Toulouse: Pierre Baudis, investi aux législatives, perpétue une tradition familiale

Pierre Baudis, le fils de l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis, pose avec une femme pour un selfie lors de sa visite sur un marché en plein air à Toulouse, dans le sud de la France, le 24 mai 2022, après avoir été désigné par le parti au pouvoir LREM (La République en Marche) comme candidat aux élections législatives dans la première circonscription du département de la Haute-Garonne. (AFP).
Pierre Baudis, le fils de l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis, pose avec une femme pour un selfie lors de sa visite sur un marché en plein air à Toulouse, dans le sud de la France, le 24 mai 2022, après avoir été désigné par le parti au pouvoir LREM (La République en Marche) comme candidat aux élections législatives dans la première circonscription du département de la Haute-Garonne. (AFP).
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

Toulouse: Pierre Baudis, investi aux législatives, perpétue une tradition familiale

  • Sur le marché du Cristal, au coeur de Toulouse, le visage de Pierre Baudis est encore peu connu mais la lecture de son nom sur les tracts de campagne déclenche des sourires
  • «Je suis émue. Ici, les Baudis c'est une tradition. Beaucoup vont voter pour lui, on leur doit beaucoup», confie Marie-Claire Courtes, 70 ans, après avoir échangé quelques mots avec le candidat LREM

TOULOUSE : Pierre Baudis, 34 ans, a débarqué par surprise sur la scène politique à Toulouse. Investi par LREM, il brigue une circonscription jadis tenue par son père et son grand-père.

Sur le marché du Cristal, au coeur de Toulouse, son visage est encore peu connu mais la lecture de son nom sur les tracts de campagne déclenche des sourires. "Je suis émue. Ici, les Baudis c'est une tradition. Beaucoup vont voter pour lui, on leur doit beaucoup", confie Marie-Claire Courtes, 70 ans, après avoir échangé quelques mots et de "vieux souvenirs" avec le candidat LREM.

De 1971 à 2001, la 4e ville de France a été dirigée par Pierre (1971-1983) puis Dominique Baudis (1983-2001), tous deux de centre-droit. Et pendant 30 ans aussi, la 1ère circonscription a envoyé un Baudis au palais Bourbon.

Cheveux tirés en arrière, dévoilant un front haut, moustache soignée, Pierre Baudis se présente comme un "centriste révolutionnaire, loin de l'idée de mollesse du centre".

«Pas d'héritage»

"Le terme dynastie, je le récuse, dit-il fermement. La catégorie professionnelle où il n'y a pas d'héritage, c'est bien la politique. Le suffrage universel ne se transmet pas".

"Je suis extrêmement fier du destin de mon père, de mon grand-père, qui ont toujours agi pour Toulouse, sa région, la France et pour l'Europe. En ce qui me concerne, j'ai tout à faire". 

Adhérent LREM depuis son investiture, il est débutant en politique. 

Après quelques années dans le journalisme, il s'est réorienté vers le conseil en communication et les réseaux sociaux. En bon communiquant, et en soldat loyal, il déroule un discours à la gloire de la politique d'Emmanuel Macron.

Une retraite minimum de 1 100 euros, des bilans de santé gratuits à 25, 45 et 60 ans, la lutte contre les déserts médicaux, égrène-t-il en soulignant l'importance de donner une majorité au chef de l'Etat.

La 1ère circonscription de Haute-Garonne, 150 000 habitants, s'étend de la place du Capitole à l'aéroport de Blagnac, en passant par les usines Airbus, "le poumon financier de notre région, dit-il. Ce serait trop dangereux de laisser une forme d'obscurantisme s'installer, qui détricoterait 40 à 50 ans d'une industrie qui rayonne à l'international".

"Le nom de Baudis retentit à Toulouse, le retour du petit-fils prodigue est un évènement, observe le politologue toulousain Jean-Michel Ducomte. Ce ne sera pas nécessairement une voie royale, il y a un électorat de gauche, mais incontestablement, LREM dispose d'une assez grande marge de manoeuvre".

Cette circonscription, souvent à gauche quand les Baudis ne s'y présentent pas, a été remportée en 2017 par la majorité présidentielle, mais le député sortant Pierre Cabaré n'a pas été réinvesti.

"Ceux qui voteront pour Pierre Baudis, ne voteront pas forcément pour LREM, le nom va les inciter, notamment les personnes âgées. Il est porteur d’un héritage imaginaire", considère le professeur de Sciences Po Toulouse.

Parmi les autres candidats, dont la RN Cathy Marsal et le PRG Pierre-Nicolas Bapt, Hadrien Clouet (LFI, Nupes) apparaît comme l'autre poids lourd dans cette circonscription qui a voté à 32% pour Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de la présidentielle, puis à 73% pour Emmanuel Macron au second tour.

«Prendre à Bernard Arnault»

Sociologue à l'université Jean Jaurès de Toulouse et figure montante de la France insoumise, il affiche l'objectif de réduire les inégalités dans cette circonscription "où il y a plus de riches et plus de pauvres qu'ailleurs".

Une circonscription, ajoute-t-il, "avec une grande mobilité, de nombreux néo-Toulousains, sur qui les vieux réseaux politiques ont moins de prise". "Trente ans de Baudis, ça suffit, 35 ans ce serait trop".

L'universitaire de 30 ans, militant du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon dès sa création en 2008, prête à Pierre Baudis "un rapport timide à la notion de débat démocratique", après le refus du candidat LREM d'un débat proposé par Radio-France.

A l'Assemblée nationale, il aimerait faire prospérer une couverture santé "intégrale et automatique", "un droit d'intervention dans les décisions de l'entreprise et un droit de véto suspensif sur les plans de licenciements" et une retraite minimum de 1 500 euros.

Dans le quartier populaire Arnaud-Bernard, dans le centre de Toulouse, il fait du porte-à-porte avec une quinzaine de militants.

A une dame de 87 ans, électrice de Mélenchon qui ouvre volontiers sa porte, il promet: "On va prendre à Bernard Arnault (plus grosse fortune française, ndlr), pour donner à Arnaud-Bernard 


France: une galerie du Louvre fermée au public en raison d'une «fragilité» de l'édifice

La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. (AFP)
La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. (AFP)
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  • Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure le musée le plus visité au monde
  • A l'appui de sa décision, le musée invoque les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi

PARIS: Une des galeries du musée du Louvre à Paris sera fermée au public "par mesure de précaution" après qu'un audit a révélé la "particulière fragilité" de certaines poutres d'une des ailes du bâtiment, a annoncé lundi le musée dans un communiqué.

Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana sera fermée le temps que des "investigations" soient menées "sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l'aile sud" du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre.

Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure le musée le plus visité au monde. Contacté par l'AFP, un porte-parole de l'établissement n'a pas pu préciser quand cette décision prendrait effet ni pour combien de temps.

A l'appui de sa décision, le musée invoque les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi. Et assure avoir "immédiatement lancé une campagne complémentaire d'investigations" afin de déterminer les causes de la fragilité identifiée.

La galerie Campana est située sur la même aile sud du Louvre où un commando de malfaiteurs a réussi à s'introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables.

En janvier 2025, la présidente du Louvre Laurence des Cars, sous pression depuis ce casse spectaculaire, avait alerté le ministère de la Culture de l'état de grande vétusté du musée parisien, évoquant notamment "la multiplication d'avaries dans des espaces parfois très dégradés".

Peu après cette alerte, le président Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d'un vaste chantier de rénovation et de modernisation du Louvre, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Des travaux initialement estimés à quelque 800 millions d'euros, et revus à la hausse dans un récent rapport de la Cour des comptes qui a évoqué au moins 1,15 milliard d'euros.


Grenoble: l'adolescent blessé par balles toujours dans le coma

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué. (AFP)
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  • Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012
  • L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet

GRENOBLE: L'adolescent atteint dimanche par trois balles près d'un point de vente de drogue à Grenoble est toujours dans le coma avec un pronostic vital engagé et ses agresseurs en fuite, a indiqué lundi le parquet.

Le garçon, dont l'identité "n'est toujours pas certaine à cette heure", pourrait être "un mineur de presque 14 ans né en Algérie en décembre 2011", connu dans les fichiers de police sous "diverses identités" pour trafic de stupéfiants en région parisienne et à Grenoble, a indiqué le parquet de Grenoble dans un communiqué.

Le parquet avait indiqué dimanche, dans un premier temps, que le mineur était âgé de 12 ans, né en décembre 2012.

L'adolescent a été atteint de 3 balles, une dans le dos et deux dans les jambes et se trouvait en arrêt cardio-respiratoire lors de l'arrivée des secours: "il est toujours dans le coma et son pronostic vital reste engagé", précise le parquet.

Le drame s'est déroulé dimanche vers 3H00 du matin près d'un point de vente de drogue du quartier Chorier-Berriat, dans l'ouest de la capitale iséroise. Neuf étuis de balles de 9 mm avaient été retrouvés sur place. "Le ou les auteurs des tirs n'ont pas été interpellés à cette heure", précise le communiqué.

Le mineur faisait l'objet d'une convocation devant le tribunal pour enfants de Grenoble le 10 décembre 2025, après avoir été contrôlé en possession de cannabis et de cocaïne sur un point de deal connu, situé près du lieu où il a été blessé dimanche, selon la même source.

Il avait à plusieurs reprises fugué du foyer où il était hébergé, a-t-on ajouté.

Un homme se présentant comme son grand frère, également connu de la police sous plusieurs alias, s'est présenté à l'hôpital où il a été transporté, indique également le parquet.


Macron reçoit Zelensky en vue d'un accord d'armement «historique» pour défendre le ciel ukrainien

Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine. (AFP)
Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine. (AFP)
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  • Dimanche, sur le réseau X, Volodymyr Zelensky a évoqué "un accord historique" qui prévoit "un renforcement significatif" de l'"aviation de combat, de la défense aérienne, et d'autres équipements de défense" de Kiev
  • Il s'agit selon la présidence française de "mettre l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine" et de "permettre d'acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l'agression russe"

VELIZY-VILLACOUBLAY: Emmanuel Macron a accueilli lundi matin Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, avant la signature d'un accord d'armement qualifié d'"historique" par le président ukrainien pour "renforcer" l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine.

Les industriels vont notamment présenter au dirigeant du pays en guerre depuis 2022 avec la Russie l'avion de combat français Rafale et son armement, le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération, ainsi que plusieurs systèmes de drones. Une "lettre d'intention", dont la teneur précise n'a pas été dévoilée, doit ensuite être signée.

Dimanche, sur le réseau X, Volodymyr Zelensky a évoqué "un accord historique" qui prévoit "un renforcement significatif" de l'"aviation de combat, de la défense aérienne, et d'autres équipements de défense" de Kiev.

Il s'agit selon la présidence française de "mettre l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine" et de "permettre d'acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l'agression russe".

L'Elysée a notamment évoqué "la défense du ciel ukrainien", alors que le président ukrainien a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes massives contre son pays. Dans la nuit de dimanche a lundi, d'autres frappes ont tué au moins trois personnes dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, selon les autorités locales.

Cette neuvième visite du dirigeant ukrainien en France depuis le début de l'invasion russe en février 2022 intervient alors que la situation sur le front est compliquée pour son pays, à l'orée de l'hiver. Et que l'Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption ayant poussé deux ministres à la démission et forcé Volodymyr Zelensky à prendre des sanctions contre l'un de ses proches.

"Sur les sujets de la corruption, il faut être extraordinairement vigilant. On l'est et on l'est en particulier dans ce processus d'adhésion à l'Union européenne" entamé par l'Ukraine, a rappelé samedi le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, sur la chaîne LCI.

Volodymyr Zelensky a déjà signé le mois dernier une lettre d'intention en vue d'acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, une manière d'afficher un tournant par rapport aux cessions d'armements par les pays occidentaux alliés et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après l'issue du conflit.

La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n'avait jusqu'ici pas été question de voir l'Ukraine se doter du Rafale, fleuron de l'aviation de combat français.

Le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération qui sera aussi présenté au dirigeant ukrainien doit être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d'interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.

"Force multinationale" 

Après cette visite à Villacoublay, au sud-ouest de Paris, les deux dirigeants participeront dans l'après-midi à l'Elysée à un "forum drones franco-ukrainien".

Kiev entend utiliser cette année plus de 4,5 millions de drones, qui sont responsables de 70% des destructions de matériels ennemis sur le front. Le pays a développé pour cela un agile réseau de production. L'Ukraine utilise également des drones pour abattre les drones Shahed lancés chaque nuit contre elle.

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se rendront par ailleurs au mont Valérien, à l'ouest de Paris, visiter l'état-major de la "force multinationale Ukraine" que Paris et Londres préparent pour qu'elle puisse être déployée dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu et des "garanties de sécurité" à fournir à Kiev.

Mis en place par la "coalition de volontaires", à laquelle participent, selon l'Elysée, 35 pays en incluant l'Ukraine, cet état-major "fonctionne" et est "dès à présent" capable "de déployer une force dès le lendemain d'un cessez-le-feu", assure-t-on côté français.

Les garanties de sécurité envisagées pour l'Ukraine, échafaudées depuis des mois par cette coalition, comprennent un soutien à l'armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en œuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats.