Ukraine: Severodonetsk proche de tomber, le conflit pourrait durer de «nombreux mois»

A Severodonetsk, des personnes attendent un bus pour se rendre dans une gare, dans l'est de l'Ukraine, le 7 avril 2022, alors qu'elles fuient la ville de la région du Donbass. (FADEL SENNA / AFP)
A Severodonetsk, des personnes attendent un bus pour se rendre dans une gare, dans l'est de l'Ukraine, le 7 avril 2022, alors qu'elles fuient la ville de la région du Donbass. (FADEL SENNA / AFP)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Ukraine: Severodonetsk proche de tomber, le conflit pourrait durer de «nombreux mois»

  • Après 98 jours de guerre, les forces russes «contrôlent désormais 70% de Severodonetsk»
  • L'autre région du Donbass, celle de Donetsk, est également sous le feu russe

SOLEDAR: Les forces ukrainiennes semblaient mercredi près de perdre Severodonetsk, ville stratégique du Donbass, face à l'avancée de l'armée russe, au moment où les forces de Kiev attendent l'arrivée de nouvelles armes américaines dans un conflit qui pourrait durer "de nombreux mois" selon Washington.

"Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", mais "nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade", a estimé mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Washington.

Cette appréciation sur la durée de la guerre a été confirmée mercredi par un responsable sécuritaire occidental sous couvert d'anonymat: "le conflit devrait durer jusqu'à la fin de cette année, et probablement au-delà".

«Succès partiels»

"La Russie engrange des gains modérés mais constants", selon la même source qui souligne que les Ukrainiens sont de "nouveau à l'offensive" dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine) aux mains des Russes et "gagnent du terrain".

De son côté, Kiev affirme y avoir lancé une contre-offensive et remporté des "succès partiels".

Après 98 jours de guerre, les forces russes "contrôlent désormais 70% de Severodonetsk", a déclaré mercredi Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur sa chaîne Telegram.

"Si dans deux-trois jours, les Russes prennent le contrôle de Severodonetsk, ils vont y installer de l'artillerie et des mortiers et vont bombarder de façon plus intense Lyssytchansk", la ville voisine située de l'autre côté de la rivière Donets, selon M. Gaïdaï, qui estime cette localité plus difficile à prendre car "située sur des hauteurs".

Severodonetsk est devenue la capitale administrative de la région de Lougansk pour les autorités ukrainiennes, depuis la prise de la ville de Lougansk en 2014 par les séparatistes prorusses appuyés par Moscou.

La situation à Severodonetsk est "très compliquée", avec des "combats dans les rues", a reconnu le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk.

Selon lui, les forces russes essaient de "prendre le contrôle total de Severodonetsk, d'encercler Lyssytchansk", et d'atteindre la frontière administrative séparant Lougansk et Donetsk, les deux régions qui composent le Donbass.

"Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et quelque 500 sont blessés", a assuré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi. "La situation dans l'Est est vraiment difficile", a ajouté le dirigeant de 44 ans.

Annexions en juillet?

La région de Donetsk est également sous le feu russe.

Des journalistes de l'AFP ont vu des immeubles détruits par des missiles mardi à Sloviansk - à quelque 80 km à l'ouest de Severodonetsk - où trois personnes sont mortes et six autres ont été blessées.

Et mercredi, une frappe de missile à sous-munitions a fait au moins un mort et deux blessés à Soledar, entre Sloviansk et Severodonetsk, a constaté l'AFP.

Dans la banlieue de la ville de Donetsk, les séparatistes prorusses ont affirmé mercredi avoir coupé l'une des deux routes permettant d'approvisionner la ville proche d'Avdiïvka, contrôlée par les forces ukrainiennes.

Moscou s'est fixé pour objectif de prendre le contrôle de la totalité du Donbass.

Dans le sud, les Ukrainiens s'inquiètent d'une possible annexion des régions conquises par les forces russes.

Un des négociateurs russes sur le conflit en Ukraine, Léonid Sloutski, a indiqué mercredi à l'agence Ria Novosti que tous ces territoires "libérés" pourraient organiser des référendums dès juillet en vue d'une annexion par la Russie.

«De l'huile sur le feu»

Dans ce contexte, les forces ukrainiennes attendent les livraisons de systèmes de lance-missiles plus puissants promis par le président américain Joe Biden.

Selon un haut responsable de la Maison Blanche, il s'agit de systèmes Himars (High Mobility Artillery Rocket System), des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers, d'une portée de 80 kilomètres environ. Aucune date de livraison n'a toutefois été précisée.

Certains spécialistes estiment que les Himars pourraient changer le rapport de force militaire sur le terrain.

Mercredi, M. Blinken a par ailleurs assuré que l'Ukraine avait donné aux Etats-Unis des "assurances" pour garantir qu'elle n'utiliserait pas ces nouvelles armes pour frapper des cibles en Russie.

Le Kremlin a néanmoins accusé Washington de "jeter de l'huile sur le feu" et de décourager les Ukrainiens de s'impliquer dans des pourparlers de paix, au point mort depuis plusieurs semaines.

Débloquer les ports ukrainiens

Les Occidentaux essaient aussi de débloquer les ports ukrainiens de la mer Noire, notamment celui d'Odessa (sud), principale porte de sortie de la production agricole du pays, pour relancer les exportations de céréales dont l'Ukraine est l'une des grandes productrices mondiales.

Au moins 20 millions de tonnes de céréales ukrainiennes ne peuvent être exportées à cause d'un blocus russe, faisant planer le risque d'une crise alimentaire mondiale.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devrait discuter de l'instauration de "couloirs sécurisés" pour le transport de céréales lors d'une visite en Turquie le 8 juin, selon Ankara.

Les Européens voudraient placer l'ouverture de ces corridors sous l'égide des Nations unies, afin d'offrir des "garanties légitimes de sécurité" à l'Ukraine qui devrait procéder au déminage d'Odessa, premier port ukrainien.

Ces discussions sur de possibles corridors ont contribué à faire refluer ces derniers jours les cours du blé et du maïs, qui s'étaient envolés depuis le début du conflit.

M. Lavrov a néanmoins rejeté mardi toute responsabilité du blocage des ports sur les Occidentaux, dû selon lui aux sanctions contre Moscou, que les dirigeants de l'Union européenne ont décidé lundi de durcir en ajoutant un embargo sur le pétrole russe.

Moscou prend des mesures pour "minimiser" l'impact de cet embargo qui sera progressif, a assuré mercredi le Kremlin, confronté aussi à une chute de ses exportations de gaz.

Par ailleurs, un comité de créanciers de l'Association internationale des swaps et dérivés (ISDA) aux Etats-Unis a constaté mercredi que la Russie n'a pas payé des intérêts dus sur l'une de ses échéances de dette, ce qui rapproche Moscou d'un défaut de paiement.

Trois oligarques russes, dont le milliardaire Roman Abramovitch, ont quant à eux saisi la justice européenne pour obtenir l'annulation des sanctions prises à leur encontre par l'UE.

Le foot pour espoir

Après avoir poussé la Finlande et la Suède à demander leur adhésion à l'Otan, l'invasion russe de l'Ukraine continue à avoir d'autres effets géostratégiques: les Danois ont massivement voté "oui" au référendum sur une entrée de leur pays dans la politique de défense de l'Union européenne, après s'y être refusés pendant trois décennies.

L'équipe d'Ukraine de football a par ailleurs battu l'Ecosse (3-1) mercredi soir en match de barrages pour le Mondial 2022, permettant aux habitants d'oublier brièvement le quotidien de la guerre. L'Ukraine obtiendra son billet pour le Qatar si elle bat le Pays de Galles dimanche.

Le Brésilien Pelé, légende vivante du football, a demandé mercredi au président russe Vladimir Poutine d'"arrêter l'invasion" de l'Ukraine, dans une lettre publiée sur Instagram avant le match de barrage pour le Mondial-2022 entre l'Ukraine et l'Ecosse.

"Je veux utiliser le match d'aujourd'hui comme une opportunité pour faire une requête: arrêtez l'invasion. Il n'y a absolument rien qui justifie une telle violence", a écrit le "Roi" Pelé dans cette lettre adressée à M. Poutine.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.