Algérie: L'ex-star du foot Rabah Madjer condamné à six mois de prison ferme

Madjer est connu dans le monde entier pour son but inscrit sur une talonnade lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions avec le FC Porto face au Bayern Munich en 1987. (Photo, AFP)
Madjer est connu dans le monde entier pour son but inscrit sur une talonnade lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions avec le FC Porto face au Bayern Munich en 1987. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 10 juin 2022

Algérie: L'ex-star du foot Rabah Madjer condamné à six mois de prison ferme

  • Rabah Madjer, 63 ans, a été condamné par un tribunal d'Alger pour de «fausses déclarations» comptables
  • Rabah Madjer, qui possédait deux journaux, Al Balagh et Al Balagh Erriadhi, aurait continué à encaisser des chèques de publicité publique de l'ANEP un an après la fermeture des deux publications

ALGER : L'ex-attaquant vedette de l'équipe de football d'Algérie et du FC Porto et ancien sélectionneur national, Rabah Madjer, a été condamné jeudi à Alger à six mois de prison ferme pour "fausses déclarations" comptables.

"Tout ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai rien à voir avec cette affaire. Ni de près, ni de loin. Je suis innocent", a déclaré Rabah Madjer par téléphone à l'AFP, en ajoutant qu'il ferait appel de sa condamnation via son avocat.

Rabah Madjer, 63 ans, a été condamné par un tribunal d'Alger pour de "fausses déclarations" comptables, de même qu'un co-accusé, présenté sous l'identité de Brahim M. par la presse algérienne.

Début juin, le procureur avait requis 18 mois de prison ferme à l'encontre de l'ancienne star.

D'autres poursuites engagées pour "faux et usage de faux" et "escroquerie" ont été abandonnées.

Les deux co-accusés devront également payer une amende de 500.000 dinars (3.200 euros) à la partie plaignante, l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP).

Rabah Madjer, qui possédait deux journaux, Al Balagh et Al Balagh Erriadhi, aurait continué à encaisser des chèques de publicité publique de l'Anep un an après la fermeture des deux publications.

L'ancienne star a réfuté ces accusations: "Le 3 novembre 2019, j'ai quitté officiellement le journal Al Balagh avec des documents officiels de chez le notaire qui prouvent que je n'ai rien à voir avec cette histoire", a-t-il dit à l'AFP.

Cette affaire avait éclaté en août 2020 avec des déclarations d'un ancien PDG de l'Anep,  qui avait indiqué que cet organisme détenant le monopole de la publicité publique, a fait "l’objet de monopole par des groupes d’influence au pouvoir qui ont fait main basse" sur elle, sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 par le Hirak, le mouvement pro-démocratie.

Madjer est connu dans le monde entier pour son but inscrit sur une talonnade lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions avec le FC Porto face au Bayern Munich en 1987 (remportée 2-1 par le club portugais). Il a donné son nom à ce geste technique.

Il a également été le sélectionneur des Fennecs, l'équipe nationale d'Algérie, durant huit mois avant d'être limogé fin juin 2018 après une série de mauvais résultats


Lancement du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG

Membres du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG (Fournie)
Membres du programme des jeunes leaders de la diplomatie régionale entre l’Union Européenne et les pays du CCG (Fournie)
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  • Ce programme, le premier du genre, rentre dans le cadre de l’engagement permanent de l’UE à renforcer les contacts interpersonnels entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et l'Union européenne.
  • Ce programme a permis aux diplomates du CCG de rencontrer de hauts fonctionnaires de l’UE, des représentants d'éminents groupes de réflexion européens.

RIYAD : l'Union Européenne a accueilli à Bruxelles et à Bruges, du 12 au 17 mai 2024, la première édition du programme « Les jeunes leaders de la diplomatie régionale » ou le « Young Leaders in Regional Diplomacy »

Coordonné par le bureau du représentant spécial de l'UE pour le Golfe, Luigi Di Maio, ce programme a été mis en œuvre avec le soutien du Service des instruments de politique étrangère de la Commission européenne.

Il a été lancé lors du forum de haut niveau du 22 avril 2024 à Luxembourg et a réuni pour la première fois les ministres des affaires étrangères de l'UE et du CCG dans le cadre d'un dialogue informel et franc sur la sécurité et la coopération régionales.

Ce programme, le premier du genre, rentre dans le cadre de l’engagement permanent de l’UE à renforcer les contacts interpersonnels entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et l'Union européenne a coïncidé avec le deuxième anniversaire de la communication conjointe de l'UE sur un partenariat stratégique avec le Golfe, publiée en mai 2022, et les conclusions du Conseil du 20 juin 2022 qui s'y rapportent. 

Cette communication conjointe définit la vision des relations UE-Golfe et vise à élargir, à approfondir la coopération de l'UE avec le Conseil de coopération du Golfe et ses États membres Elle présente des propositions concrètes pour renforcer la coopération en matière d'énergie, de transition écologique et de changement climatique, de commerce et de diversification économique, de stabilité régionale et de sécurité mondiale, de défis humanitaires et de développement, et de contacts plus étroits entre les peuples. 

La première édition du programme « Les jeunes leaders de la diplomatie régionale » a réuni 14 jeunes diplomates des États membres du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que le Secrétariat général du CCG, y compris deux diplomates du ministère des affaires étrangères de l'Arabie saoudite, avec leurs jeunes collègues diplomates européens à l'Académie diplomatique européenne au Collège d'Europe à Bruges.

M. Luigi Di Maio, représentant spécial de l'UE pour la région du Golfe a déclaré à cette occasion: " Je crois fermement à l'effet magique de ces rencontres et à l'énergie positive de nos jeunes pour construire des liens qui durent, pour mieux comprendre les sensibilités respectives, pour s'écouter et se respecter. C'est un grand investissement dans notre diplomatie, notre sécurité et notre prospérité communes ». 

Ce programme a permis aux diplomates du CCG de rencontrer de hauts fonctionnaires de l’UE, des représentants d'éminents groupes de réflexion européens. Ils ont échangé leurs points de vue avec leurs jeunes collègues diplomates, sur des domaines stratégiques d'intérêt commun et des priorités à prendre en compte pour l'avenir des relations bilatérales et régionales. Ils ont eu aussi l’opportunité de se familiariser avec les principes et le fonctionnement de l'UE et de son service.


Israël et le Hamas dénoncent les mandats d'arrêt réclamés à la CPI

Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas". (AFP).
Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas". (AFP).
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  • Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas"
  • Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé de son côté "les tentatives du procureur (...) d'assimiler la victime au bourreau"

RAFAH, TERRITOIRES PALESTINIENS: Israël et le Hamas, qui se livrent de violents combats dans la bande de Gaza menacée de famine, dénoncent chacun les mandats d'arrêt réclamés à la Cour pénale internationale (CPI) contre leurs dirigeants pour crimes de guerre présumés.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré lundi avoir demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas également visés par cette demande de mandats d'arrêt, notamment son chef à Gaza Yahya Sinouar, incluent "l'extermination", "le viol et d'autres formes de violence sexuelle" et "la prise d'otages en tant que crime de guerre".

Le Premier ministre israélien a "rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique", et "les meurtriers de masse du Hamas".

Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a fustigé une "décision scandaleuse" et "un déshonneur historique" pour la cour de La Haye.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé de son côté "les tentatives du procureur (...) d'assimiler la victime au bourreau".

Le président américain, Joe Biden, principal allié d'Israël, a jugé "scandaleux" le mandat d'arrêt réclamé contre M. Netanyahu, estimant qu'"il n'y a pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas. Il a "rejeté" le terme de "génocide" pour qualifier l'offensive israélienne à Gaza, lors d'une réception pour la communauté juive à la Maison Blanche.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a également qualifié ces mandats de "honteux", prévenant que ceux-ci "pourraient compromettre" les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, et ajoutant que la CPI n'a pas "juridiction" sur Israël.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée.

Les corps de quatre otages, retrouvés la semaine dernière à Gaza, l'ont été dans des tunnels de Jabalia (nord), a précisé lundi soir l'armée, selon laquelle Ron Benjamin, Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerente avaient été tués dès le 7 octobre sur le sol israélien et leurs dépouilles transportées à Gaza.

Israël a juré de détruire le Hamas qui avait pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il qualifie de terroriste, tout comme les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza qu'elle a assiégée, entraînant la mort d'au moins 35.562 personnes, pour la plupart des civils dont 106 ces dernières 24 heures, selon des données lundi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Les opérations militaires ont aussi provoqué une catastrophe humanitaire. La majorité des quelque 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine et plus de la moitié déplacés, d'après l'ONU.


Début à Tabriz des cérémonies funèbres pour le président iranien Raïssi

En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité. (AFP).
En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité. (AFP).
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  • En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian
  • L'ultraconservateur Raïssi, 63 ans, était considéré comme l'un des favoris pour succéder à l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans

TEHERAN: Des Iraniens en deuil rendent hommage mardi au président Ebrahim Raïssi dont les funérailles commencent à Tabriz, chef-lieu de la province de l'Azerbaïdjan oriental où il est décédé dans le crash de son hélicoptère.

L'hélicoptère du président était sur le chemin du retour vers Tabriz, dans le nord-ouest du pays, après avoir assisté à l'inauguration conjointe d'un barrage avec son homologue azéri, Ilham Aliyev, à leur frontière commune.

Des opérations de recherche et de sauvetage ont débuté dimanche après-midi alors que deux autres hélicoptères de son convoi ont perdu le contact avec son appareil en raison des conditions météorologiques difficiles dans cette région escarpée et boisée.

La télévision d'Etat a annoncé lundi matin sa mort, affirmant que "le serviteur de la nation iranienne, l'ayatollah Ebrahim Raïssi, avait atteint le plus haut niveau de martyre", montrant des photos de lui tandis qu'une voix récitait le Coran.

Le chef d'état-major des forces armées, Mohammad Bagheri, a ordonné lundi une enquête sur les causes du crash.

De nombreux pays ont présenté leurs condoléances à la République islamique.

En Iran, des rassemblements avaient lieu dans différentes villes pour rendre hommage au défunt président, mort dans le crash avec huit autres personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, des responsables de la province de l'Azerbaïdjan oriental et le chef de son équipe de sécurité.

A Téhéran, des milliers de personnes en deuil, portant des portraits de Raïssi, se sont rassemblées lundi place Valiasr dans le centre de la capitale.

Deuil national 

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a décrété cinq jours de deuil et a chargé le vice-président Mohammad Mokhber, 68 ans, d'assumer les fonctions de président par intérim, avant l'élection présidentielle qui doit se tenir dans les 50 jours et a été fixée au 28 juin.

Le principal négociateur nucléaire iranien, Ali Bagheri, qui a été adjoint d'Amir-Abdollahian, a été nommé ministre des Affaires étrangères par intérim.

Après Tabriz, le corps de Raïssi sera transféré mardi à la ville sainte de Qom, au sud de Téhéran, avant de repartir pour la capitale.

L'ayatollah Khamenei doit diriger les prières lors d'une cérémonie d'adieu prévue à Téhéran mardi soir, avant les grandes processions qui doivent commencer dans la capitale mercredi matin.

La dépouille de Raïssi sera ensuite emmenée jeudi matin dans la province du Khorasan du Sud (est), puis dans sa ville natale, Machhad (nord-est), où il sera enterré jeudi soir.

L'ultraconservateur Raïssi, 63 ans, était considéré comme l'un des favoris pour succéder à l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans.

Il était au pouvoir depuis 2021, succédant au président modéré Hassan Rohani, à une époque où l'Iran était secoué par un mouvement de contestation dans la rue, une crise économique aggravée par les sanctions américaines et des échanges armés avec l'ennemi juré Israël.

Le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et la Syrie, tous alliés de la République islamique, se revendiquant de l'axe de la résistance contre Israël, ont rendu hommage au président défunt.

La guerre à Gaza a fait monter les tensions dans la région et Téhéran a lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

Cette attaque était menée en représailles à une frappe aérienne meurtrière -- imputée à Israël -- qui a détruit le consulat iranien à Damas.

Dans un discours quelques heures avant sa mort, Raïssi a réaffirmé le soutien de l'Iran aux Palestiniens, pièce maîtresse de sa politique étrangère depuis la révolution islamique de 1979.

Des drapeaux palestiniens ont été hissés lundi aux côtés des drapeaux iraniens lors des cérémonies de deuil pour Raïssi à travers la République islamique.