Le Pentagone félicite le NYT pour son Pulitzer sur les victimes de l'armée américaine

Le secrétaire de presse du Pentagone, John Kirby, tient une conférence au Pentagone le 9 mai 2022 à Arlington, en Virginie (Photo, AFP).
Le secrétaire de presse du Pentagone, John Kirby, tient une conférence au Pentagone le 9 mai 2022 à Arlington, en Virginie (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Le Pentagone félicite le NYT pour son Pulitzer sur les victimes de l'armée américaine

  • Le New York Times avait notamment été le premier à qualifier de bavure une frappe de drone qui avait tué par erreur 10 civils dont sept enfants à Kaboul fin août, au moment du retrait chaotique des troupes de l'aéroport
  • Le porte-parole en a profité pour dénoncer l'indifférence du gouvernement russe aux victimes civiles de ses bombardements en Ukraine

WASHINGTON: Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a félicité mardi le New York Times pour le prix Pulitzer attribué à ses enquêtes "inconfortables" mais nécessaires sur les civils tués dans des frappes américaines dans le monde.

Le quotidien américain a obtenu lundi le Pulitzer "international" (et une récompense de 15 000 dollars) pour une série d'articles publiés fin 2021 sur le terrible bilan du Pentagone pour le nombre de civils tués par les forces armées américaines dans des frappes en Irak, en Syrie et en Afghanistan.

Le New York Times avait notamment été le premier à qualifier de bavure une frappe de drone qui avait tué par erreur 10 civils dont sept enfants à Kaboul fin août, au moment du retrait chaotique des troupes de l'aéroport.

"Cette couverture médiatique n'était pas agréable, pas facile et il n'était pas simple d'y répondre à l'époque, et ce n'est toujours pas le cas", a déclaré M. Kirby en préambule à un point de presse. 

"Nous savions que nous avions des progrès à faire pour prévenir les victimes civiles", a-t-il ajouté. "Nous savions que nous avions fait des erreurs. (...) Et nous savions que nous n'étions pas toujours aussi transparents à ce sujet que nous aurions dû".

"Mais leurs enquêtes ont renforcé ces inquiétudes et dans certains cas, nous en ont causé d'autres", a-t-il poursuivi. "Cela nous a obligés à nous poser des questions nouvelles et difficiles, tout en nous forçant à répondre à leurs difficiles questions".

"Je ne dirais pas que ce processus a été plaisant, mais je suppose que tout est là: ce n'est pas supposé être plaisant. C'est ce que fait une presse libre à son plus haut niveau", a-t-il conclu. "Elle nous fait rendre des comptes, elle nous fait réfléchir tout en nous informant, elle nous fait changer d'avis et elle nous aide à faire mieux notre travail".

Le porte-parole en a profité pour dénoncer l'indifférence du gouvernement russe aux victimes civiles de ses bombardements en Ukraine.

La question des victimes civiles est "une chose que nous prenons très au sérieux, contrairement à la Russie, contrairement à la violence et la destruction totales qu'elle impose au peuple d'Ukraine, sans précaution, sans l'admettre", a-t-il dit. "Pas d'enquête, pas de transparence, pas même un effort pour éviter les victimes civiles, sans compter les crimes de guerre commis par leurs soldats sur le terrain".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.