Foot: après le fiasco de la Ligue des champions, l'heure des explications

Les joueurs du Real Madrid célèbrent avec le trophée après le match de football final de l'UEFA Champions League entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, le 28 mai 2022. Le Real Madrid a remporté le match 0-1. THOMAS COEX / AFP
Les joueurs du Real Madrid célèbrent avec le trophée après le match de football final de l'UEFA Champions League entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, le 28 mai 2022. Le Real Madrid a remporté le match 0-1. THOMAS COEX / AFP
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Publié le Lundi 30 mai 2022

Foot: après le fiasco de la Ligue des champions, l'heure des explications

  • Le ministère français des Sports réunit lundi matin les organisateurs de la finale de Ligue des champions, la police et les autorités locales pour «tirer les leçons» d'un fiasco
  • Comment la fête attendue du football européen a été gâchée et aurait pu virer au drame alors que près de 7.000 policiers, gendarmes et pompiers étaient mobilisés, sans compter les vigiles privés ?

PARIS: Après le chaos de samedi puis la controverse dimanche, les premières explications: le ministère français des Sports réunit lundi matin les organisateurs de la finale de Ligue des champions, la police et les autorités locales pour "tirer les leçons" d'un fiasco qui survient à un an de la Coupe du monde 2023 de rugby et à deux ans des JO-2024 de Paris.
Au surlendemain des scènes chaotiques autour du Stade de France, de bousculades, de tentatives d'intrusion d'individus sans billet ou encore des supporters sous le choc d'une intervention des forces de l'ordre ou victimes de vols, la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, doit gérer sa première crise.
"Avec le ministre de l’Intérieur, nous déplorons les incidents qui ont émaillé la soirée de la Ligue des champions samedi soir au Stade de France et regrettons que certains supporters munis de billets n’aient pu assister au match", a-t-elle expliqué dans un communiqué publié dimanche.
Aux côtés de la ministre des Sports et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, seront présents les organisateurs de la finale - remportée par le Real Madrid (1-0) face à Liverpool -, l’UEFA et la Fédération française de football, ainsi que des représentants du Stade de France, de la Préfecture de police de Paris, de la Préfecture de Seine-Saint-Denis et de la mairie de Saint-Denis, commune où se situe de stade.

«Dysfonctionnements»

"La priorité est désormais de cerner très précisément les dysfonctionnements (...) afin d’en tirer toutes les leçons pour éviter que de tels incidents se reproduisent pour nos futurs grands événements sportifs internationaux", a insisté le ministère des Sports et des Jeux olympiques.
Même s'il n'y a pas eu de blessé grave, les questions ne manquent pas.
Comment la fête attendue du football européen a été gâchée et aurait pu virer au drame alors que près de 7.000 policiers, gendarmes et pompiers étaient mobilisés, sans compter les vigiles privés ? Pourquoi le système de pré-filtrage à 200 mètres du stade a été vite débordé face à l'afflux de supporters de Liverpool et a créé des goulets d'étranglement ? Comment des bandes de jeunes se sont retrouvés en position de s'introduire de force dans l'enceinte ?
Les questions viennent aussi d'Angleterre, où les supporters, de retour de Paris, le club de Liverpool, les autorités locales, comme la maire de la ville "dégoûtée par la gestion calamiteuse et le traitement brutal", et nationales, ne décolèrent pas.
Lundi matin sur RTL la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra n'a pas été tendre vis-à-vis du club de Liverpool l'accusant d'avoir "laissé ses supporters dans la nature" au contraire du Real Madrid qui lui a accompagné ses supporters de bout en bout.
 

«Responsabilités plurielles»

Ce qui passe particulièrement mal - alors que la police de Liverpool, présente autour du Stade de France, a jugé que "l'immense majorité" des supporters anglais "se sont comportés d'une manière exemplaire" -, c'est la mise en cause dès samedi soir par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de "milliers de supporters britanniques sans billet ou avec des faux billets qui ont forcé les entrées".
Dans un rapport remis dimanche au ministre français de l'Intérieur, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, estime le nombre de spectateurs qui se sont présentés "sans doute entre 30.000 et 40.000 personnes au-delà des 80.000 admissibles dans le stade".
Il a aussi décidé de saisir la justice pour une "fraude massive aux faux billets".
Interrogée précisément sur la proportion de faux billets dans les 30.000 à 40.000 cités depuis dimanche, Amélie Oudéa-Castéra n'a pas donné de chiffre. "On va regarder tout ca (...) Il faut qu'on regarde d'où viennent ces faux billets".
Quelle que soit l'issue de la réunion au ministère des Sports, le fiasco du Stade de France devrait avoir des suites. La ministre des Sports a d'ores et déja évoqué des "responsabilités plurielles" citant "certainement un manque de stadiers au niveau de ce qui avait été prévu par la Fédération française de foot, un problème d’exigüité des zones de contrôle". Et l'idée en arrière-plan d'"optimiser tout ce qui doit l'être en prévision de la Coupe du Monde de rugby et des Jeux olympiques et paralympiques".
Le foot a même continué de s'inviter à la table du gouvernement, car dimanche pour le tout dernier match de la saison qui a scellé la relégation en L2 de Saint-Etienne, le terrain du stade Geoffroy-Guichard a été envahi et des fumigènes tirés, dans le droit fil de toute une saison émaillée d'incidents que ni l'Etat ni le monde du foot n'ont réussi à juguler.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.