Facebook, Amazon, Uber: coup de frein sur l'embauche dans la tech américaine

Cette photo prise le 23 mars 2022 montre le logo de la plateforme américaine de médias sociaux Facebook affiché sur une tablette à Lille, dans le nord de la France. (AFP).
Cette photo prise le 23 mars 2022 montre le logo de la plateforme américaine de médias sociaux Facebook affiché sur une tablette à Lille, dans le nord de la France. (AFP).
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Publié le Samedi 14 mai 2022

Facebook, Amazon, Uber: coup de frein sur l'embauche dans la tech américaine

  • En pleine saga autour d'un rachat par Elon Musk, dont l'issue semble plus incertaine que jamais, Twitter a décidé de suspendre les recrutements non-essentiels
  • Quant au patron d'Uber, Dara Khosrowshahi, il a écrit dans un courriel adressé aux employés de l'entreprise et publié par CNBC, que les nouvelles embauches devraient être «traitées comme un privilège»

PARIS : De Facebook à Uber en passant par Amazon et Twitter, plusieurs groupes technologiques américains ralentissent le rythme de leurs recrutements alors que le secteur, euphorique pendant la pandémie, traverse une période plus difficile.

Diverses annonces ont été faites en marge de la publication de résultats trimestriels de groupes cotés à Wall Street.

Lors d'un appel téléphonique avec des analystes fin avril, David Wehner, le directeur financier de Meta, la maison mère de Facebook, a ainsi évoqué un "ajustement" des objectifs d'embauche.

"Nous réévaluons régulièrement notre vivier de talents en fonction de nos besoins commerciaux", a précisé à l'AFP un porte-parole de Meta.

"A la lumière de nos dépenses prévisionnelles, communiquées lors de nos derniers résultats, nous ralentissons la croissance" du recrutement, a-t-il ajouté, précisant toutefois que l'objectif de long terme restait d'augmenter les effectifs du groupe, qui employait 77.805 personnes fin mars, en hausse de 28% sur un an.

Autre mastodonte de la tech et deuxième employeur aux Etats-Unis derrière Walmart, Amazon, qui comptait 1,6 million de salariés fin 2021 (soit plus du double qu'en 2019), a laissé entendre que des vagues de recrutement n'étaient pas à envisager dans l'immédiat.

"Alors que le variant (Omicron, ndlr) a reculé dans la seconde partie du premier trimestre et que les employés sont revenus de congés, nous sommes rapidement passés d'une situation de sous-effectif à une situation de sur-effectif", a indiqué le directeur financier du groupe, Brian Olsavsky.

En pleine saga autour d'un rachat par Elon Musk, dont l'issue semble plus incertaine que jamais, Twitter a décidé de suspendre les recrutements non-essentiels.

Quant au patron d'Uber, Dara Khosrowshahi, il a écrit dans un courriel adressé aux employés de l'entreprise et publié par CNBC, que les nouvelles embauches devraient être "traitées comme un privilège".

Si ces groupes n'ont pas annoncé de licenciements, c'est en revanche le cas de la plateforme de courtage en ligne Robinhood, qui a indiqué fin avril qu'elle supprimerait environ 9% de ses effectifs, soit près de 350 postes à plein temps.

Cameo, une application qui permet de commander des messages vidéo personnalisés à des célébrités, a pour sa part mis fin au contrat de 80 employés, selon le site The Information.

Inflation 

Les raisons de ces gels de l'emploi varient d'une entreprise à l'autre. Facebook a par exemple insisté sur l'impact sur ses revenus publicitaires des nouvelles règles imposées par Apple sur le partage des données.

Twitter nage de son côté en pleine incertitude avec la saga Musk et ses rebondissements multiples, tandis qu'Uber a accusé une lourde perte due à sa participation au capital de plusieurs start-ups à la santé financière chancelante.

Il existe toutefois des facteurs communs, à commencer par la fin de l'économie du confinement et la levée progressive des restrictions sanitaires.

"De nombreuses entreprises de la tech ont répondu à une demande croissante pour les services numériques en recrutant et ont fait grossir leurs chiffres d'affaires au cours des deux dernières années", explique Terry Kramer, professeur-adjoint à l'école de commerce de UCLA, qui cite le cas emblématique de la plateforme de vidéoconférences Zoom. 

"Une bonne partie de ce que nous observons en ce moment correspond à une phase de maturité dans l'adoption des technologies au cours de laquelle ces entreprises ne peuvent pas et n'ont pas besoin de continuer à croître au même rythme", poursuit M. Kramer.

Autre élément pesant sur le secteur: l'inflation toujours élevée. Elle pousse la banque centrale américaine (Fed) à relever ses taux directeurs, ce qui handicape la capacité des entreprises à emprunter, une situation particulièrement défavorable à la tech.

"Beaucoup d'entreprises qui s'appuyaient sur une stratégie de croissance, ne prévoyant pas de dégager de profits à court terme, pensaient pouvoir continuer à obtenir des fonds grâce au marché boursier ou des investisseurs privés", décrit le spécialiste des prévisions économiques Daniil Manaenkov de l'université du Michigan. "C'est remis en cause."

A Wall Street, le sous-indice du S&P 500 regroupant le secteur des technologies de l'information a chuté de plus de 22% depuis le début de l'année, le Nasdaq de près de 25%. 

Pour Dan Ives de Wedbush Securities, une bulle spéculative, similaire à celle qu'ont connue les entreprises technologiques à la fin des années 1990, n'est cependant pas à craindre.

"Il s'agit d'une correction massive dans un environnement de taux plus élevés, qui va conduire à une bifurcation claire du secteur de la tech entre des vainqueurs et des perdants", prédit l'analyste.  


Le ministre saoudien préconise des «politiques financières décisives» pour contrer les incertitudes économiques mondiales

Mohammed al-Jadaan s'exprime à Washington. (X/@MAAljadaan)
Mohammed al-Jadaan s'exprime à Washington. (X/@MAAljadaan)
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  • Le ministre des Finances saoudien a souligné jeudi la nécessité de mettre en place «des politiques financières décisives» à l'échelle mondiale
  • M. Al-Jadaan s’est notamment entretenu avec Jean Lemierre, président de la banque BNP Paribas

RIYAD: Le ministre des Finances saoudien a souligné jeudi la nécessité de mettre en place «des politiques financières décisives» à l'échelle mondiale pour faire face aux conditions économiques incertaines.

Lors des réunions de printemps 2024 du FMI à Washington, Mohammed al-Jadaan a souligné que cette approche décisive renforcerait la résilience et la durabilité face aux incertitudes persistantes.

Il assistait à une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, aux côtés de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

«J'ai également participé à la table ronde mondiale sur la dette souveraine, pendant laquelle j'ai rappelé combien il était important d'améliorer la comparabilité des traitements en établissant un cadre clair et équitable qui garantit un traitement équitable entre tous les créanciers,» a souligné M. Al-Jadaan dans un message sur son compte X.

De plus, le ministre a participé à la deuxième réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, qui s’est tenue sous la présidence brésilienne à Sao Paulo. Il a souligné qu’une approche holistique était indispensable pour une action climatique efficace.

Selon le ministre, cet objectif pouvait être atteint «en intégrant divers secteurs et en reconnaissant la diversité des solutions pour relever les défis climatiques, notamment à travers le recours à des technologies innovantes pour gérer les émissions».

M. Al-Jadaan a également rencontré José Vinals, président de la Standard Chartered Bank, pour discuter des perspectives économiques régionales et mondiales.

Il a également eu une discussion avec le ministre espagnol de l'Économie, du Commerce et de l'Entreprise, Carlos Cuerpo, afin d'explorer les moyens de renforcer les liens entre les deux pays.

En outre, M. Al-Jadaan s’est entretenu avec Jean Lemierre, président de la banque BNP Paribas, et a rencontré Laurent Levêque, responsable mondial de la couverture des institutions officielles, ainsi qu'Alexis Taffin, responsable des marchés des capitaux obligataires.

Ils ont évoqué les progrès accomplis en Arabie saoudite ainsi que sur les questions liées à l'attraction des investissements et le financement alternatif.

 


Le pétrole bondit de plus de 3%, « explosions » en Iran

Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
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  • Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars
  • Le cours du pétrole a bondi de plus de 3% vendredi dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques

HONG KONG: Le cours du pétrole a bondi de plus de 3% vendredi dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques, alors que la télévision officielle iranienne faisait état de "fortes explosions" près de la ville d'Ispahan.

Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars.

L'Iran a lancé plus de 300 projectiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche derniers, une attaque à laquelle le chef de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a promis de répondre.

La plupart de ces projectiles ont été interceptés par les défenses d'Israël, en coopération avec plusieurs de ses alliés.

Téhéran a affirmé que cet assaut était une riposte légitime au bombardement meurtrier d'une annexe consulaire iranienne à Damas, qu'il impute à Israël.


Les investissements espagnols en Arabie saoudite dépassent les trois milliards de dollars

Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le forum a mis en lumière les possibilités financières saoudo-espagnoles et le renforcement des partenariats dans les domaines des technologies de construction, des villes intelligentes et de la planification urbaine
  • Le ministre a insisté sur le rôle du forum dans l’exploration des perspectives d’investissement et le renforcement de la coopération et des partenariats efficaces

RIYAD: Les investissements espagnols en Arabie saoudite ont dépassé les trois milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) au cours des dix dernières années. En effet, les relations bilatérales ont contribué au développement de secteurs vitaux, selon un haut responsable. 

Le ministre des Affaires municipales, rurales et du Logement du Royaume, Majed al-Hogail, a assisté, le 17 avril, à l’inauguration du Forum des affaires saoudo-espagnol, organisé par le Conseil des chambres saoudiennes et le Conseil des affaires saoudo-espagnol. 

M. Al-Hogail a souligné, dans son discours d’ouverture, que les relations bilatérales entre le Royaume et le pays européen au cours des soixante-dix dernières années ont abouti à des résultats favorables, renforçant le développement, les investissements et les progrès dans divers secteurs comme la construction, le génie civil, la finance, l’énergie et le dessalement de l’eau, comme le rapporte l’agence de presse saoudienne. 

Il explique que les investissements bilatéraux sont en plein essor. Les investissements espagnols dans le Royaume ont dépassé les trois milliards de dollars au cours de la dernière décennie, dont 40% dans l’immobilier. 

Le forum, organisé à Madrid, a mis en lumière les possibilités financières saoudo-espagnoles et le renforcement des partenariats dans les domaines des technologies de construction, des villes intelligentes et de la planification urbaine. 

Le ministre a insisté sur le rôle du forum dans l’exploration des perspectives d’investissement et le renforcement de la coopération et des partenariats efficaces, en particulier dans les secteurs municipal et du logement. 

Il soutient que l’Arabie saoudite et l’Espagne sont témoins de progrès rapides en matière de développement, rendant les investissements et les échanges commerciaux de plus en plus attrayants. 

Majed al-Hogail souligne l’importance de la coopération continue et de l’échange d’expertise dans ce secteur crucial, déclarant que le Royaume accueille favorablement la collaboration avec des partenaires internationaux performants et la mise à profit de leur expertise. 

Il a également annoncé la signature d’un accord de développement immobilier avec une société de développement espagnole pour mettre en place des unités résidentielles au sein des communautés intégrées et des banlieues, dans le but de porter le taux d’accession à la propriété à 70% d’ici à 2030. 

Il a exprimé la volonté du ministère de renforcer les partenariats avec les promoteurs et les investisseurs dans les secteurs de la construction, des routes, du recyclage, de l’ingénierie et du conseil. 

À la suite du forum, auquel ont participé la princesse Haïfa bent Abdelaziz al-Mogrin, ambassadrice en Espagne, et Khalid al-Hogail, président du Conseil d’affaires saoudo-espagnol, le ministre s’est entretenu avec Teresa Ribera, vice-Première ministre espagnole et ministre de la Transition écologique et des Défis démographiques. 

Ils ont discuté de la coopération en matière de développement urbain, d’urbanisation et d’utilisation de l’intelligence artificielle dans la construction de villes durables, comme le rapporte l’agence de presse saoudienne. 

M. Al-Hogail met en lumière les efforts de l’Arabie saoudite pour améliorer les normes dans les domaines de la municipalité et du logement, notamment le projet «Bahja», qui vise à améliorer la qualité de vie dans les villes saoudiennes et l’initiative «Banlieues vertes», qui vise à planter plus d’1,3 million d’arbres dans cinquante zones résidentielles. 

Majed al-Hogail a également rencontré le président de l’association espagnole des entrepreneurs et concessionnaires d’infrastructures, Julian Nunez, pour passer en revue les principales possibilités d’investissement dans le secteur immobilier saoudien. 

Au cours d’une visite de trois jours précédant le forum, le ministre a rencontré des dirigeants de grandes entreprises espagnoles pour explorer les possibilités de collaboration. 

Cette tournée fait partie d’une initiative plus large du Royaume visant à favoriser les partenariats internationaux qui améliorent ses capacités urbaines et infrastructurelles, rapporte l’agence de presse saoudienne. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com