L’Arabie saoudite considère que «la stabilité, la paix et la sécurité» sont des sources de progrès

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Walid al-Khouraiji, au centre, et Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l’OCI, à gauche. (Photos AN/Ghazi Yamani)
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Walid al-Khouraiji, au centre, et Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l’OCI, à gauche. (Photos AN/Ghazi Yamani)
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Publié le Lundi 06 juin 2022

L’Arabie saoudite considère que «la stabilité, la paix et la sécurité» sont des sources de progrès

  • Sous le slogan «Expériences et perspectives», l’événement a réuni les membres du corps diplomatique, les chefs de délégations et les représentants des États membres de l’OCI
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Walid al-Khouraiji, a évoqué le rôle de premier plan que joue le Royaume dans la médiation

DJEDDAH: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a accueilli dimanche dernier la 4e conférence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la médiation à Djeddah, en collaboration avec l’OCI. 

C’est la première fois que cette conférence de deux jours se déroule au sein du Royaume. Les trois dernières avaient eu lieu en Turquie. 

Sous le slogan «Expériences et perspectives», l’événement a réuni les membres du corps diplomatique, les chefs de délégations et les représentants des États membres de l’OCI. 

EN BREF

Cette conférence de deux jours comprend cinq sessions différentes avec plus de vingt intervenants, des experts de la médiation venus du monde entier. Ils discuteront de diverses questions, notamment du rôle de l’OCI et de ses États membres dans le domaine de la médiation, des partenariats avec les organisations internationales et régionales ainsi que de la médiation d’un point de vue humanitaire. 

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Walid al-Khouraiji, a évoqué le rôle de premier plan que joue le Royaume dans la médiation afin de résoudre les différends aux niveaux arabe, islamique et international. 

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L’événement réunissait les membres du corps diplomatique, les chefs de délégations et les représentants des États membres de l’OCI. (Photo AN/Ghazi Yamani) 

«Cette conférence intervient au moment où de nombreux événements sévissent dans le monde entier et menacent la paix et la stabilité internationales. Le Royaume estime cependant que la stabilité, la paix et la sécurité sont les sources du progrès, du développement et de la prospérité pour les peuples», a indiqué M. Al-Khouraiji. 

Ce dernier a ajouté: «Les problèmes complexes et urgents dans les États islamiques et à travers le monde nécessitent d’être résolus de manière imminente. Des moyens plus efficaces peuvent être adoptés grâce à différentes méthodes. Il est notamment nécessaire que des efforts concertés soient entrepris de la part de l’organisation, des régions et des partenaires internationaux dans le but de trouver les meilleures solutions à ce problème pour répondre à l’ensemble de ces risques et de ces défis.» 

«Cela se produira en investissant dans une approche diplomatique pour résoudre divers conflits par des négociations et des solutions pacifiques.» 

Le secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a souligné l’importance de la médiation pour les États de l’OCI. 

Il a affirmé: «La médiation revêt une grande importance pour l’OCI puisque la 4e session de la conférence sur la médiation se tient à un moment critique, alors que le monde a grandement besoin de médiation, de dialogue et de négociations pour résoudre les conflits.» 

«60% des conflits dans le monde se produisent dans la zone de l’OCI. C’est pour cette raison que les États membres de l’OCI se sont fermement engagés à résoudre les conflits en suspens de manière pacifique et durable.» 

«L’OCI a réussi à jouer le rôle de médiateur dans le sud des Philippines, le sud de la Thaïlande, au Soudan, au Tchad et en Afghanistan. Elle a joué un rôle important dans le soutien des efforts internationaux qui visent à établir la paix en Somalie, en Guinée et en Irak.» 

«Nous avons joué un rôle déterminant pour démêler la situation tendue à laquelle fait face la communauté musulmane au Sri Lanka en raison de certaines activités organisées contre les musulmans par des moines bouddhistes après les attentats-suicides menés contre des églises et des hôtels en 2019.» 

«Nous sommes intervenus pour remédier aux politiques et pratiques discriminatoires adoptées par le gouvernement du Sri Lanka pour incinérer les cadavres des victimes de la pandémie de Covid-19, qui sont incompatibles avec les droits des musulmans dans ce pays.» 

M. Taha a poursuivi en ces termes: «Les décisions ministérielles pertinentes réaffirment l’engagement à sensibiliser davantage la région de l’OCI aux avantages de la médiation en tant qu’outil rentable pour prévenir et résoudre pacifiquement les conflits.» 

«Nous devons intégrer la médiation au sein du travail et des activités de l’organisation, en plus de renforcer les capacités pour soutenir les activités et établir des partenariats entre l’OCI, l’ONU et d’autres organisations régionales», a-t-il expliqué. 

La conférence de deux jours comprend cinq sessions différentes avec plus de vingt intervenants – des experts de la médiation venus du monde entier. 

Ils discuteront de diverses questions, notamment du rôle de l’OCI et de ses États membres dans le domaine de la médiation, des partenariats avec les organisations internationales et régionales, ainsi que de la médiation d’un point de vue humanitaire. 

À la fin de chaque session, les chefs des États membres de l’OCI s’exprimeront et chaque intervenant présentera des suggestions et des solutions connexes. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Nucléaire : Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à entamer des négociations sans « préconditions »

Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025.  (Photo de Joe Klamar / AFP)
Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025. (Photo de Joe Klamar / AFP)
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  • es ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.
  • Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

PARIS : Selon une source diplomatique française, les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.

Lundi soir, Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul ont eu un entretien avec la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et ont en outre « appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire », comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait état d'un appel entre le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire et ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas. 

Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que l'UE, sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les États-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année, qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations était prévu la semaine dernière, mais il a été annulé après les frappes israéliennes.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, que des experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été transmis par les ministres français, britannique et allemand à Israël « sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, les infrastructures et les populations civiles », selon une source diplomatique française.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.