Les penseurs du G20 discutent migration et chômage des jeunes à l'ère de la Covid-19

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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Les penseurs du G20 discutent migration et chômage des jeunes à l'ère de la Covid-19

  • Les membres du groupe d’engagement Think 20 (T20) du G20 ont notamment abordé mardi dernier la question de la migration, et des moyens de lutter contre le chômage des jeunes
  • La princesse Maha benta Mishari a souligné la gravité des défis démographiques auxquels sont confrontés les sociétés et les migrants et les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur les groupes «déjà vulnérables»

DJEDDAH: Les membres du groupe d’engagement Think 20 (T20) du G20 ont abordé mardi dernier la question de la migration, des moyens de lutter contre le chômage des jeunes, du développement des politiques et des programmes innovants pour encourager l’engagement intergénérationnel.

Le webinaire du groupe de travail 9 du T20 sur la migration et les jeunes sociétés a été organisé en coopération avec le Centre jordanien d’études stratégiques. On comptait parmi les participants des représentants de centres de recherche, d’organismes gouvernementaux et d’organisations de la société civile.

L'événement comprenait deux tables rondes menées autour de deux sujets: la façon dont la migration pourrait façonner l'avenir et celle dont les nouvelles plates-formes numériques affecteront les expériences des migrants, des femmes et des enfants.

Lors de son discours d'ouverture, la princesse Maha benta Mishari, coprésidente principale du groupe de travail, a souligné la gravité des défis démographiques auxquels sont confrontés les sociétés et les migrants et les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur les groupes «déjà vulnérables». Elle a déclaré que les défis auxquels sont confrontés les jeunes, les femmes et les migrants ont été aggravés par les fermetures économiques et éducatives, celle des frontières et le manque d'infrastructures de santé dans de nombreux endroits.

Elle observe également que sous le règne du roi Salmane, l'Arabie saoudite a fait des progrès remarquables et sans précédent à de nombreux niveaux: sur le plan politique, social, économique, et en termes de développement.

«Ces réalisations sont les piliers du programme de réforme Vision 2030 et montrent que les dirigeants saoudiens sont déterminés à respecter leur engagement de construire un État pour l'avenir et de consolider sa position au sein du G20», déclare-t-elle.

Paolo Magri, vice-président exécutif et directeur de l'Institut italien d'études politiques internationales, souligne quant à lui que les efforts visant à résoudre les problèmes de migration nécessitent une approche multilatérale impliquant les pays d'origine, de transit et de destination.

«C’est particulièrement vrai à la lumière des perturbations croissantes causées par la pandémie de Covid-19», explique-t-il. «La pandémie a été une source de perturbation des canaux de migration, de l'agenda international et des capacités. Ces trois perturbations majeures pourraient mettre en danger les perspectives d’amélioration de la gouvernance des migrations.»

Amal el-Ouassif, spécialiste des relations internationales au Policy Center for the New South, a évoqué les tendances de la migration africaine, les changements provoqués par la pandémie et les leçons qui peuvent être tirées des expériences de la crise sanitaire.

«Il est important de comprendre ce que nous attendons dans un proche avenir», déclare-t-elle. «La migration des Africains restera principalement à l'intérieur du continent, car 80% de la migration se produit à l'intérieur du continent.»

Elle ajoute que les États du G20 ont un intérêt direct dans les questions de migration africaine car une grande partie de la migration en Afrique se fait vers des pays membres du G20.

Fahad al-Sharif, chercheur principal au Centre du Roi Fayçal pour la Recherche et les Études islamiques, a mis en évidence certains des facteurs qui ont affecté la migration mondiale au fil du temps, notamment les premiers mouvements d'humains, les deux guerres mondiales et, maintenant, la pandémie.

«De nombreux types de migrations sont apparus au fil du temps, en fonction de facteurs géographiques, socio-économiques et contradictoires – attractifs et répulsifs», affirme-t-il. «Les migrations forcées causées par les guerres civiles, les catastrophes naturelles et le nettoyage ethnique, parmi d’autres exemples.»

Il a également abordé le thème des migrations légales et saisonnières, celui des migrants sans papiers et la question de la migration pendant la pandémie.

«Les pays devraient adopter des politiques de soutien aux migrants irréguliers», souligne M. Al-Sharif. «Même si la Covid-19 a prouvé notre manque de préparation et notre vulnérabilité, elle a également créé une nouvelle opportunité pour nous, en tant qu'individus et en tant que pays, qui consiste à nous engager dans la recherche de nouvelles politiques créatives, bienveillantes et utiles pour faire face à l'avenir.»

Il a également proposé des recommandations sur les moyens de mieux répondre aux besoins des migrants sans papiers à l'ère de la Covid-19. «Nous devons accroître la confiance entre ces communautés et les autorités sanitaires. Il faut aussi garantir aux garantir aux communautés que leurs membres ne subiront aucune punition.»

«Nous devons en outre mettre en place un système qui permette aux personnes sans papiers d'appeler les services d'urgence sans risque de représailles. Enfin, il nous faut développer une coopération plus solide et à long terme avec les ambassades étrangères pour faciliter l'identification des personnes sans papiers et leur présence dans leur pays.»

Le webinaire s'est conclu par un discours de Ziad Eyadat, le directeur du Centre d’études stratégiques, et une intervention de Fahad al-Turki, président du T20, lors de la clôture.

L’Arabie saoudite assume la présidence du G20 cette année, et le sommet annuel du groupe doit se tenir à Riyad au mois de novembre. Le T20, un réseau de groupes de réflexion et de chercheurs, est l'un des nombreux groupes d'engagement indépendants du G20 dirigés par des organisations du pays hôte. Ils s’intéressent à divers domaines de la société et travaillent à l'élaboration de recommandations politiques qui seront présentées aux dirigeants du G20 pour être examinées.

Le groupe de travail sur la migration et les jeunes sociétés se concentre sur la recherche de moyens pour développer les compétences et les opportunités chez les jeunes. Il encourage les politiques macroéconomiques et microéconomiques qui traitent du chômage élevé des jeunes, des changements démographiques, de la croissance économique et de la réforme des systèmes sociaux.

C'est l'un des onze groupes de travail du T20 qui travaillent à développer des recherches et des recommandations politiques sur des questions telles que le développement économique, le changement climatique, les femmes, les jeunes, la technologie et l'innovation, le multilatéralisme, le financement, la sécurité alimentaire, l'accès à l'eau et les méthodes de résolution de problèmes complexes. Ils opèrent sous la présidence du Centre d'études et de recherche sur le pétrole du roi Abdallah (Kapsarc) et du Centre du Roi Fayçal pour la Recherche et les Études islamiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com