient après plusieurs mois de polémique autour de ces travaux de consolidation, entamés en septembre 2019 et qui doivent s'achever en octobre 2021. Lancée en juin, une pétition, qui s'émeut notamment de l'abattage prévu de tilleuls centenaires pour ériger un déversoir, a ainsi recueilli 3 700 signatures.

Les opposants à ce projet, dont le budget a été chiffré à 12 millions d'euros, ont également reçu cet été le soutien de Stéphane Bern, le "monsieur Patrimoine" d'Emmanuel Macron.

"Notre château de Versailles" 

"On ne remet pas en cause le renforcement des digues, ce qu'on remet en cause, c'est la construction d'un déversoir", explique Hélène Seychal, la conseillère municipale d'opposition de Ville-d'Avray à l'origine de la pétition.

"Il est prévu d'abattre 14 tilleuls, il y aura définitivement un trou, c'est une catastrophe écologique et culturelle", détaille-t-elle. "Que vous alliez à New York, à Londres ou à Saint-Petersbourg, vous retrouvez les tableaux de Corot avec ces arbres qu'ils vont abattre et ça c'est monstrueux".

"Le paysage qui est celui des étangs est définitivement défiguré alors que c'est notre château de Versailles à nous", ajoute la représentante locale du Groupe national de surveillance des arbres.

Deux "mises en demeure", une adressée au président du Centre des monuments nationaux, l'autre à la maire de la ville, viennent d'être faites par le groupe d'opposition municipale de Ville-d'Avray pour demander l'arrêt des travaux et de nouvelles études.

A la préfecture, on rappelle le "nombre important d'échanges" au cours des trois dernières années et on défend "le scénario retenu qui permet de diminuer considérablement le risque".

"Les étangs de Corot c'est un symbole fort, un patrimoine connu auquel les gens sont attachés donc forcément cela suscite des passions", souligne l'entourage du préfet en affichant sa détermination. "Mais la gestion de ce type de risque est une responsabilité de l'Etat et nous devons l'assumer pleinement. Il n'est donc en aucun cas question d'arrêter les travaux". (AFP)

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.