Onde de choc aux Etats-Unis après la tuerie raciste de Buffalo et un week-end de violences

Des personnes en deuil allument des bougies dans un mémorial de fortune à l'extérieur du marché de Tops le 16 mai 2022 à Buffalo, New York (Photo, AFP).
Des personnes en deuil allument des bougies dans un mémorial de fortune à l'extérieur du marché de Tops le 16 mai 2022 à Buffalo, New York (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 mai 2022

Onde de choc aux Etats-Unis après la tuerie raciste de Buffalo et un week-end de violences

  • Les statistiques de décès par armes à feu dans ce pays de 330 millions d'habitants font froid dans le dos
  • Près de 45 000 morts en 2021, dont environ 24 000 suicides, selon l'organisation Gun Violence Archive qui compile chaque jour chacun de ces drames sur tout le territoire

NEW YORK: La mort de dix Afro-Américains dans une tuerie raciste à Buffalo samedi a provoqué une nouvelle onde de choc aux Etats-Unis et à l'étranger, mais l'Amérique a aussi vécu un énième week-end de violences par armes à feu, fléau quotidien qui ne cesse d'enfler depuis 2020.

Les statistiques de décès par armes à feu dans ce pays de 330 millions d'habitants font froid dans le dos: près de 45 000 morts en 2021, dont environ 24 000 suicides, selon l'organisation Gun Violence Archive qui compile chaque jour chacun de ces drames sur tout le territoire.

Il y avait eu 39 389 tués en 2019, dont 23 941 suicides. A la date du 16 mai 2022, exactement 16 068 personnes ont déjà perdu la vie cette année par armes à feu, dont 8 976 suicides.

Soit un rythme moyen effarant de 118 morts par jour.

Signe que le pays est une nouvelle fois groggy, le président Joe Biden sera mardi à Buffalo pour "partager la douleur d'une communauté qui a perdu dix des siens dans une tuerie de masse horrible et insensée", a annoncé la Maison Blanche, qui a dénoncé "la haine qui reste une tache sur l'âme de l'Amérique".

Même l'ONU, par la voix du porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, a condamné un acte "ignoble d'extrémisme raciste et violent".

«Terrorisme intérieur»

Dans cette ville de Buffalo, à l'extrême nord de l'Etat de New York, au bord du lac Erié et de la frontière canadienne, les habitants pleurent depuis deux jours leurs concitoyens assassinés dans un supermarché Tops d'un quartier surtout peuplé d'Afro-Américains.

Les dix personnes tuées sont toutes noires, a précisé le procureur du district d'Erié, John Flynn, et leur meurtrier présumé est un jeune suprémaciste blanc accusé d'avoir perpétré "un crime raciste motivé par la haine" et un acte de "terrorisme intérieur", selon les autorités.

Payton Gendron, 18 ans, a conduit plus de 300km depuis chez lui dans le sud de l'Etat pour perpétrer ce massacre, effectuant même un voyage de reconnaissance en mars et la veille du massacre, a révélé le chef de la police de la ville, Joseph Gramaglia.

"Cet individu est venu avec l'objectif de tuer le plus de personnes noires possible", a dénoncé le maire afro-américain de Buffalo, Byron Brown, tandis que le commissaire Gramaglia a confié à CNN que le suspect "projetait de continuer son carnage et de tirer sur des gens" pour en tuer davantage.

Le "crime motivé par la haine" désigne aux Etats-Unis un acte dirigé contre une personne en raison d'éléments de son identité comme la race, la religion, la nationalité, l'orientation sexuelle ou un handicap. Considéré comme une infraction fédérale aux circonstances aggravantes, il entraîne des condamnations plus dures.

Payton Gendron, poursuivi pour "meurtre avec préméditation", a plaidé non coupable lors d'une première comparution ce week-end et doit repasser devant la justice jeudi.

Le jeune homme portait une caméra et a diffusé son crime sur Twitch même si la plateforme a assuré avoir supprimé le contenu "deux minutes" après le début de sa diffusion.

Il a aussi publié avant le massacre un "manifeste" raciste de 180 pages, qui l'associe selon les médias aux suprémacistes blancs et aux complotistes d'extrême droite, tenants de la théorie du "grand remplacement".

Voix quasiment unique chez les conservateurs de la Chambre des représentants à Washington à s'opposer à l'ancien président Donald Trump, la parlementaire républicaine Liz Cheney a accusé sur Twitter "la direction du parti à la Chambre d'avoir permis (l'expression) du nationalisme blanc, du suprémacisme blanc et de l'antisémitisme".

«Week-end en Amérique»

La tuerie raciste de Buffalo rappelle celles d'El Paso (Texas) en août 2019 (23 morts dont une majorité de personnes hispaniques) et de Charleston (Caroline du Sud) en juin 2015 (neuf Afro-Américains tués dans une église).

Et elle est survenue dans un cycle de violences résumé par le gouverneur démocrate du New Jersey Phil Murphy dans un tweet où il décrit "un week-end en Amérique": une personne asiatique tuée et quatre autres blessées par un homme qui a tiré dans une église en Californie; deux morts et trois blessés à Houston; cinq morts à Saint-Louis et cinq autres à Chicago; 21 blessés à Milwaukee lors de fusillades après un match de basket. Les autorités ont dû imposer un couvre-feu.

Les coups de feu dans l'espace public sont quotidiens aux Etats-Unis et la criminalité par armes à feu est en nette augmentation dans toutes les grandes villes, surtout depuis la pandémie de 2020 et les tensions socio-économiques et psychologiques qui ont suivi.

Nombre d'initiatives des pouvoirs exécutif et législatif depuis des années pour légiférer sur les armes ont échoué, le lobby NRA restant très influent aux Etats-Unis.


Le pape a été accueilli comme une rock star par les jeunes catholiques lors d'une veillée de jubilé

Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
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  • Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000.
  • La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

ROME : Des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier ont acclamé samedi le pape François comme une rock star lors d'une veillée en plein air près de Rome, point d'orgue du Jubilé, après son arrivée spectaculaire à bord d'un hélicoptère.

Des pèlerins se sont exclamés et d'autres ont fondu en larmes lorsque l'hélicoptère militaire blanc a touché le sol de l'immense esplanade de Tor Vergata, à l'est de Rome, où près de 800 000 jeunes fidèles venus de 146 pays, selon les organisateurs, étaient rassemblés pour le « Jubilé de la Jeunesse », qui a débuté lundi.

Monté à bord de la papamobile, le premier pape américain a affiché un grand sourire et a salué la foule en liesse rassemblée le long de son parcours, après avoir passé la journée à écouter de la musique, à prier ou à échanger avec d'autres pèlerins sous un soleil de plomb.

« Le pape est là ! » annonce une voix survoltée à travers les haut-parleurs, entraînant des applaudissements nourris et des cris retentissants.

Mais l'animateur de l'événement a rapidement adopté un ton plus solennel lorsque le pape de 69 ans est monté sur scène, une grande croix de bois à la main.

« Chers jeunes, après avoir marché, prié et partagé ces jours de grâce du Jubilé qui vous sont dédiés, nous nous rassemblons maintenant dans la lumière de cette soirée pour veiller ensemble », a déclaré le pape. 

Parmi les fidèles, Julia Mortier, une Française de 18 ans, a la voix enrouée après avoir chanté et crié pendant des heures. « Nous sommes si heureux d'être là ! Voir le pape est une chance unique dans une vie. »

Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000, au cours duquel plus de deux millions de jeunes avaient répondu à l'appel du pape Jean-Paul II pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse.

La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

- Un « Woodstock catholique » -

Certains dans la foule sont si loin qu'ils ne peuvent pas voir le pape sur l'immense scène surmontée d'une arche dorée et d'une imposante croix, qui domine la vaste esplanade de plus de 500 000 mètres carrés, soit près de 70 terrains de football.

« Je suis tellement heureux d'être ici, même si je suis un peu loin du pape », confie à l'AFP Andy Hewellyd, un étudiant britannique. Depuis sa place, il ne peut voir la scène que grâce à un écran géant.

La Rai, la radio-télévision publique italienne, a qualifié l'événement de « Woodstock catholique », alors qu'une vingtaine de groupes de musique et de danse, pour la plupart religieux, se sont succédé pendant la journée, diffusant de la musique à plein volume.

Victoria Perez, 21 ans, qui porte un drapeau espagnol et un lourd sac à dos, se réjouit d'être arrivée tôt « pour pouvoir voir de près » le chef des 1,4 milliard de catholiques.

« C'est la première fois que je vais le voir et j'ai hâte, alors je voulais arriver tôt pour avoir une bonne place », explique la jeune femme, impatiente de vivre cette « nuit de prières à la belle étoile ».

Quentin Remaury, un Français de 26 ans, dit de son côté avoir été inspiré par le message que le pape François a délivré à la jeunesse lors d'un déplacement à Cracovie en 2016.

« Le pape François nous avait dit de nous “lever de nos divans”, et cela m'a vraiment donné un élan », dit-il. 

- Confessionnal à ciel ouvert -

L'organisation de l'événement a constitué un défi logistique hors norme, avec quelque 10 000 personnes déployées, dont des policiers et des agents de la protection civile, et des mesures sanitaires, comme la distribution de bouteilles d'eau et de brumisateurs, ont été mises en place pour aider les participants à surmonter la chaleur estivale.

Le Vatican a indiqué que le pape avait rencontré et prié samedi avec les compagnons de voyage d'une pèlerine égyptienne de 18 ans, décédée vendredi soir d'une crise cardiaque, selon la Rai, alors qu'elle rentrait en bus à son hébergement après un événement à Rome.

Du Colisée aux abords du Vatican, en passant par la place d'Espagne, des flots de pèlerins exhibant les drapeaux de leur pays ont inondé toute la semaine les transports et les artères de la Ville éternelle, dans une ambiance festive entre concerts, conférences et prières.

Vendredi, le Circus Maximus, l'hippodrome où se déroulaient les courses de chars dans la Rome antique, au pied du mont Palatin, s'est transformé en un vaste confessionnal à ciel ouvert. Un millier de prêtres y ont entendu les confessions de dizaines de milliers de jeunes, dans dix langues différentes, sous des tentes blanches.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.