Davos 2022, Jour 2 : Une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient

Le panel "Une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient" regroupait des intervenants de taille. (capture d'écran, WEF)
Le panel "Une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient" regroupait des intervenants de taille. (capture d'écran, WEF)
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

Davos 2022, Jour 2 : Une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient

  • Les intervenants ont discuté de la sécurité dans le Golfe et de l'incertitude qui plane sur le Moyen-Orient.
  • Sur la question de l’Iran, le ministre saoudien a déclaré que « nos mains sont tendues vers l'Iran, qu'ils ont fait des progrès, mais pas assez»

PARIS : Lors de la deuxième journée du Forum économique mondial, le panel «Une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient», a attiré toutes les attentions.

Animé par la célèbre animatrice américaine Hadley Gamble, le panel regroupait des intervenants de taille : le ministre des Affaires étrangères saoudien Faisal ben Farhane; Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, ministre des Affaire étrangères du Koweit; Masrour Masoud Mustafa Barzani, Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan ainsi que Ayman Al Safadi, du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés de Jordanie.

La situation en Libye, au Yémen ou en Syrie était à l’ordre du jour. Les intervenants ont discuté de la sécurité dans le Golfe et de l'incertitude qui plane sur le Moyen-Orient.

Sur la question de la Syrie et la reprise des relations avec le président syrien Bachar al Assad, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Al Safadi a déclaré: «Je sais ce qui n'est pas une bonne chose, c'est le maintien du statu quo». Pour le ministre jordanien, « la crise syrienne doit prendre fin, et la voie politique est le seul moyen d'y parvenir». Il estime également qu’il ne faut pas « se contenter d'une condamnation ici et d'une condamnation là, mais il faut prendre des mesures qui soient traitées de la même manière dans toutes les crises ».

De son côté, le ministre des Affaire étrangères du Koweit, Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, a appelé au respect de la souveraineté des pays au 21e siècle. Dans un autre registre, il a affirmé la position ferme de son pays en faveur de la Palestine et des droits de son peuple, et appelé à la fin de l'occupation israélienne.

Le ministre des Affaires étrangères d'Arabie Saoudite, Faisal ben Farhane a lui déclaré: «Si nous avons appris quelque chose sur la COVID19, c'est que nous devons nous concentrer sur la coopération, nous devons continuer à rechercher des moyens de favoriser la coopération» affirmant que si, en tant que communauté internationale, nous sommes incapables de relever ces défis, nous serons confrontés à des difficultés importantes, en particulier dans les pays en développement.

Le ministre des Affaires étrangères saoudien a par ailleurs déclaré que le Liban devait mener des changements et des réformes politiques, et cela dépendra des décisions prises par les dirigeants du pays. Il espère que les élections libanaises seront positives, mais estime qu'il est encore trop tôt pour en juger.

Sur la question de l’Iran, le ministre saoudien a déclaré que « nos mains sont tendues vers l'Iran, qu'ils ont fait des progrès, mais pas assez ».

Enfin, sur la question de la crise énergétique que traverse le monde, Faisal ben Farhane a affirmé que «nous devons trouver une approche plus globale pour faire face à la crise mondiale de l'énergie». Selon lui, « les réserves de pétrole sont stables et apporter davantage de pétrole sur le marché ne résoudra pas la question du gaz », affirmant dans ce sens que les États du CCG tentent de rendre la région plus stable et plus sûre.


 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.