États-Unis: Ouverture d'une enquête fédérale sur la police de Louisiane

Des manifestants défilent dans les rues de Grand Rapids, dans le Michigan pour Patrick Lyoya (Photo, AFP).
Des manifestants défilent dans les rues de Grand Rapids, dans le Michigan pour Patrick Lyoya (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 juin 2022

États-Unis: Ouverture d'une enquête fédérale sur la police de Louisiane

  • Les investigations visent à déterminer si les forces de l'ordre de cet Etat du Sud font un usage excessif de la force
  • Si des violations sont établies, le ministère de la Justice travaillera avec les autorités locales pour définir les réformes nécessaires

WASHINGTON: Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête sur la police de l'Etat de Louisiane, soupçonnée d'avoir cherché à étouffer plusieurs cas de violences contre des Afro-Américains.

Les investigations visent à déterminer si les forces de l'ordre de cet Etat du Sud "font un usage excessif de la force" "et se livrent à des discriminations raciales", a déclaré la haute responsable en charge des droits civiques au ministère de la Justice, Kristen Clarke, lors d'un point-presse à Bâton-Rouge.

"Nous avons reçu des informations concernant l'usage répétée d'une force excessive contre des individus qui, souvent, n'étaient soupçonnés que de petites infractions au code de la route, étaient menottés et ne résistaient pas", a-t-elle ajouté. "Dans certains cas, ils ont souffert de blessures graves, au moins un de ces individus est mort."

Il s'agit d'un automobiliste noir de 49 ans, Ronald Greene, dont la mort en 2019 avait d'abord été présentée comme la conséquence d'un accident survenu après une course-poursuite.

Trois ans plus tard, la diffusion d'une vidéo de son arrestation par six agents blancs a montré qu'il avait été battu, immobilisé avec un pistolet à impulsion électrique et avec une prise d'étranglement, puis traîné sur le sol.

La justice fédérale et le Parlement de Louisiane enquêtent pour déterminer les responsabilités pénales de ces policiers et de ceux qui les ont aidés à étouffer le scandale.

Un policier américain inculpé d'homicide involontaire pour la mort d'un homme noir

Un policier a été inculpé d'homicide involontaire pour avoir tué par balle un homme noir en avril lors d'un contrôle routier à Grand Rapids, dans le Michigan, a annoncé jeudi la justice de cet Etat du nord des Etats-Unis.

"La seule inculpation supérieure est l'homicide volontaire et il n'y a pas assez d'éléments (comme) la préméditation ou l'intention," a expliqué le procureur du comté de Kent, Chris Becker, lors d'une conférence de presse.

Patrick Lyoya, 26 ans, a été tué le 4 avril par un policier blanc qui l'avait arrêté parce que la voiture qu'il conduisait ne correspondait pas aux plaques minéralogiques.

Le ministère de la Justice a pris soin de préciser que son enquête administrative sur les forces de police de l'Etat était distincte.

Ses investigations porteront sur les pratiques et les formations fournies aux policiers de Louisiane, ainsi que sur leur encadrement et les procédures disciplinaires en place. Elles feront l'objet d'un rapport public.

Si des violations sont établies, le ministère de la Justice travaillera avec les autorités locales pour définir les réformes nécessaires. Si aucun accord n'est trouvé, il pourra demander à un juge d'imposer les corrections.

Quatre investigations comparables ont déjà été lancées depuis les grandes manifestations ayant suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd en mai 2020. Mais elles concernent toutes des villes (Minneapolis, Louisville, Phoenix et Mont Vernont dans l'Etat de New York).

C'est la première fois en plus de 20 ans qu'une telle procédure -- dite de "modèles et pratiques" -- concerne les forces de police d'un Etat.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.