Nigeria: l'ancien vice-président Atiku Abubakar candidat de l'opposition pour la présidentielle

Dans ce dossier, photo prise le 19 février 2019, le candidat du Parti démocratique populaire (PDP) de l'opposition Atiku Abubakar (Photo , AFP).
Dans ce dossier, photo prise le 19 février 2019, le candidat du Parti démocratique populaire (PDP) de l'opposition Atiku Abubakar (Photo , AFP).
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

Nigeria: l'ancien vice-président Atiku Abubakar candidat de l'opposition pour la présidentielle

  • La sécurité sera un enjeu majeur de l'élection de février 2023
  • M. Abubakar, 75 ans, un Musulman du nord du pays, tentera pour la sixième fois de se faire élire

ABUJA: L'ancien vice-président nigérian et opposant de longue date Atiku Abubakar a été désigné samedi candidat de l'opposition pour la présidentielle prévue en février 2023, le parti au pouvoir reportant quant à lui d'une semaine sa primaire pour désigner son candidat.

"Aujourd'hui nous écrivons l'histoire, une histoire qui, nous le croyons, va apporter des changements fondamentaux", a dit M. Abubakar à ses partisans réunis à Abuja, où le vote a été organisé.

M. Abubakar, 75 ans, un musulman du nord du pays, a été désigné à l'issue d'une primaire de son Parti démocratique populaire (PDP) et tentera pour la sixième fois de se faire élire président du pays le plus peuplé d'Afrique.

Le Congrès des progressistes (APC), au pouvoir, tiendra quant à lui sa primaire du 6 au 8 juin pour choisir un candidat devant succéder au président Muhammadu Buhari, qui a annoncé ne pas se représenter après ses deux mandats.

Rotation entre Nord et Sud 

Pour tenter de concilier ce pays extrêmement divisé entre un Nord musulman et un Sud chrétien, et où vivent près de 250 ethnies, une règle tacite prévoit une rotation de la présidence tous les deux mandats entre les candidats du Nord et du Sud.

Or, M. Abubakar, ancien chef des douanes et vice-président (1999-2007), est originaire du Nord, tout comme le président Buhari, contrairement à la plupart des principaux candidats de l'APC, originaires du sud.

Au sein du parti au pouvoir, l'ancien gouverneur de Lagos Bola Tinubu et son ancien poulain, l'actuel vice-président Yemi Osinbajo, sont les deux grands rivaux ambitionnant d'être investis, face à un outsider, Rotimi Amaechi, qui a récemment démissionné de son poste de ministre des Transports dans le gouvernement de Buhari.

M. Buhari n'a soutenu aucun candidat et certains analystes s'attendent à ce qu'il cherche un candidat de consensus pour maintenir la cohésion des factions de l'APC en vue des élections générales de février 2023.  

Alliance de petits partis réunis pour la victoire de Buhari aux élections de 2015, l'APC a souvent eu du mal à contenir ses divisions internes.

Sécurité, enjeu majeur 

La sécurité sera un enjeu majeur de l'élection de février 2023 car le pays est en proie à une insécurité généralisée.

L'armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est, théâtre d'une insurrection jihadiste depuis plus de 10 ans et dans le nord-ouest où des bandes criminelles pillent, kidnappent et tuent les habitants.

Depuis son retour à un régime civil en 1999, après une dictature militaire, le Nigeria a organisé six élections nationales qui ont souvent été entachées de fraudes, de difficultés techniques, de violences et de contestations juridiques. 

La plus grande économie d'Afrique, affaiblie par l'impact de la pandémie de Covid-19, subit désormais les retombées de la guerre en Ukraine, qui ont fait grimper les prix des carburants et des denrées alimentaires sur tout le continent.

Au moins 31 personnes ont été tuées samedi lors d'une bousculade survenue dans le sud du Nigeria durant une distribution de nourriture organisée par une Eglise, a déclaré la police.

Ces dernières années, le Nigeria a connu plusieurs tragédies lors de bousculades liées à des distributions de nourriture, notamment en 2021 lors d'une opération organisée par une agence humanitaire dans l'Etat du Borno, dans le nord du pays, où sept femmes sont décédées après avoir été piétinées par la foule.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.