Prolongation de Mbappé au PSG: la plainte de la Ligue espagnole auprès de l'UEFA «déjà rédigée», selon Tebas

L'attaquant français Kylian Mbappé arrive pour une séance d'entraînement à Clairefontaine-en-Yvelines, près de Paris, le 29 mai 2022 dans le cadre de la préparation de l'équipe pour la prochaine UEFA Nations League. (Photo, AFP)
L'attaquant français Kylian Mbappé arrive pour une séance d'entraînement à Clairefontaine-en-Yvelines, près de Paris, le 29 mai 2022 dans le cadre de la préparation de l'équipe pour la prochaine UEFA Nations League. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 mai 2022

Prolongation de Mbappé au PSG: la plainte de la Ligue espagnole auprès de l'UEFA «déjà rédigée», selon Tebas

L'attaquant français Kylian Mbappé arrive pour une séance d'entraînement à Clairefontaine-en-Yvelines, près de Paris, le 29 mai 2022 dans le cadre de la préparation de l'équipe pour la prochaine UEFA Nations League. (Photo, AFP)
  • «La plainte que nous allons déposer auprès de l'UEFA a déjà été rédigée et est en cours d'examen», a assuré Tebas lors d'une conférence de presse
  • Selon le rapport annuel de la Direction nationale de contrôle des finances du football français (DNCG), le Paris Saint-Germain aurait enregistré une perte d'environ 225 millions d'euros lors de la saison 2020-2021, fortement marquée par la pandémie

MADRID: Le président de la Ligue professionnelle de football espagnole Javier Tebas a déclaré mardi que la plainte auprès de l'UEFA concernant la prolongation de contrat de Kylian Mbappé au PSG était « déjà rédigée » et a réaffirmé qu'il en déposerait une autre auprès de la justice française. 

« La plainte que nous allons déposer auprès de l'UEFA a déjà été rédigée et est en cours d'examen », a assuré Tebas lors d'une conférence de presse. 

« Mais nous n'allons pas en rester là, nous allons aller en France, nous avons déjà engagé des avocats français et nous allons dénoncer la position du PSG devant l'organisme de contrôle économique (...) et nous allons dénoncer cette situation devant les tribunaux administratifs là-bas », a expliqué le président de LaLiga. 

« Nous n'allons pas permettre à un club européen de détruire l'écosystème du football européen », a insisté Tebas, rappelant que le PSG avait « perdu 300-400 millions d'euros au cours des trois dernières saisons ». 

Selon le rapport annuel de la Direction nationale de contrôle des finances du football français (DNCG), le Paris Saint-Germain aurait enregistré une perte d'environ 225 millions d'euros lors de la saison 2020-2021, fortement marquée par la pandémie. 

« Cette année, c'est L'Equipe qui le dit, pas moi, il va passer à 600 millions (d'euros) de masse salariale, il va terminer la saison avec une perte de 300 millions d'euros et avec des revenus commerciaux supérieurs à ceux de Manchester United, du Real Madrid et du Barca, une chose que personne ne croit », a ajouté Tebas. 

« Avec ces pertes et une masse salariale de 600 millions d'euros, plus que Madrid, que le Barça, renouveler Mbappé, c'est impossible, s'il n'y a pas de tromperie dans le sponsoring ou des apports en capital supérieurs à ce que l'UEFA a établi », a-t-il affirmé. 

Tebas a par ailleurs déclaré qu'il n'allait « pas répondre au président » de la Ligue française, Vincent Labrune, qui a qualifié de « calomnie irrespectueuse » ses déclarations considérant la prolongation de Mbappé comme « une insulte au football ». 

Tebas a également une nouvelle fois dénoncé les clubs-états, comme le PSG, dont le propriétaire est une filiale du fonds souverain du Qatar. 

« Le problème, c'est l'attitude des propriétaires du club, car ils n'ont aucune limite, ils ne se soucient pas des pertes, ils mettent autant d'argent qu'ils veulent, ils vous trompent avec des sponsors liés à l'État..... C'est là le problème », a indiqué le dirigeant espagnol. 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.