De la ferme à la table: l’initiative libanaise «From the Villages» célèbre les talents locaux

L’initiative «From the Villages» est née du confinement dû à la Covid-19 en mai. (Photo Fournie)
L’initiative «From the Villages» est née du confinement dû à la Covid-19 en mai. (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

De la ferme à la table: l’initiative libanaise «From the Villages» célèbre les talents locaux

  • En utilisant la technologie et en disposant d'une plate-forme, les habitants des villages peuvent vendre leurs produits et toucher un plus large éventail de clients
  • Nous aidons beaucoup de fournisseurs et ils disposent de revenus réguliers, même si ces derniers restent fluctuants en raison de la situation économique au Liban

DUBAÏ: Dans un acte de solidarité avec les villageois, les agriculteurs et les artisans locaux du Liban, un groupe de diplômés libanais innovants exploite une plate-forme en ligne qui fournit un large éventail de produits et artisanats faits maison à ceux qui résident principalement à Beyrouth, ainsi que dans d'autres villes à travers le pays.

«From the Villages» est né en mai dernier à la suite du confinement dû à la Covid-19, à un moment où un certain nombre d’entreprises fermaient. Tout a commencé par une conversation entre quelques personnes qui voulaient partager des produits et des aliments de bonne qualité de leur village fertile du sud de Deir Mimas.

 «Puisque les habitants des villages ne trouvent pas de marchés pour vendre leurs produits, nous nous sommes demandé: “Pourquoi ne vendons-nous pas cette nourriture en ligne?”» explique à Arab News Hani Touma, associé directeur de la plate-forme électronique. «En utilisant la technologie et en disposant d'une plate-forme, ils peuvent vendre leurs produits et toucher un plus large éventail de clients.» 

L'équipe a conçu son site Internet et l'a lancé quelques jours plus tard, avec quelques produits disponibles. Aujourd'hui, son offre s'est élargie et les clients peuvent accéder à 25 catégories variées de produits: herbes, produits laitiers, confitures, olives, sirops, distillats, savons et poterie, entre autres. C’est un projet écologique dont tous les produits sont peu emballés et fabriqués localement par près de 50 artisans et agriculteurs qui vivent dans 20 villages principalement situés dans le Sud.

«Nous travaillons avec de vraies cellules familiales», raconte Hani Touma. «Certaines des femmes avec lesquelles nous travaillons sont âgées de 60 ou 70 ans et c'est leur seul travail. Ce qui a commencé comme un projet amusant est maintenant en train de se développer. Nous aidons beaucoup de fournisseurs et ils disposent de revenus réguliers, même si ces derniers restent fluctuants en raison de la situation économique au Liban.»

Avant la propagation de la Covid-19, le Liban souffrait déjà d'une mauvaise gestion de plusieurs décennies et d'une crise financière: les citoyens ne pouvaient pas accéder à leur épargne bancaire, le chômage et l'inflation ont grimpé en flèche, et la livre libanaise a dévalué de façon exponentielle.

En outre, le Liban est loin de son plein potentiel en matière de production agricole locale, car il importe plus de 80 % de ses produits alimentaires. Les efforts de Hani Touma, de son partenaire commercial Sari Hawa, ainsi que de leur équipe très soudée d'experts, sont parmi les derniers dont l’objectif est de développer une culture de concepts alimentaires locaux grâce à des initiatives locales.

«Même les produits importés commençaient à manquer dans les supermarchés», explique Hani Touma. «Je pense que c’est la raison pour laquelle “From the Villages” a grandi très rapidement. Les gens n’étaient pas en mesure de trouver une partie de leur nourriture, comme des confitures, par exemple. Ils étaient tous importés. Mais maintenant, vous avez un produit local disponible et transporté directement chez vous.»

À la suite de l'explosion meurtrière survenue dans le port de Beyrouth le 4 août, l'équipe «From the Villages» a suspendu ses opérations pendant un mois. Elle les reprend lentement en effectuant des livraisons deux fois par semaine. «Tout est contre nous», ajoute Hani Touma, «mais nous essayons de rester sur le terrain et de tout réparer.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com