Les grottes d'Arabie saoudite, des trésors insoupçonnés

Les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest du Royaume abritent des grottes et des tunnels de basalte entre des couches de lave, près des cratères des volcans. (Photo fournie)
Les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest du Royaume abritent des grottes et des tunnels de basalte entre des couches de lave, près des cratères des volcans. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 11 décembre 2020

Les grottes d'Arabie saoudite, des trésors insoupçonnés

  • Plus de deux cent trente grottes – profondes ou peu profondes, formées de calcaire, de gypse et d’autres minéraux – ont été découvertes dans les déserts du Royaume
  • Elles font partie des merveilles naturelles les plus frappantes de la région, formées pendant des millions d’années par d’anciennes rivières, et elles abritent encore de mystérieux secrets

LA MECQUE: Elles font partie des merveilles naturelles les plus frappantes de la région, formées pendant des millions d’années par d’anciennes rivières, et elles abritent encore de mystérieux secrets.

Aujourd'hui, les grottes, les gouffres et les cavernes d'Arabie saoudite sont en train de devenir des joyaux cachés pour les aventuriers, ou simplement pour ceux qui ont le goût de la recherche et de l’exploration.

Plus de deux cent trente grottes – profondes ou peu profondes, formées de calcaire, de gypse et d’autres minéraux – ont été découvertes dans les déserts du Royaume.

Alors que les mystères de l'Arabie saoudite font l’objet d’une considération croissante, on voue à ces trésors naturels un intérêt de plus en plus grand.

Mahmoud Ahmed al-Shanti, spécialiste des grottes et des dunes à la Saudi Geological Survey (SGS), explique à Arab News que les grottes constituent un bien naturel inestimable et qu’elles attirent les explorateurs, les chercheurs et d’autres personnes que le sujet passionne.

La SGS a lancé un projet d’exploration pour déterminer l’emplacement, les différents types et les origines des grottes du Royaume.

Dans une étude intitulée «Grottes et gouffres en Arabie saoudite», M. Al-Shanti précise que la taille des grottes et des gouffres est variable. Si certains sont petits – une personne pouvant difficilement accéder à leur entrée principale –, d’autres sont immenses, avec des tunnels qui s’étendent sur des centaines de kilomètres. La grotte Mammoth, dans l'État américain du Kentucky, s’étire ainsi sur plus de cinq cents kilomètres.

Les grottes représentent un atout géologique, touristique et environnemental rare, qui doit être préservé et protégé, déclare le spécialiste. «Non seulement les grottes sont belles, mais certaines d’entre elles peuvent être utilisées dans le cadre d’études universitaires et pour des recherches scientifiques», indique-t-il.

(photo fournie)
Plus de deux cent trente grottes – profondes ou peu profondes, formées de calcaire, de gypse et d’autres minéraux – ont été découvertes dans les déserts du Royaume.

«Les pays peuvent également en bénéficier sur le plan économique grâce à des revenus financiers, des opportunités de carrière dans divers secteurs de l’éducation et de la recherche», ajoute M. Al-Shanti. Le scientifique déclare en outre que les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest du Royaume abritent des grottes et des tunnels de basalte entre les couches de lave, près des cratères des volcans. On peut mentionner à titre d’exemples la grotte Habashi, qui se trouve à Harrat Al-Buqum, et la grotte Umm Jarsan, située à Harrat Khaybar, à environ deux cents kilomètres au nord-est de Médine.

Les grottes se forment également dans le grès, qui se trouve exposé à une grande diversité de facteurs environnementaux. C’est le cas de la grotte de Qarah dans la région orientale du Royaume, de la grotte Al-Doudah, à l'est d’AlUla, et la grotte Janine, près de Haïl.

Mahmoud Ahmed al-Shanti signale qu'il y a aussi des gouffres et des grottes dans la roche calcaire, près de la frontière nord de l'Arabie saoudite et dans les régions du Centre et de l'Est.

Nous savons qu'une grande multitude de plantes poussent dans le sol, entourant ces merveilles naturelles de racines qui ont morcelé la roche calcaire pendant des millions d'années et qui ont formé de longs et profonds couloirs qui se ramifient dans différentes directions.

Dans les profondeurs de la grotte, les plantes vertes cèdent la place à des organismes qui peuvent survivre sans soleil. Les bactéries et les algues se nourrissent de déchets d'animaux qui vivent à l'intérieur, tandis que d’autres organismes utilisent des minéraux dans la grotte comme source de nourriture et d'énergie.

M. Al-Shanti explique que les grottes fournissent souvent un abri aux mammifères, y compris aux chats sauvages et à divers types de rongeurs.

Dans les grottes du désert, les animaux carnivores tels que les renards, les hyènes et les loups, vivent et se reproduisent, sortant la nuit pour chasser avant de regagner la sécurité de la grotte.

Avec le temps et au prix d’importants efforts, d'autres merveilles cachées sous les dunes et les montagnes rocheuses de l'Arabie saoudite sont révélées, offrant à tous un accès à l’aventure et à la découverte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


Israël dit avoir intercepté un missile tiré du Yémen

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué mercredi que les rebelles avaient tiré deux missiles visant des cibles dans la région de Tel-Aviv, dans le cadre de leur "réponse à l'agression israélienne de notre pays". (AFP)
Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué mercredi que les rebelles avaient tiré deux missiles visant des cibles dans la région de Tel-Aviv, dans le cadre de leur "réponse à l'agression israélienne de notre pays". (AFP)
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  • "Suite aux sirènes qui ont retenti il y a peu dans plusieurs zones" du pays, "un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué
  • Selon cette source, ce tir de missile est le premier à déclencher les sirènes en Israël depuis l'assassinat de Ghaleb al-Rawhi et neuf de ses ministres dans un raid israélien jeudi dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré mercredi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, où les rebelles houthis ont juré de venger leur Premier ministre, tué la semaine dernière dans une frappe israélienne à Sanaa.

"Suite aux sirènes qui ont retenti il y a peu dans plusieurs zones" du pays, "un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Selon cette source, ce tir de missile est le premier à déclencher les sirènes en Israël depuis l'assassinat de Ghaleb al-Rawhi et neuf de ses ministres dans un raid israélien jeudi dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué mercredi que les rebelles avaient tiré deux missiles visant des cibles dans la région de Tel-Aviv, dans le cadre de leur "réponse à l'agression israélienne de notre pays".

"Nos opérations vont se poursuivre et s'intensifier dans les temps à venir", a-t-il ajouté.

Dans un discours télévisé dimanche, le chef des rebelles Abdelmalek al-Houthi avait assuré que "le ciblage d'Israël par des drones et des missiles" allait continuer et s'intensifier.

Ahmad Ghaleb al-Rahwi est le plus haut responsable politique connu des insurgés à avoir été tué dans des raids israéliens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Après le début de cette guerre, les Houthis, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont lancé drones et missiles en direction du territoire israélien, la plupart interceptés, et mené des attaques contre des navires présentés comme liés à Israël au large du Yémen.

En riposte, l'armée israélienne a mené des frappes contre des cibles des Houthis, des alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël.

 


Liban: la Finul dénonce une «grave attaque» de drones israéliens contre des Casques bleus

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a fait état mercredi de l'une des attaques israéliennes "les plus graves" contre son personnel depuis le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais. (AFP)
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a fait état mercredi de l'une des attaques israéliennes "les plus graves" contre son personnel depuis le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais. (AFP)
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  • Selon la Finul, "une grenade est tombée à moins de 20 mètres et trois autres à environ 100 mètres du personnel et des véhicules de l’ONU"
  • La Finul affirme que "l'armée israélienne avait été informée à l’avance des travaux de dégagement" qu'elle effectuait dans la zone, et ajoute que "les opérations ont été suspendues après l'incident"

BEYROUTH: La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a fait état mercredi de l'une des attaques israéliennes "les plus graves" contre son personnel depuis le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat à cette déclaration de la Finul.

"Hier matin, des drones de l'armée israélienne ont largué quatre grenades à proximité de Casques bleus de la Finul, qui dégageaient des barrages routiers entravant l’accès à une position de l’ONU proche de la Ligne bleue", la ligne de démarcation fixée par l'ONU entre Israël et le Liban, a déclaré la mission de l'ONU dans un communiqué.

"Il s’agit de l’une des attaques les plus graves contre le personnel et les biens de la Finul" depuis novembre, a-t-elle ajouté, sans faire état de blessés.

Selon la Finul, "une grenade est tombée à moins de 20 mètres et trois autres à environ 100 mètres du personnel et des véhicules de l’ONU".

La Finul affirme que "l'armée israélienne avait été informée à l’avance des travaux de dégagement" qu'elle effectuait dans la zone, et ajoute que "les opérations ont été suspendues après l'incident".

La mission, qui fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, a également dénoncé "une violation grave de la résolution 1701 (qui a servi de base à l'accord de cessez-le-feu, ndlr) ainsi que du droit international".

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé jeudi de prolonger une dernière fois le mandat de la Finul et, sous pression des Etats-Unis et d'Israël, de programmer son retrait en 2027.

Un cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte, au terme duquel le mouvement libanais est sorti fortement affaibli.

Cet accord prévoit que seules l'armée libanaise et la force de paix de l'ONU soient déployées dans le sud du pays, à la frontière avec Israël, y excluant la présence à la fois du Hezbollah et de l'armée israélienne.

Mais celle-ci continue de maintenir des troupes dans cinq positions frontalières jugées stratégiques dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah.


Israël intensifie ses préparatifs en vue d'une offensive sur Gaza-ville

L'armée israélienne se prépare "sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes", indique un communiqué militaire. (AFP)
L'armée israélienne se prépare "sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes", indique un communiqué militaire. (AFP)
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  • Un groupe de réservistes a appelé mardi à Tel-Aviv leurs camarades à ne pas répondre à ces appels car "tout acte visant à légitimer la poursuite des hostilités au détriment d'un accord pour les otages (retenus à Gaza, ndlr) est une trahison envers eux"
  • Nombre de ces réservistes quittent leur vie, leur famille et leur travail pour la quatrième ou cinquième fois depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien

JERUSALEM: Israël intensifie mardi ses préparatifs militaires en réintégrant dans ses rangs des milliers de réservistes en vue d'une offensive annoncée sur la ville de Gaza après près de deux années de guerre contre le Hamas palestinien.

Un groupe de réservistes a appelé mardi à Tel-Aviv leurs camarades à ne pas répondre à ces appels car "tout acte visant à légitimer la poursuite des hostilités au détriment d'un accord pour les otages (retenus à Gaza, ndlr) est une trahison envers eux et envers le peuple israélien", selon Max Kresch, un de ces réservistes.

Nombre de ces réservistes quittent leur vie, leur famille et leur travail pour la quatrième ou cinquième fois depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien.

Dans le territoire palestinien ravagé par le conflit, 85 personnes ont été tuées mardi dans des bombardements israéliens, selon la Défense civile, l'organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas.

"Vers une victoire écrasante" 

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ce bilan.

Malgré une pression croissante, à l'étranger comme en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien a ordonné à l'armée de lancer une offensive sur Gaza-ville, dans le but affiché d'y anéantir le Hamas et de récupérer les personnes enlevées le 7 octobre 2023 et encore retenues à Gaza.

L'armée israélienne se prépare "sur le plan logistique et opérationnel à des opérations de combat étendues et à la mobilisation massive de réservistes", indique un communiqué militaire.

En approuvant fin août les plans militaires pour la conquête de Gaza, le ministre de la Défense Israël Katz avait autorisé la mobilisation d'environ 60.000 réservistes.

"Chers soldats, réguliers et réservistes, tout au long de cette guerre, nous avons pris des décisions très difficiles (...) Mais nous les avons mises en œuvre parce que vous nous avez donnés, à moi et au pays, la force de faire avancer Israël vers une victoire écrasante" contre le Hamas, a dit mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une vidéo.

Dans une publication sur X mardi, le porte-parole de l'armée israélienne en arabe, Avichay Adraee, a averti les habitants de Gaza de "l'élargissement des opérations de combat vers la ville de Gaza".

L'armée avait affirmé fin août que l'évacuation de Gaza-ville était "inévitable" en vue de l'offensive.

La majorité des plus de deux millions d'habitants de la bande de Gaza assiégée a déjà été déplacée au moins une fois depuis le début de la guerre.

Khalil al-Madhoun, 37 ans, qui vit dans un appartement partiellement détruit dans l'ouest de Gaza-ville, a expliqué avoir tenté deux fois de se rendre dans le sud, mais sans succès. "Le centre et le sud sont complètement surpeuplés", a-t-il dit à l'AFP par téléphone.

Appel à Trump 

Les Nations unies estiment qu'environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses environs, où une famine a été déclarée.

Mardi, des images tournées par une journaliste de l'AFP à Tel el-Hawa, quartier du sud de Gaza-ville montrent des secouristes du Croissant-Rouge sortir des décombres le corps sans vie d'une petite fille, entièrement recouvert de poussière.

"Nous dormions dans nos maisons et soudain nous nous sommes réveillés au bruit des bombardements (...) et avons trouvé la plupart de nos voisins assassinés et blessés", a déclaré à l'AFP Sanaa al-Dreimli, une voisine.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Des proches d'otages ont imploré mardi le président américain Donald Trump de "conclure un accord" pour ramener leurs proches, dans une conférence de presse à Tel-Aviv.

La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.