«La reine!» Devant Buckingham Palace, des Britanniques en liesse pour Elizabeth II

La reine Elizabeth II se tient aux côtés du prince Charles, pour assister à un défilé aérien depuis le balcon du palais de Buckingham, à Londres le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
La reine Elizabeth II se tient aux côtés du prince Charles, pour assister à un défilé aérien depuis le balcon du palais de Buckingham, à Londres le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

«La reine!» Devant Buckingham Palace, des Britanniques en liesse pour Elizabeth II

La reine Elizabeth II se tient aux côtés du prince Charles, pour assister à un défilé aérien depuis le balcon du palais de Buckingham, à Londres le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
  • «J'ai vu la reine au balcon!», s'enthousiasme Jenny Lynn Taylor, 38 ans, une Américaine résidant au Royaume-Uni, qui travaille dans le marketing
  • «Le jubilé de la reine, c'est une fois dans sa vie. C'est la seule fois où on peut l'apercevoir, c'est assez émouvant (...), magique», confie la développeuse web Aude-Marine Danede

LONDRES: « La reine! La reine! », s’exclame la foule en liesse quand Elizabeth II apparaît au balcon de Buckingham Palace, impatiemment attendue par des dizaines de milliers de Britanniques venus la célébrer, peut-être pour « la dernière fois ». 

Perchés sur des lampadaires, armés de jumelles, assis sur les épaules d'un parent ou tout simplement hissés sur la pointe des pieds, petits et grands ont envahi le Mall, majestueuse artère arborée menant au palais, dans l'espoir d'apercevoir le souveraine de 96 ans à la santé déclinante, dont les apparitions se font rares. 

Quand elle arrive enfin, vêtue de bleu et prenant appui sur une canne, au terme de la traditionnelle parade militaire du Salut aux couleurs, les vivats explosent. Les fanions aux couleurs nationales arborant son portrait s'agitent frénétiquement et les téléphones portables sont portés à bout de bras pour tenter de capter quelques images souvenirs. 

« J'ai vu la reine au balcon! », s'enthousiasme Jenny Lynn Taylor, 38 ans, une Américaine résidant au Royaume-Uni, qui travaille dans le marketing. 

« Je ne l'avais jamais vue en personne », ajoute-t-elle, interrogée par l'AFP, « fière » de participer à cet « événement historique »: elle affiche déjà 70 ans de règne et « nos enfants ne connaîtront même pas cette monarchie ». 

« Je l'aime, elle est incroyable. Elle a consacré toute sa vie à son devoir, plus que quiconque d'entre nous », intervient son amie Kate Asplin, 30 ans, manager dans la communication. 

Une bonne demi-heure plus tard, les acclamations redoublent d'intensité quand Elizabeth II revient sur le célèbre balcon drapé de rouge, cette fois avec les membres actifs de la famille royale, dont son fils le prince héritier Charles et son petit-fils William en uniforme, ainsi que leurs épouses et enfants. 

Beaucoup de spectateurs avaient pris leurs quartiers dès le petit matin, sous un soleil radieux, au premier des quatre jours de festivités organisées pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II. 

« C'est Kate, Camilla », crie quelqu'un dans le public, quand les épouses de William et Charles passent dans un carrosse ouvert, tandis qu'un homme, petit chapeau de plastique façon Union Jack vissé sur la tête, regrette depuis les derniers rangs de la foule compacte de n'avoir « vu que deux chapeaux », en référence aux coiffes élégantes des deux femmes. 

« Reconnaissance »  

Mais plus que la famille royale, c'est pour la reine que la plupart avaient fait le déplacement. 

Car ce jubilé de platine est inédit au Royaume-Uni. Montée sur le trône à 25 ans à la mort de son père, George VI, le 6 février 1952, Elizabeth II est la première dans l'histoire millénaire de cette monarchie à afficher un règne aussi long. 

Il est peu probable que ses successeurs battent son record: Charles a 73 ans, son fils William bientôt 40 ans. 

« Le jubilé de la reine, c'est une fois dans sa vie. C'est la seule fois où on peut l'apercevoir, c'est assez émouvant (...), magique », confie la développeuse web Aude-Marine Danede, Française de 30 ans « fascinée » par la monarchie. 

« C'est peut-être la dernière fois qu'on voit Sa Majesté participer à un événement public, nous voulons montrer notre reconnaissance », abonde Gilbert Falconer, 65 ans, venu d'Ecosse. « Elle sera dure à remplacer ». 

Vêtu d'un costume aux imprimés Union Jack, Liam Roddis, 49 ans, employé d'une autorité locale du nord de l'Angleterre, est venu dire sa « fierté » face à une reine qu'il voit comme un symbole de stabilité. »Elle nous a tirés de beaucoup de moments difficiles, elle nous conduit dans la bonne direction ». 

Un peu déçu qu'Elizabeth ne passe pas les troupes en revue - une tâche laissée au prince Charles en raison de ses problèmes de mobilité -, David Hare est venu « pour célébrer avec (s)a reine ». 

« J'ai été à tous les mariages (royaux), passant parfois la nuit », explique ce très patriote élagueur de 61 ans, une veste Union Jack sur les épaules. Mais c'est aussi une parenthèse bienvenue et « tout simplement chouette de pouvoir faire la fête ces quatre prochains jours » en ces temps difficiles qui ont été marqués par « la Covid et cette très triste guerre en Ukraine ». 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.