Jugeant l'embargo levé, l'Iran prévoit surtout de vendre des armes

Le président iranien Hassan Rouhani dans la capitale Téhéran. (Présidenceiranienne/AFP)
Le président iranien Hassan Rouhani dans la capitale Téhéran. (Présidenceiranienne/AFP)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

Jugeant l'embargo levé, l'Iran prévoit surtout de vendre des armes

  • L'Iran a indiqué prévoir surtout de vendre des armes plutôt que d'en importer
  • «Avant d'être acheteur sur le marché des armes, l'Iran a la capacité d'approvisionner (d'autres pays)»

L'Iran a indiqué lundi prévoir surtout de vendre des armes plutôt que d'en importer, au lendemain de l'expiration, selon Téhéran, d'un embargo de longue date de l'ONU sur la vente d' armes à la République islamique.

L'interdiction imposée depuis plus de dix ans a été levée «automatiquement» dimanche, a affirmé Téhéran, aux termes de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.

«Avant d'être acheteur sur le marché des armes, l'Iran a la capacité d'approvisionner (d'autres pays)», a affirmé le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.

«Bien sûr, l'Iran n'est pas comme les Etats-Unis, où le président cherche à vendre devant les caméras des armes mortelles pour massacrer le peuple yéménite», a-t-il ajouté, faisant allusion aux armes américaines achetées par l'Arabie saoudite, qui mène depuis 2015 une coalition militaire appuyant le gouvernement au Yémen contre les rebelles Houthis soutenus par Téhéran.

D'après M. Khatibzadeh, l'Iran «agira de manière responsable» et vendra des armes à d'autres pays «sur la base de ses propres calculs».

Aux termes du pacte nucléaire, l'embargo interdisant notamment la vente d'armes et d'équipements militaires lourds à Téhéran était censé expirer le 18 octobre.

Mais vendre des armes à l'Iran violerait toujours les résolutions de l'ONU, selon les Etats-Unis qui ont menacé de sanctions toute partie effectuant de telles ventes.

En août dernier, Washington a échoué à pousser le Conseil de sécurité à prolonger l'embargo sur les armes et à rétablir les sanctions internationales contre l'Iran.

En mai 2018, le président américain Donald Trump a sorti unilatéralement son pays de l'accord sur le nucléaire, affirmant que ce texte n'offre pas des garanties suffisantes pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. L'Iran a toujours démenti vouloir une telle arme.

Le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, a indiqué dimanche à la télévision d'Etat qu'«un certain nombre de pays» ont contacté l'Iran au sujet d'un éventuel commerce d'armes, tout en affirmant que la République islamique prévoyait surtout d'en vendre.

L'expérience de la guerre Iran-Irak (1980-88) a prouvé «l'importance de l'autosuffisance» à Téhéran et l'a convaincu de «produire localement 90%» de ses besoins militaires, a-t-il ajouté.

La levée de l'embargo doit permettre à l'Iran d'acheter et de vendre du matériel militaire, notamment des chars, des véhicules blindés, des avions de combat, des hélicoptères et de l'artillerie lourde.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.