Dix ans après «Gangnam Style», le chanteur sud-coréen Psy «plus heureux que jamais»

Le rôle révolutionnaire de Psy et de «Gangnam Style» a été reconnu par certains des plus grands noms de la K-pop, très présents eux aussi sur la plateforme (Photo, AFP).
Le rôle révolutionnaire de Psy et de «Gangnam Style» a été reconnu par certains des plus grands noms de la K-pop, très présents eux aussi sur la plateforme (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

Dix ans après «Gangnam Style», le chanteur sud-coréen Psy «plus heureux que jamais»

  • Mis en ligne le 15 juillet 2012, le clip est devenu la première vidéo YouTube à atteindre un milliard de vues
  • Au sommet de sa popularité, il était partout: sur scène avec Madonna, dirigeant une foule dansant devant la Tour Eiffel

SEOUL: Il y a dix ans, son clip farfelu "Gangnam Style" connaissait un succès planétaire, et sa fameuse danse à cheval était imitée par des millions de fans à travers le monde: aujourd'hui, le Sud-Coréen Psy vit sa meilleure vie, fier de son "plus grand trophée".

Mis en ligne le 15 juillet 2012, le clip est devenu la première vidéo YouTube à atteindre un milliard de vues, propulsant soudainement le chanteur vers la célébrité mondiale.

Au sommet de sa popularité, il était partout: sur scène avec Madonna, dirigeant une foule dansant devant la Tour Eiffel, ou encore se produisant devant Barack Obama, le président américain de l'époque.

Un succès à double tranchant, synonyme de pression pour égaler ce premier succès. Une période que Psy décrit comme l'une des plus difficiles de sa vie.

Les choses sont devenues "plus lourdes et plus difficiles parce qu'à chaque fois, je (devais) avoir ce genre de tube", avoue Psy à l'AFP lors d'une interview fin mai au siège de sa société à Gangnam, le quartier chic de Séoul dont il se moque dans la chanson.

"J'avais une énorme dépendance à cette chanson... Mais vous savez, c'était il y a dix ans, alors maintenant je suis vraiment libre", assure l'artiste.

Au-delà de la carrière de Psy, le titre a fait évoluer l'industrie musicale en démontrant comment un artiste ne se produisant pas dans une langue dominante comme l'anglais pouvait atteindre un public international grâce à internet.

Elle a également transformé la façon d'établir les classements musicaux en amenant à prendre en compte les vues sur YouTube.

Le rôle révolutionnaire de Psy et de "Gangnam Style" a été reconnu par certains des plus grands noms de la K-pop, très présents eux aussi sur la plateforme.

"J'ai toujours été reconnaissant", a ainsi déclaré Suga, membre du très populaire groupe BTS, dans une vidéo le mois dernier.

"Avec +Gangnam Style+, il a ouvert la voie à la K-pop aux Etats-Unis [...]. Nous avons pu suivre ses traces avec plus de facilité".

«Un drôle de danseur»

Psy, dont le vrai nom est Park Jae-sang, était une superstar en Corée du Sud bien avant "Gangnam Style".

Marqué par une vidéo du célèbre concert de Queen à Wembley en 1986 alors qu'il était au collège, il tient le groupe britannique comme sa première inspiration.

"Je me suis dit: +Je veux être une tête d'affiche comme Freddie Mercury+", raconte le chanteur à l'AFP.

"A ce moment-là, je n'étais pas si bon en musique, pas si bon chanteur... J'étais juste un drôle de danseur".

Alors qu'il fréquente l'université aux Etats-Unis à la fin des années 1990, il est exposé à l'un des âges d'or du hip-hop, avec des artistes comme Tupac Shakur et The Notorious B.I.G.

"J'entendais littéralement du hip-hop tous les jours à la radio", se souvient Psy.

Apparu en 2001, il se fait rapidement un nom grâce à ses numéros scéniques humoristiques et explosifs, et remporte plusieurs prix nationaux.

Fait inhabituel pour une pop star coréenne, plusieurs de ses premières chansons ont été classées dans la catégorie "adulte" en raison du langage jugé grossier par la censure.

«Mon arme la plus puissante»

Depuis le succès phénoménal de "Gangnam Style", Psy a sorti trois albums.

Son dernier, "Psy 9th", a été publié en avril par P NATION, son label et agence d'artistes fondé en 2019.

Partageant son temps entre ses propres créations, ses concerts et le travail avec les groupes de P NATION, Psy est loin d'en avoir fini avec la musique.

Et "Gangnam Style" reste une énorme source de fierté. "C'est le plus grand et le plus beau trophée de ma vie", affirme Psy à l'AFP.

"Sur scène, c'est mon arme la plus puissante".

Il l'a démontré lors d'un spectacle à l'Université de Corée à Séoul la semaine dernière, devant une foule survoltée qui a chanté chaque mot d'un set énergique comprenant des titres de son premier album, sorti il y a plus de deux décennies, comme de son tout dernier.

Le fait que la toute jeune génération connaisse les paroles de chansons dont certaines sont sorties avant leur naissance n'échappe pas à Psy.

"Ces jours-ci, (je me dis): +Wow, mec, tu es très populaire. Ils t'aiment!+ Quelle chance j'ai en tant qu'artiste. Je suis plus heureux que jamais en ce moment".


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com