Le président du WEF salue les réformes saoudiennes et la présence d’une «importante délégation» à Davos

Le président du Forum économique mondial Borge Brende sur Frankly Speaking. (Capture d'écran)
Le président du Forum économique mondial Borge Brende sur Frankly Speaking. (Capture d'écran)
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

Le président du WEF salue les réformes saoudiennes et la présence d’une «importante délégation» à Davos

  • Borge Brende déclare que le forum travaille avec le Royaume sur l'égalité des sexes, le développement rapide des compétences et l'augmentation de la compétitivité
  • L’Arabie saoudite peut s’améliorer dans des domaines comme le système fiscal et la bureaucratie, déclare l’ancien ministre des affaires étrangères de Norvège

DAVOS, SUISSE : Le président du Forum économique mondial a accueilli « l’importante » délégation saoudienne à la réunion annuelle de Davos et a salué les réformes en cours dans le Royaume. Borge Brende a également révélé que l'organisation basée à Genève envisage de déplacer le sommet régional du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, si nouvelle édition il y a, à Riyad.

« Nous apprécions vraiment l’importante délégation de l'Arabie saoudite venue à Davos. Nous avons sept ministres clés, dont le ministre des affaires étrangères et le ministre des finances, avec nous à Davos », a-t-il déclaré à Katie Jensen, l'animatrice de « Frankly Speaking » d'Arab News, l'émission vidéo qui présente des entretiens avec des décideurs politiques et des chefs d'entreprise de premier plan.En tant que visiteur régulier du Royaume, M. Brende, ancien ministre des affaires étrangères de Norvège, a souligné les principaux changements dont il a été témoin au cours de ses visites.

« Par rapport à l'époque où j'ai visité le Royaume pour la première fois il y a plusieurs décennies, la situation des femmes est aujourd'hui très différente en Arabie saoudite », a-t-il déclaré à Arab News.

« Vous les voyez conduire. Lorsque vous allez dans les hôtels ou les restaurants, vous constatez que les femmes font naturellement partie de la société. Et nous savons que dans les universités, plus de 60 % des étudiants sont des femmes. C'est très important, et je pense que c’est l’expression d’un nouveau leadership. »

Parmi les autres changements notables en cours en Arabie saoudite, M. Brende a qualifié d'importants les « investissements dans la diversification de l'économie, les nouvelles technologies, l'éducation et les compétences ».

« Je perçois une volonté d'investir sérieusement les ressources et les revenus supplémentaires provenant du secteur de l'énergie dans la diversification de l'économie, ainsi que dans la création d'un fonds souverain très solide », a-t-il déclaré.

Il établit un parallèle entre ce qui se passe dans le Royaume et l'expérience de son pays d'origine, la Norvège, qui a utilisé son fonds souverain pour investir dans l'éducation et dans de meilleures conditions pour les industries.

« Cela donnera une base très solide pour les années à venir, lorsque les revenus du pétrole et du gaz atteindront un pic. Cet argent devrait être investi dans la diversification, l'éducation, les compétences, les infrastructures et dans la transition verte que nous verrons se produire en Arabie saoudite », a-t-il déclaré, ajoutant que « l'énorme investissement actuel dans les énergies renouvelables et le solaire est inégalé. »

Quant au rôle que le Royaume pourrait jouer dans le contexte des changements économiques en cours dans la région, Brende a déclaré : « L'Arabie saoudite doit faire plus dans la chaîne de valeurs dans les années à venir, là où on intègre également plus de technologie dans la production. »

Il a ajouté : « Il y a encore des domaines où l'Arabie saoudite peut s'améliorer... le système fiscal et la bureaucratie. Je sais que le ministre des finances est très sérieux à ce sujet, et nous aimerions pousser encore plus loin cette collaboration. »

Évoquant sa visite au World Economic Center de Riyad il y a un an, lorsque le WEF a ouvert son centre pour la quatrième révolution industrielle en Arabie saoudite, il a déclaré : « Je constate énormément de progrès en matière de technologies ».

Il a ajouté : « Nous avons des initiatives liées à l'accélération de l'égalité des sexes, qui devrait être l'une des prochaines étapes. Nous disposons également d'un programme de compétences, avec un guide sur la manière de recycler et d'améliorer les compétences des personnes qui ne font pas partie du système éducatif. Nous travaillons également à la progression de la compétitivité d'un pays. »

Brende s’exprimait dans « Frankly Speaking » à la veille de la première réunion annuelle physique du WEF depuis le début de la pandémie de Covid-19. C'est la première fois que l'événement se tient à Davos en mai.

Peu avant le début de la pandémie, le WEF avait annoncé en janvier 2020 que son sommet régional MENA aurait lieu dans le Royaume cette année-là. À la question de savoir si un tel événement était toujours d'actualité, M. Brende a répondu que le WEF n'avait pu reprendre aucune de ses réunions initiales en raison de « l'imprévisibilité liée à la pandémie. »

À cet égard, il a ajouté : « Il est également temps de nous rendre dans le Royaume. Si nous reprenons les réunions régionales comme par le passé, c'est à voir. Nous sommes très impatients de revenir à Riyad. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La Jordanie en voie de modernisation politique, selon un responsable de Hanns Seidel

La Jordanie se rapproche des objectifs fixés pour renforcer le rôle des jeunes et des femmes dans la participation partisane et politique, a déclaré un responsable de la Fondation Hanns Seidel le 31 mars 2023 (Photo, Shutterstock/Archives).
La Jordanie se rapproche des objectifs fixés pour renforcer le rôle des jeunes et des femmes dans la participation partisane et politique, a déclaré un responsable de la Fondation Hanns Seidel le 31 mars 2023 (Photo, Shutterstock/Archives).
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  • Une législation moderne permet aux jeunes de participer, déclare le représentant régional de Hanns Seidel, Christoph Dewartz
  • Les objectifs sont conformes aux objectifs du gouvernement en ce qui concerne le renforcement du rôle des femmes et des jeunes dans le travail public

AMMAN: La Jordanie est témoin d'une transformation remarquable dans la modernisation de son système politique, a déclaré vendredi un responsable de la Fondation Hanns Seidel.

Christoph Dewartz, le représentant régional du bureau jordanien de la FHS, a indiqué: «Le pays se rapproche des objectifs fixés pour renforcer le rôle des jeunes et des femmes dans la participation partisane et politique.»

Il a déclaré à l'Agence de presse jordanienne (Petra) que la législation du pays permettait aux citoyens de participer dans un esprit qui orientait la société civile vers l'avenir qu'elle souhaite, tout en lui donnant un nouvel élan pour relever les défis.

La FHS, qui est une fondation de recherche politique, s'est engagée à respecter sa philosophie fondamentale, à savoir «servir la démocratie, la paix et le développement», depuis sa création en 1966.

Dewartz a expliqué à Petra que la FHS et le gouvernement jordanien souhaitaient tous deux accroître et renforcer la participation des femmes et des jeunes au travail public.

Il a ajouté que cela se ferait par le biais de programmes mis en œuvre par la fondation en partenariat avec le gouvernement et les organisations de la société civile.

Il a également souligné: «La FHS a cherché à mettre en œuvre les recommandations de la Commission royale pour réformer le système politique, puisqu'elle a mis en place plusieurs programmes et projets pour éduquer les Jordaniens sur les nouvelles lois partisanes et la nécessité de participer à la prise de décision et à l’élaboration des politiques.»

La fondation a soutenu la formation de 4 500 fonctionnaires et jeunes sur les thèmes de la bonne gouvernance, de l'intégrité et de la lutte contre la corruption.

Dewartz a dévoilé que le mois prochain, la fondation lancera le projet «She Can», qui vise à créer une plateforme nationale de soutien pour les femmes des régions éloignées de Jordanie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Jérusalem-Est: La police israélienne dit avoir «neutralisé» un «suspect»

L'incident est survenu après qu'une foule immense de fidèles palestiniens s'est rassemblée vendredi sur l'esplanade pour la grande prière de la mi-journée à l'occasion du deuxième vendredi du ramadan (Photo, AFP).
L'incident est survenu après qu'une foule immense de fidèles palestiniens s'est rassemblée vendredi sur l'esplanade pour la grande prière de la mi-journée à l'occasion du deuxième vendredi du ramadan (Photo, AFP).
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  • Selon la police, l'incident s'est produit près de la porte des Chaînes, un des accès à l'esplanade des Mosquées
  • «Le suspect a été neutralisé sur place et il n'y a eu aucun blessé au sein de nos forces», indique la police

JÉRUSALEM: Un "suspect" qui aurait tenté de s'emparer de l'arme d'un policier israélien dans la Vieille Ville de Jérusalem a été "neutralisé", a annoncé samedi la police israélienne.

Selon la police, l'incident s'est produit près de la porte des Chaînes, un des accès à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte, annexé par Israël.

"Le suspect a été neutralisé sur place et il n'y a eu aucun blessé au sein de nos forces", indique la police sans plus de précision dans un bref communiqué alors que des passants ont indiqué avoir entendu des coups de feu.

Un peu avant 1h00 du matin (22h00 GMT vendredi), un photographe de l'AFP a vu une centaine de policiers israéliens déployés dans des ruelles de la Vieille Ville.

L'incident est survenu après qu'une foule immense de fidèles palestiniens s'est rassemblée vendredi sur l'esplanade pour la grande prière de la mi-journée à l'occasion du deuxième vendredi du ramadan.

La police israélienne, qui garde les entrées de l'esplanade, a indiqué que plus de 100 000 fidèles s'y étaient réunis, "soit près de deux fois plus que le deuxième vendredi du ramadan l'an passé", et que plus de 2 000 policiers avaient été mobilisés à travers la ville.

Ces dernières semaines, plusieurs chancelleries étrangères se sont inquiétées de possibles violences alors que les Pâques chrétienne et juive tombent cette année pendant le ramadan et que le conflit israélo-palestinien connaît depuis le début de l'année une nouvelle flambée de violence, dont l'intensité a nettement baissé depuis une semaine.

Sur l'esplanade, de nombreux Palestiniens ont déployé des drapeaux du mouvement islamiste Hamas, considéré comme "terroriste" par Israël, selon un journaliste de l'AFP, mais la journée s'était déroulée globalement dans le calme jusqu'à l'incident nocturne.

Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des Mosquées est bâtie sur ce que les juifs appellent le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.


Les accords d’Abraham prouvent qu’il n’existe pas d’«ennemis permanents», selon l’ancien conseiller de Trump

Jared Kushner, l’ancien haut conseiller de Donald Trump, prenant la parole lors de la conférence FII Priority à Miami (Capture d’écran, FII Priority)Jared Kushner, l’ancien haut conseiller de Donald Trump, prenant la parole lors de la conférence FII Priority à Miami (Capture d’écran, FII Priority).
Jared Kushner, l’ancien haut conseiller de Donald Trump, prenant la parole lors de la conférence FII Priority à Miami (Capture d’écran, FII Priority)Jared Kushner, l’ancien haut conseiller de Donald Trump, prenant la parole lors de la conférence FII Priority à Miami (Capture d’écran, FII Priority).
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  • Les accords de paix historiques ont été extrêmement importants pour la stabilité du Moyen-Orient, a déclaré Jared Kushner lors de la conférence FII Priority
  • Il a ajouté qu’il voyait bien que le roi et le prince héritier étaient pleinement investis dans la réalisation de «grandes transformations» dans le Royaume

MIAMI: Les accords d’Abraham conclus entre Israël et plusieurs pays arabes voisins en 2020 sous l’égide des États-Unis et du président de l’époque, Donald Trump, montrent qu’il n’existe pas «d’ennemis permanents», a déclaré Jared Kushner vendredi.

Intervenant lors de la conférence FII Priority à Miami, l’ancien haut conseiller de Trump a affirmé que ces accords de paix étaient extrêmement importants pour la stabilité du Moyen-Orient.

Selon lui, ils marquent un retour aux liens étroits et à la coexistence entre chrétiens, musulmans et juifs qui existaient dans la région avant la Seconde Guerre mondiale, ajoutant: «C’est le début d’un retour à cette époque.»

En vertu de ces accords, Israël a normalisé ses relations avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, et a depuis établi un lien humain plus étroit entre leurs populations, «les Arabes et les musulmans étant désormais en mesure de dire du bien d’Israël et des juifs», a précisé M. Kushner.

«Cela prouve qu’il n’y a pas d’ennemis permanents, ni d’alliances permanentes, et que tout est vraiment possible», a-t-il poursuivi.

Concernant la raison pour laquelle il a fait en sorte que la première visite à l’étranger de Donald Trump en 2017 après son accession à la présidence soit au Moyen-Orient, M. Kushner a expliqué que cela était logique, étant donné que la lutte contre Daech était une question urgente à l’époque et une priorité pour M. Trump.

En outre, il a mis l’accent sur le chaos qui régnait dans la région à l’époque, citant la montée du califat de Daech, le comportement déstabilisateur de l’Iran et le financement du Hamas et du Hezbollah, la guerre civile syrienne et les crises en Libye et au Yémen, rappelant que les administrations précédentes de George W. Bush et de Barack Obama avaient «vraiment semé la pagaille» au Moyen-Orient.

«Beaucoup des traditionalistes avec lesquels nous travaillions disaient: ‘Allons au Canada ou au Mexique pour embrasser un bébé’ et faisons des choses sans intérêt», a lancé M. Kushner. 

Lors de cette visite, M. Trump s’est rendu en Arabie saoudite, et M. Kushner a confié lors de la conférence à quel point il avait été impressionné par la Vision 2030 du Royaume, lancée sous l’égide du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane.

À l’époque, les dirigeants saoudiens étaient tout aussi désireux que l’administration américaine de se concentrer sur des ambitions et des objectifs communs, plutôt que sur des divergences, a-t-il souligné.

M. Kushner a ajouté qu’il voyait bien que le roi et le prince héritier étaient pleinement investis dans la réalisation de «grandes transformations» dans le Royaume, mais que les responsables «traditionalistes» de la planification politique aux États-Unis lui disaient que ces changements ne se concrétiseraient pas.

«Si je n’ai aucune expérience (politique) et que quelqu’un me dit qu’il veut changer, et si je suis d’accord avec ce changement, je lui donne une chance d’essayer de le réaliser», a-t-il indiqué. «Nous avons donc travaillé d’arrache-pied lors de cette visite, et les résultats obtenus ont été véritablement historiques.»

Outre les importants accords économiques et sécuritaires signés lors de la visite en Arabie saoudite, l’ouverture d’un centre de lutte contre l’extrémisme dans le pays est un résultat dont Jared Kushner est particulièrement fier.

Il a évoqué le centre de financement de la lutte contre le terrorisme, qui a facilité l’accès des responsables américains au système bancaire du Moyen-Orient et a permis aux partenaires de «lutter réellement contre le financement des groupes terroristes».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com