Réchauffement: mesures « agressives» nécessaires pour l'aviation

L'International Council on Clean Transportation (ICCT) estime, dans une étude, que les émissions de l'aviation en valeur absolue devront commencer à décroître avant la fin de la décennie, et si possible avant 2025. (Photo d'illustration, AFP)
L'International Council on Clean Transportation (ICCT) estime, dans une étude, que les émissions de l'aviation en valeur absolue devront commencer à décroître avant la fin de la décennie, et si possible avant 2025. (Photo d'illustration, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 09 juin 2022

Réchauffement: mesures « agressives» nécessaires pour l'aviation

  • Sauf à limiter sévèrement la croissance du trafic ou à lancer des opérations de capture de carbone, aucun des scénarios de l'ICCT ne voit le secteur aérien se placer sur une trajectoire de 1,5°C
  • Les compagnies aériennes, réunies dans l'Association internationale du transport aérien (Iata), ont entériné l'objectif de « zéro émission nette» d'ici à 2050

PARIS : Des politiques publiques "rapides, agressives et soutenues" seront nécessaires pour que le rythme de décarbonation du secteur aérien soit de justesse compatible avec les objectifs de limitation du réchauffement climatique, prévient jeudi un groupe de réflexion.

L'International Council on Clean Transportation (ICCT) estime, dans une étude, que les émissions de l'aviation en valeur absolue devront commencer à décroître avant la fin de la décennie, et si possible avant 2025, pour rester "dans les clous" de l'Accord de Paris de 2015.

L'ICCT a établi trois scénarios, au-delà de celui "de base" dans lequel aucune mesure ne serait prise et qui verrait le secteur aérien émettre 48,6 gigatonnes de CO2 entre 2020 et 2050, l'inscrivant dans une trajectoire bien au-delà des 2°C de réchauffement, maximum énoncé par la COP21.

Sauf à limiter sévèrement la croissance du trafic ou à lancer des opérations de capture de carbone, aucun des scénarios de l'ICCT ne voit le secteur aérien se placer sur une trajectoire de 1,5°C, l'objectif le plus ambitieux de l'Accord de Paris.

Mais si un maximum de mesures étaient prises, comme le recours massif aux carburants d'aviation durables (sustainable aviation fuels, SAF) élaborés à base de biomasse ou à terme de combinaison de CO2 et d'hydrogène "vert", le "budget carbone" de l'aviation en 2020-2050 pourrait être réduit à 22,5 gigatonnes, compatible avec un réchauffement de 1,75°C, estime l'ICCT.

Dans cette modélisation, "des interventions rapides, agressives et soutenues" des gouvernements seraient nécessaires pour "déclencher des investissements massifs dans les appareils et carburants à zéro émission", un panier où l'on retrouve de futurs avions électrifiés ou à hydrogène, préconise le groupe de réflexion.

Et dans ce cas, en 2050, "les émissions de CO2 (de l'aérien) chuteraient de 94% par rapport aux niveaux de 2019".

Les compagnies aériennes, réunies dans l'Association internationale du transport aérien (Iata), ont entériné l'objectif de "zéro émission nette" d'ici à 2050.

Pour ce faire, elles comptent à 65% sur les SAF, mais aussi sur une meilleure efficacité opérationnelle (trajectoires, opérations au sol...) ainsi que sur un système de capture de carbone et des échanges de quotas d'émission. Coût estimé par l'Iata: 1.550 milliards de dollars sur 30 ans.

En revanche, les compagnies n'envisagent pas de réduire le trafic ou au moins de limiter sa croissance, comme le réclament certaines ONG: elles prévoient de transporter 10 milliards de passagers au milieu du XXIe siècle, contre 4,5 milliards en 2019, avant la crise sanitaire.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.