Nigeria: Une attaque djihadiste fait 30 morts dans le nord-est

Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'ISWAP et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants djihadistes (Photo, AFP).
Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'ISWAP et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants djihadistes (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 24 mai 2022

Nigeria: Une attaque djihadiste fait 30 morts dans le nord-est

  • Cette attaque a été menée samedi dans le village de Mudu, dans l'Etat de Borno près de la frontière avec le Tchad par des djihadistes
  • Elle n'a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications

KANO: Trente personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria dans une attaque menée par des djihadistes en représailles contre un raid de l'armée, a-t-on appris mardi auprès de deux responsables de milices.

Cette attaque a été menée samedi dans le village de Mudu, dans l'Etat de Borno près de la frontière avec le Tchad par des djihadistes de l'organisation Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), a-t-on indiqué de même source.

Elle n'a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les djihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région.

Les 30 victimes étaient "des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes", a déclaré Babakura Kolo, chef d'une milice dans la capitale régionale Maiduguri.

Les hommes tués dans l'attaque étaient venus à pied depuis des camps pour personnes déplacées de la ville de Rann, à 80 km de là.

Selon un autre chef de milice, Umar Ari, l'Iswap a accusé les ferrailleurs d'avoir renseigné l'armée sur leurs positions dans la région.

"Les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire", a expliqué M. Ari.

Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'ISWAP et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants djihadistes.

L'ISWAP s'est séparé de Boko Haram en 2016, et s'est progressivement hissé au rang de groupe djihadiste le plus puissant de la région.

Les deux groupes s'en prennent de plus en plus souvent aux civils, notamment aux bûcherons, aux agriculteurs et aux éleveurs, qu'ils accusent de les espionner.

Les violences djihadistes ont fait plus de 40 000 morts et obligé quelque 2,2 millions de personnes à quitter leurs foyers dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, selon l'ONU.

La plupart des personnes déplacées vivent dans des camps et dépendent de l'aide alimentaire fournie par les organisations humanitaires. Beaucoup d'entre elles se voient obligées d'abattre des arbres dans cette région aride pour obtenir du bois de chauffage, et de récupérer des ferrailles qu'elles vendent pour acheter de la nourriture.

Les violences djihadistes au Nigeria se sont étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Pour les combattre, les armées des quatre pays, ainsi que celle du Bénin, ont réactivé en 2015 une Force multinationale mixte (FMM), créée en 1994 mais très peu opérationnelle depuis.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.