L’artiste libano-américaine Etel Adnan exposée au musée Van Gogh d’Amsterdam

Color as Language présente une sélection impressionnante de 70 œuvres d’Adnan provenant de collections privées et publiques. (Photo fournie)
Color as Language présente une sélection impressionnante de 70 œuvres d’Adnan provenant de collections privées et publiques. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

L’artiste libano-américaine Etel Adnan exposée au musée Van Gogh d’Amsterdam

  • Color as Language présente une sélection impressionnante de 70 œuvres d’Adnan issues de collections privées et publiques et remontant aux années 1960, ainsi que 10 toiles de Van Gogh
  • C’est la première fois qu’une rétrospective des œuvres de l’artiste libano-américaine est présentée aux Pays-Bas

DUBAÏ: Qu’ont Vincent Van Gogh et Etel Adnan en commun? Le célèbre artiste hollandais est né aux Pays-Bas en 1853, tandis que l’artiste et écrivaine libano-américaine a vu le jour à Beyrouth, sous mandat français, soixante-douze ans plus tard. Il a été temporairement un curé de campagne, et elle une rédactrice culturelle. Il s’est éteint à 37 ans, elle a commencé à peindre à 34 ans.

Ce duo artistique rare est exploré dans une nouvelle exposition au musée Van Gogh d’Amsterdam, qui met en lumière la carrière légendaire d’Adnan, décédée à 96 ans à Paris en 2021. C’est la première fois qu’une rétrospective de ses œuvres est présentée aux Pays-Bas.

Color as Language présente une sélection impressionnante de 70 œuvres d’Adnan provenant de collections privées et publiques et remontant aux années 1960, ainsi que 10 toiles de Van Gogh conservées au musée. L’exposition se tiendra jusqu’au 4 septembre.

Philosophe dans l’âme, Etel Adnan a continué à peindre jusqu’à ses derniers jours, créant un monde intérieur coloré où formes et couleurs s’entremêlent, et cultivant des paysages abstraits visuellement attrayants sur de petites toiles. L’exposition met l’accent sur ce qui l’a le plus inspiré tout au long de sa vie: la nature.

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Etel Adnan. (Photo fournie) 

Au milieu des années 1950, Adnan s'est installée en Californie, où elle a peint plusieurs toiles célèbres du mont Tamalpais.

«Un jour, on m’a demandé: “Qui est la personne la plus importante que vous ayez jamais rencontrée?” et j’ai répondu: “C’était une montagne”», racontait Adnan. «J’ai remarqué qu’elle changeait toutes les deux minutes. Quand un nuage passe devant le soleil, c’est comme si quelqu’un éteignait une lumière, et tout change. Ainsi, on se rend compte que nous sommes dans un changement constant, dans l’agitation. Il n’y a pas de repos total, non seulement pour nous, mais aussi pour le monde. La nature change constamment, comme nous.»

Van Gogh exprimait également un amour profond de la nature, qu’il exécutait avec son style particulier caractérisé par des coups de pinceau audacieux et des contours épais. Adnan a découvert ses œuvres pour la première fois lors de ses études à la Sorbonne à Paris dans les années 1950. Elle avait été fascinée par sa manière intense de peindre, puisant dans ses émotions cachées.

«Je pense que leurs œuvres touchent beaucoup de personnes. Il y a quelque chose de sentimental dans les œuvres de Van Gogh comme dans les toiles d'Adnan», indique Sara Tas, commissaire de l’exposition, à Arab News. «Si vous regardez vraiment leurs œuvres et que vous les laissez en quelque sorte vous pénétrer, cela touche quelque chose en vous.»

Mme Tas a rencontré Etel Adnan en 2020. «Quand elle écrivait ou parlait, chaque mot était  pertinent», se souvient-elle. «Elle ne gaspillait rien, et je pense que c’est aussi ce qu’elle a fait avec ses œuvres. Elles sont très simples et vont droit au but.»

Adnan, qui a également écrit des romans, des poèmes et des pièces de théâtre, considérait Van Gogh comme un homme de mots, connu pour ses correspondances avec sa famille et ses amis.

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Color as Language présente une sélection impressionnante de 70 œuvres d’Adnan provenant de collections privées et publiques. (Photo fournie)

«Dans une certaine mesure, Van Gogh écrit sur sa toile, il décrit un paysage», faisait observer Adnan. Van Gogh aurait pu penser la même chose de l’artiste libanaise, si l’on en croit ce qu’il a écrit en 1888: «On peut faire de la poésie rien qu’en arrangeant bien les couleurs.»

L’artiste libanaise estimait que «les couleurs rendent visible ce que la personne essaie de dire, mais en silence». Dans son travail créatif, une montagne peut être rouge vif ou verte, avec des taches de bleu, de rose et de jaune. Elle démontre la capacité profonde de la couleur à embellir un cadre naturel, qu’il soit serein ou turbulent.

Sur les deux étages de l’exposition, on observe certaines associations entre deux paysages de Van Gogh et d’Adnan, qui mettent en évidence une utilisation similaire de la palette et de la disposition. Cependant, il ne s’agit en aucun cas de pousser à la comparaison, souligne la commissaire de l’exposition. «Le but n’est pas de dire: “Regardez comment Etel Adnan a été influencée par Van Gogh”, car cela ne lui rendrait pas justice», explique-t-elle. «C’est vraiment son exposition, mais avec des liens avec Van Gogh, dans le contexte de notre musée.»

Les deux artistes ont également un autre point commun: ils  sont devenus célèbres à un âge avancé. Malgré son talent, Adnan ne s’est fait connaître dans le monde de l’art qu’à partir de ses 80 ans. On a aussi dit de Van Gogh qu’il avait été sous-estimé de son vivant.

«Faire de l’art visuel était l’objectif principal de Van Gogh. Il sentait qu’il devait le faire. Il n’était pas complètement inconnu; il était apprécié par beaucoup de ses pairs, mais la célébrité est venue après sa mort», précise Mme Tas.

«Il en va de même pour Etel. Elle ne faisait que travailler et avait un cercle d’amis qui la soutenait. Elle vendait des tableaux, mais pas à grande échelle. Ce n’est qu’après sa présentation à l’exposition de la Documenta que le monde de l’art international s’est vraiment intéressé à elle. Du jour au lendemain, ses œuvres ont été exposées au Qatar, à Istanbul, à Paris, à New York, à San Francisco... et maintenant à Amsterdam.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com