Un TGV Paris-Berlin prévu pour fin 2023

La SNCF et la Deutsche Bahn font circuler ensemble des trains à grande vitesse, TGV et ICE, entre la France et l'Allemagne, depuis l'ouverture du premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg en juin 2007. (Photo, AFP)
La SNCF et la Deutsche Bahn font circuler ensemble des trains à grande vitesse, TGV et ICE, entre la France et l'Allemagne, depuis l'ouverture du premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg en juin 2007. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 24 mai 2022

Un TGV Paris-Berlin prévu pour fin 2023

La SNCF et la Deutsche Bahn font circuler ensemble des trains à grande vitesse, TGV et ICE, entre la France et l'Allemagne, depuis l'ouverture du premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg en juin 2007. (Photo, AFP)
  • «On veut lancer un TGV Paris-Berlin en décembre 2023», a indiqué le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou
  • Le développement du ferroviaire est «essentiel pour atteindre les objectifs climatiques»

STRASBOURG: La SNCF et la Deutsche Bahn ont l'intention de lancer un TGV direct entre Paris et Berlin fin 2023, a annoncé mardi le patron de la compagnie française, venu fêter à Strasbourg 15 ans de coopération franco-allemande à grande vitesse. 

« On veut lancer un TGV Paris-Berlin en décembre 2023 », a indiqué le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. 

« Ça fait sens parce qu'on constate que les gens acceptent de faire des trajets de plus en plus longs. Il y a vraiment des gens qui sont prêts à rester cinq heures, six heures, sept heures dans un train », a-t-il expliqué. « En l'occurrence, Paris-Berlin, c'est sept heures. » 

« Il y a quelques années, on trouvait ça un peu long et on craignait de n'avoir personne. Il y a de plus en plus de gens pour qui ça ne pose pas de problème, tant mieux ! », a-t-il lancé, soulignant, que « prendre le train, c'est une façon de réconcilier la mobilité et la protection de la nature ». 

« On va tenter le coup, avec nos collègues allemands, de faire rouler ce train », a relevé M. Farandou. 

Il doit y avoir pour commencer un aller-retour par jour sur cette liaison passant par Francfort, exploitée en partenariat entre la SNCF et la Deutsche Bahn avec des trains à grande vitesse ICE allemands, a précisé Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercités à la SNCF. 

Il pourrait être ultérieurement complété par un second aller-retour avec des TGV français, a-t-il ajouté. 

« C'est assez symbolique de l'évolution de notre société, et du souhait de beaucoup de nos concitoyens de privilégier le train », a remarqué le responsable. 

Objectifs climatiques 

« Le constat qu'on fait aujourd'hui, c'est que Paris-Milan et Paris-Barcelone ont des taux d'occupation étonnants : sur Paris-Milan, l'offre a doublé avec l'arrivée de Trenitalia (la compagnie publique italienne, venue concurrencer les TGV de la SNCF en décembre, NDLR), et malgré ça, les trains sont pleins », a-t-il expliqué. 

« On doit pouvoir avoir la même chose sur Paris-Berlin ! » 

Le TGV quotidien reliant Francfort à Marseille -via Strasbourg et Lyon- en 7 heures 48 est d'ailleurs un succès, a relevé M. Krakovitch. 

Le Paris-Berlin en train à grande vitesse de jour viendra s'ajouter à une liaison de train de nuit entre les deux capitales qui doit être exploitée par les chemins de fer autrichiens ÖBB -en coopération avec la SNCF et la Deutsche Bahn-, également à partir de fin 2023. 

« Ça sera en même temps, le train de nuit et le train de jour. On aura le choix en fonction des goûts », a résumé Jean-Pierre Farandou. 

« On fait l'Europe quelque part, l'Europe du quotidien », a-t-il lancé. « On fait la paix en Europe avec le ferroviaire! » 

« Je suis convaincu que nous avons besoins de davantage de chemins de fer en Europe et une Europe forte a besoin d'une interconnexion forte sur les rails », a renchéri son collègue de la Deutsche Bahn, Richard Lutz. 

Le développement du ferroviaire est « essentiel pour atteindre les objectifs climatiques », a-t-il souligné. 

La SNCF et la Deutsche Bahn font circuler ensemble des trains à grande vitesse, TGV et ICE, entre la France et l'Allemagne, depuis l'ouverture du premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg en juin 2007. 

Les deux compagnies ont ensemble transporté, en quinze ans, 25 millions de personnes sur Paris-Francfort, Paris-Stuttgart-Munich et Francfort-Marseille, le train battant désormais l'avion sur l'axe Paris-Francfort. 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.