Une réplique du «Lascaux sous-marin» s'ouvre samedi à Marseille

Un homme travaille dans la réplique de la grotte Cosquer, une grotte sous-marine découverte en 1985 dans les Calanques de Marseille, quelques jours avant l'ouverture du projet "Cosquer Méditerranée", le 1er juin 2022 à Marseille. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
Un homme travaille dans la réplique de la grotte Cosquer, une grotte sous-marine découverte en 1985 dans les Calanques de Marseille, quelques jours avant l'ouverture du projet "Cosquer Méditerranée", le 1er juin 2022 à Marseille. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
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Publié le Samedi 04 juin 2022

Une réplique du «Lascaux sous-marin» s'ouvre samedi à Marseille

  • Depuis la découverte de cette grotte, ornée de plus de 30.000 ans dans les profondeurs des calanques de Marseille, l'idée d'en réaliser une réplique pour un large public a vite germé
  • «Le résultat est fabuleux. On voit mieux les dessins que dans la vraie grotte» s'est enthousiasmé Henri Cosquer, tombé par hasard, par 37 mètres de fond, sur l'entrée de la grotte qui porte aujourd'hui son nom

MARSEILLE : Chevaux, bisons et pingouins: les chefs d’œuvre de l'art préhistorique de la grotte Cosquer seront visibles à partir de samedi dans une réplique du «Lascaux sous-marin» du sud de la France, ouverte sur le port de Marseille.

Depuis l'annonce en 1991 de la découverte de cette grotte, ornée de plus de 30.000 ans dans les profondeurs des calanques de Marseille, l'idée d'en réaliser une réplique pour un large public a vite germé.

Mais il aura fallu attendre 2016 pour que la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur décide de l'implanter à la villa Méditerranée, un bâtiment moderne mais inexploité, idéalement situé à côté du Mucem, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, au cœur de la deuxième ville de France.

Samedi, après deux ans et demi de travaux, la société Kléber-Rossillon, choisie pour conduire et gérer ce projet de 23 millions d'euros, ouvrira au grand public la troisième copie d'une grotte préhistorique en France après celles de Lascaux en Dordogne et de Chauvet en Ardèche qu'elle avait déjà réalisées.

C'est en 1985 qu'Henri Cosquer, 72 ans, plongeur-scaphandrier et animateur d'une école de plongée en Méditerranée, dit être tombé par hasard, par 37 mètres de fond, sur l'entrée de la grotte qui porte aujourd'hui son nom.

Sur ses parois émergées, un spectacle inoubliable l'attendait: la représentation de 229 figures de 13 espèces animales, des chevaux, bouquetins, bovidés, cerfs, bisons, antilopes saïga mais aussi phoques, pingouins, poissons, jamais vus dans les autres grottes préhistoriques déjà découvertes.

«Notre volonté était de montrer à un large public ce lieu inaccessible mais aussi de conserver un patrimoine voué à disparaitre par la montée de la mer», ont expliqué les promoteurs du projet «Cosquer Méditerranée».

- «si Cro-Magnon pouvait revenir» -

«Le résultat est fabuleux. On voit mieux les dessins que dans la vraie grotte» s'est enthousiasmé jeudi Henri Cosquer à l'issue d'une visite de presse. «Si l'homme de Cro-Magnon pouvait revenir il dirait: vous les hommes, vous arrivez maintenant à bouger les rochers et à les mettre dans le bon sens pour qu'on voie bien nos peintures», s'est-il amusé.

Si jeudi tout n'était pas encore calé - une passerelle pas livrée, des ouvriers mobilisés pour des derniers travaux, un programme informatique à régler - la patronne Geneviève Rossillon se voulait confiante pour le jour J, se disant à la fois «impatiente et stressée».

Dans le bassin entourant le bâtiment, la réplique du bateau d’Henri Cosquer, le «Cro-magnon», est elle bien arrivée.

A l'entrée du site, après être passé devant la reconstitution d'un club de plongée et celle du café «Le France», QG des plongeurs de Cassis, un audio-guide en six langues est remis aux visiteurs.

Un ascenseur transformé en cabine de plongée avec des images marines dans des hublots, descend jusqu'au sous-sol, sous le niveau de la mer, où les curieux embarquent par six dans un véhicule d'exploration pour une visite de 35 mn et 220 mètres de parcours à travers la grotte reconstituée.

Bercé par la voix du comédien Philippe Caubère, sur un récit du préhistorien Thierry Felix, les visiteurs glissent en silence dans un jardin minéral reconstitué avec ses stalactites, ses effets mouillés, ses transparences, sa patine et ses bassins d'eau reflétant la roche.

Les principaux panneaux de la grotte, copiés par des artistes plasticiens, se succèdent sous des faisceaux lumineux: «La plage» (porte d'entrée de la découverte), «le panneau des chevaux», «les animaux marins», «le grand puits» avec ses mains noires et «le panneau des bisons» et ses mains rouges.

«Si on ne voit pas tous les dessins, ce n'est pas grave, ce qui compte c'est l'expérience», juge Gilles Tosselo, artiste plasticien, en évoquant la sérénité du lieu, loin des bruits de la ville pourtant si proche.

Si l'original de la grotte Cosquer est plus grand que sa réplique, «1.750 m2 de caverne, 100% des parois peintes et 90% des parois gravées seront montrées», assure Laurent Delbos, chef du chantier.

La visite prend fin au dernier étage du bâtiment par des expositions consacrées à la préhistoire et au réchauffement climatique avec notamment un projection dynamique illustrant la montée des eaux dans la baie de Marseille. Quelque 800.000 visiteurs sont espérés la première année, 500.000 les suivantes.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.