La Thaïlande espère accueillir 100 000 visiteurs saoudiens d'ici à 2023

Le ministre thaïlandais du Tourisme et des Sports, Phiphat Ratchakitprakarn, à droite, était à la tête de la délégation du pays dans le cadre du Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
Le ministre thaïlandais du Tourisme et des Sports, Phiphat Ratchakitprakarn, à droite, était à la tête de la délégation du pays dans le cadre du Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
Le Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022, était la première campagne de promotion touristique de ce pays d'Asie du Sud-Est depuis que les deux royaumes ont rétabli leurs relations diplomatiques fin janvier. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
Le Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022, était la première campagne de promotion touristique de ce pays d'Asie du Sud-Est depuis que les deux royaumes ont rétabli leurs relations diplomatiques fin janvier. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
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Publié le Lundi 23 mai 2022

La Thaïlande espère accueillir 100 000 visiteurs saoudiens d'ici à 2023

Le ministre thaïlandais du Tourisme et des Sports, Phiphat Ratchakitprakarn, à droite, était à la tête de la délégation du pays dans le cadre du Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
Le Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia, du 15 au 17 mai 2022, était la première campagne de promotion touristique de ce pays d'Asie du Sud-Est depuis que les deux royaumes ont rétabli leurs relations diplomatiques fin janvier. (Autorité du Tourisme de Thaïlande)
  • Le Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia est un «moment historique» pour le secteur touristique thaïlandais, selon un responsable
  • La Thaïlande fera la promotion de ses services de luxe, de santé et de bien-être auprès des voyageurs du Royaume

BANGKOK: La Thaïlande espère accueillir annuellement 100 000 visiteurs saoudiens d'ici à 2023, ont annoncé lundi des responsables du tourisme, alors que le pays se prépare à attirer des familles, des touristes en visite pour des raisons médicales, et la génération Y du Royaume.

La semaine dernière, les responsables du tourisme thaïlandais ont organisé le «Amazing Thailand Roadshow to Saudi Arabia», marquant la première campagne de promotion du tourisme de ce pays d'Asie du Sud-Est depuis que les deux royaumes ont rétabli leurs relations diplomatiques fin janvier.

Les relations bilatérales, qui étaient au point mort dans les années 1980, ont été renouées après la visite du Premier ministre thaïlandais, Prayut Chan-o-cha, à Riyad, première réunion de hauts dirigeants entre les deux pays depuis plus de trois décennies.

Les deux gouvernements ont depuis signé des accords de coopération pour promouvoir le commerce, les investissements et le recrutement de main-d'œuvre, les responsables étant désormais prêts à renforcer la coopération dans le secteur du tourisme.

Dans le cadre de ses efforts pour attirer les familles, les touristes médicaux et la génération Y du Royaume, la Thaïlande s'apprête à promouvoir ses services de luxe, de santé et de bien-être, que les responsables de l'Autorité du tourisme de Thaïlande ont définis comme un «marché de niche».

«En 2019, il y a eu plus de 30 000 visiteurs d'Arabie saoudite en Thaïlande, et nous nous attendons à avoir 100 000 touristes d'ici à 2023», a déclaré à Arab News Chattan Kounjara Na Ayudhya, vice-gouverneur pour le marketing international auprès de l'Autorité.

Kounjara Na Ayudhya a décrit l’évènement de la semaine dernière, qui a rassemblé plus de 40 participants thaïlandais, comme un «moment historique» pour le secteur touristique thaïlandais.

«Les hôtels, les agences de voyages et les hôpitaux ont reçu des réservations immédiatement après la fin de l'événement. C'est un bon signe de la croissance du marché du Moyen-Orient», a ajouté Kounjara Na Ayudhya.

Plus de 2 000 touristes saoudiens ont visité la Thaïlande en mars après que la compagnie Saudia a lancé son premier vol direct entre les deux royaumes à la suite du renouvellement des relations bilatérales. Kounjara Na Ayudhya a affirmé que le nombre «avait considérablement augmenté» ces derniers mois, ajoutant que plus de 4 700 voyageurs saoudiens s’étaient rendus dans le pays entre le 1er et le 10 mai.

La Thaïlande est actuellement la cinquième destination la plus en vogue pour les Saoudiens, selon l'agence de voyages en ligne Almosafer basée à Riyad. Le gouvernement thaïlandais, qui développera également la promotion du tourisme halal, encourage ses provinces à avoir des centres alimentaires halal, a-t-il ajouté.

Des responsables thaïlandais, en coopération avec Saudia, ont affirmé qu'ils prévoyaient d'inviter plus de 30 agences de tourisme saoudiennes à participer au Thailand Travel Mart 2022 le mois prochain à Phuket.«Ce sera la première fois que les agences de voyages saoudiennes participent à l'événement en Thaïlande», a précisé Kunjara Na Ayudhya.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.